James Bond - Les origines - SilverFin
SilverFin
Une BD de
Walker, Kev
chez Casterman
- 2009
Walker, Kev
(Scénario)
Walker, Kev
(Dessin)
Walker, Kev
(Couleurs)
Buhry, Guy
(Lettrage)
Nénault, Julien
(Traduction)
Higson, Charlie
(Adapté de)
09/2009 (30 septembre 2009) 160 pages 9782203026032 Autre format 95022
James Bond, alors collégien de 13 ans à Eaton, rejoint son oncle et sa tante en Écosse pour les vacances de Pâques. Ce sont eux qui l’ont élevé après la mort de ses parents. Près du Loch Silverfin, l’ambiance est pesante : son oncle est gravement malade et un jeune pêcheur du village, Alfie a disparu. De lourds soupçons pèse sur Lord Hellebore qui a investit le château au bord du loch pour se livrer à des manipulations génétiques plus que douteuses…
C'est clair qu'on pouvait s'attendre à mieux d'un récit qui décrit les origines d'un personnage aussi mythique que James Bond. Oui, il s'agit bien de l'espion qui traverse toutes les époques et qui se décline en autant de personnages proférant le fameux : "Bond ! My name's Bond".
Dans ce récit, il se retrouve dans un collège très british car il est envoyé par sa tante et son oncle qui l'élève suite au décès accidentel de ses parents. Un accident d'alpinisme paraît-il. L'histoire s'ancre dans l'époque de l'entre-deux-guerres. Il y a encore les stigmates de la Première Guerre Mondiale à laquelle a participé l'oncle qui était déjà lui-même espion au service de Sa Majesté. Il tente de faire passer un message à ce petit bout en devenir: ne jamais devenir espion. On sait d'ores et déjà comment il va finir ...
On aurait sans doute aimé une approche plus psychologique et moins naïve dans le traitement. On sera forcément un peu déçu par la banalité de ce scénario qui innove point.
On a en effet l'impression d'assister à un récit à la Sherlock Holmes du style très vieille Angleterre. Cela se laisse lire mais il ne faut pas s'attendre à de réelles surprises. C'est sans doute trop classique. Je resterai néanmoins indulgent car je suis plutôt fan de la série du célèbre agent 007.
La beauté et la limpidité du coup du dessin laisse entrevoir que l'on va passer un moment très agréable, ce qui est effectivement le cas. Mais on assiste également à une mise en scène et en image très cinématographique, avec un très bon tempo, que ce soit dans les scènes d'action, ou même dans le défilement de la narration. Assurément, aller aussi loin dans les origines de James Bond a de quoi être dépaysant, car il ne s'agit pas ici des débuts de 007, mais de son enfance, alors ne vous attendez pas à revoir ce que vous connaissez déjà du grand James, mais plutôt une belle tentative de creuser le personnage, nous le présentant à une époque et sous une facette jusqu'ici inconnues, en espérant qu'il y aura une suite aussi réussie...
S'attaquer au mythe de JAMES BOND est une excellente idée, le faire avec talent c'est mieux encore.
Le scénario, très surprenant, nous emmène plus vers le comics de super héros que vers de l'espionnage classique.
Pour tout dire je me suis cru par moment dans du MILLER, période DAREDEVIL 80', attitude introspective des personnages, caid plus vrai que nature etc.
C'est dire si c'est intéressant, on ne lâche pas l'histoire servi par un dessin extrêmement lisible sans être époustouflant.
On est sur les terres mêmes d'HIGHLANDER, on y saupoudre du monstre du loch NESS et des CHARIOTS de FEU (la première partie est en effet à lire avec VANGELIS en fond sonore).
Bref un mixage très important d'influences qui ne nous permet pas vraiment de nous retrouver avec JAMES. C'est pourtant ce qu'on attendait.
La filiation JAMES BOND est donc pour moi quelque peu galvaudé, et si le titre avait seulement été SILVERFIN, je serai sorti enthousiaste de ces 160 planches.
A lire sans en espérer trop sur 007.