Jazz Maynard
6. Trois corbeaux
Une BD de Raule et Roger chez Dargaud - 2017
10/2017 (20 octobre 2017) 44 pages 9782505069478 Grand format 309156
L'affaire se corse pour notre cambrioleur Jazz Maynard. En plus de devoir récupérer l'Œil doré, un objet sacré iranien, il lui faut sauver son ami Teo enlevé et menacé d'être jeté du haut d'un hélicoptère ! Tandis que Jazz se démène dans ce Reykjavík survolté, Raule et Roger en profitent pour éclairer son passé à New York.
Dernier volume d'un second cycle se déroulant en Islande, Trois corbeaux s'ouvre alors que l'ami Théo a été capturé par des suprémacistes et sera très probablement tué dans les prochaines heures. L'album commence immédiatement après la fin du précédent et va voir Jazz se lancer à la recherche de son ami en même temps qu'il doit remplir la mission que les iraniens lui ont confié. Pas ou peu de mise en place dans ce dernier album qui voit les planches débouler à cent à l'heure avec une maestria de découpage et de trait totalement ahurissante! L'action chez Raul et Roger c'est rapide, brutal, rugueux. Héros complet, Jazz sait pirater autant que combattre à main nue ou au fusil.
Cet opus nous en apprend cependant encore un peu sur sa jeunesse aux Etats-Unis auprès d'un maître du cambriolage, même si j'ai été un peu déçu de ne pas assister à la formation proprement dite du prodige. Le passé se recoupera d'ailleurs avec le présent, la série liant toujours l'intime, le familial avec les affaires de corruption ou criminelles. Au-delà de héros a peu près invincibles, une des forces de la série est de proposer des galeries de gueules de truands, toutes aussi patibulaires, sadiques, perverses. Mais contrairement an premier cycle où les tueurs chauves mettaient fort à mal les talents de Jazz, ici le combat est plutôt une balade islandaise où malgré les séquences de combat extrêmement dynamiques, pas un instant l'inquiétude ne point sur le destin de notre héros. Ceci appuyé par un Deus Ex Machina pas forcément dérangeant mais sans doute un peu facile même s'il apporte une pointe de fantastique bien intrigante. De même, les quelques cases historiques (une première dans la série) illustrant des vikings nous font bien saliver quand à l'opportunité de trouver dans quelques années Roger dans une saga historique se rapprochant du travail de Ronan Toulhoat...
Étant donnée sa construction il est préférable de lire les précédents tomes du cycle islandais avant d'entamer ces Trois corbeaux, qui reste malgré tout un nouveau chef d’œuvre visuel. Si la trilogie barcelonaise est un cran au dessus, Jazz Maynard reste, quel que soit l'album, un incontournable de la BD que l'on relis aussitôt l'album terminé pour ausculter chaque case.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/04/25/les-trois-corbeaux
De l'action à l'état pur...
Jazz Maynard me fait un peu penser au personnage de Nicky Larson, du côté des voleurs : Jazz est le plus doué de sa génération, il ne se prend pas au sérieux et il est un séducteur...