Jonathan
13. La saveur du Songrong
Une BD de Cosey chez Le Lombard - 2001
11/2001 62 pages 2803617331 Format normal 5 à 10 euros 7123
Jonathan s'implique à nouveau dans la résistance des Tibétains opprimés par la Chine de Pékin. Il participe cette fois à la reconstitution d'une bibliothèque dont les ouvrages ont été détruits et dont le plus précieux livre semble irrémédiablement perdu...
Bien sur je regrette que Cosey n'utilise plus sa maitrise sublime des grands espaces, que ses personnages n'aient plus les détails visuels comme les ombres ou les multiples petites traits qui donnent de la profondeur et une sensation d'humanité supplémentaire. Ainsi donc Cosey va à l'essentiel. C'est triste de n'être plus soi même
Oui, les couleurs restent des aplats. mais ici Cosey réutilise son savoir faire de la couleur qui raconte une ambiance à certains moments. Mais alors à certain moment seulement.
Il n'empêche. Cet album ou Jonathan tente de retrouver une personnage du tome précédent, non pas pour un but désintéressé mais bel et bien parce qu'il est amoureux, raconte à nouveau l'horreur du colonialisme chinois dans le pays tibétain par les petites histoires multiples qui tressautent tout autour du double fantasmé de l'auteur.
Les destins se détruiront pour un simple livre qui, pourtant, doit être sauvé. Sans cela, les vies des multiples personnages n'auraient plus de sens. un livre est un symbole capital pour une culture tout entière si celle-ci est condamnée.
L'album est plus abouti. L'histoire est intense. Cosey ne fantasme plus. il raconte le tibet que l'on détruit par le biais des petites histoires humaines comme il sait si bien le faire.
Jonathan est devenu adulte et Cosey aussi. Aller à l'essentiel pour sauver ce qui peut l'être pour l'un comme pour l'autre, voila l'intensité du propos. Mais, l'âme de la série a encore disparu.
Le plus abouti des Jonathan. Un scenario magnifique et des dessins "léchés" comme jamais. Un must ! Du grand art.