Jéronimus
1. Première partie
Une BD de Christophe Dabitch et Jean-Denis Pendanx chez Futuropolis - 2008
04/2008 78 pages 9782754801850 Grand format 73471
29 octobre 1628, le Batavia quitte le port d’Amsterdam. À son bord, 341 personnes, dont 38 femmes et enfants: des marins, des artisans, des soldats, des officiers et quelques passagers qui voyageront sur le Château arrière, le lieu de l’élite du navire. Le navire appartient à la toute-puissante Compagnie hollandaise des Indes orientales, la VOC. Il doit rejoindre Java pour y charger les épices qui font la richesse des actionnaires de la Compagnie. Amsterdam est alors le plus grand entrepôt d’Europe ; la Hollande vit un âge d’or de prospérité et... Lire la suite
Voilà une histoire vraie de mutinerie qui nous est conté et dont j'ignorais jusqu'ici l'existence. Pourtant, ce fut l'un des plus terribles drames ayant secoué la fameuse compagnie des Indes Orientales au XVIIème siècle. On suit ici le parcours de l'un des hommes clés de cette tragédie: un certain apothicaire du nom de Jéronimus qui va fuir sa propre ruine et découvrir une autre de ces facettes en décidant de tirer profit des situations rencontrées.
Le dessin fait dans l'impressionnisme. D'ordinaire, je trouve cela très beau. Ici, j'ai eu de la peine pour reconnaître les traits des personnages. L'imprécision graphique m'ennuie toujours quand je parcours une histoire...
Je dois cependant reconnaître que les couleurs sont très belles et procurent un véritable cachet à ce récit ancré dans une réalité historique. On a l'impression de rentrer dans des tableaux de maître et découvrir la vie de ces hollandais qui partaient à la conquête du monde en inventant le capitalisme. Le choix des cadrages est également judicieux. Bref, un excellent travail. Les couvertures peuvent déjà en témoigner par leur beauté graphique.
Par ailleurs, il y a une narration un peu inhabituelle qui nous plonge dans une certaine gravité. On ne s'attachera pas facilement au héros à cause de cette distanciation. Le premier tome fait 80 pages. Il ne se passe pourtant pas grand chose. Tout sera un peu précipité dans la seconde partie beaucoup plus riche en action. On pourrait penser que ce déséquilibre nuit un peu à l'ensemble mais ce n'est pas le cas. Il est clair que les auteurs ont pris leur temps pour installer leurs personnages et leurs psychologies propres ce qui n'est pas entièrement pour nous déplaire.
Le navire « le Batavia » semble être un personnage à part entière. Son destin va l'amener à s'échouer sur un récif situé à 80Km des terres australiennes encore vierges. Bref, un périple de 24000 kilomètres: le bout du monde pour cette époque.
cet album est dans la droite ligne du dessin tres impressioniste du dessinateur PENDAX.
Le scenario est interessant mais la linerarité de la narration ne m'a pas passionné, j'ai eut du mal a accroché malgré de superbes planches plus proches de la peinture que du dessin.
Bref un album de bonne tenue avec toujours la beauté des albums de l'éditeur Futoropolis