J'ai tué
5. J'ai tué - John Lennon
Une BD de Rodolphe et Gaël Séjourné chez Vents d'Ouest - 2016
06/2016 (01 juin 2016) 52 pages 9782749307947 Grand format 280713
« Tu sais ce que tu as fait ?... Oui, je viens de tuer John Lennon. » Samedi 6 décembre 1980. Un homme taciturne atterrit à l’aéroport de New York. Il s’appelle Mark Chapman, il dit être ingénieur du son et venir pour travailler sur le dernier album de John Lennon. En réalité, il espère secrètement rencontrer son idole devant la grille du Dakota Building, aux côtés des autres fans. En rêve, Mark s’imagine membre des Beatles, partageant avec eux les tournées, les paillettes et la gloire. Mais dans sa tête, la frontière entre l’admiration et la haine... Lire la suite
Après avoir lu un bon nombre de bd sur les Beatles, je n'avais jamais rien lu sur la fin tragique de John Lennon le 8 décembre 1980 au pied de son immeuble à New-York. Nous avons là surtout une oeuvre sur Mark Chapman, l'assassin qui était pourtant fan du groupe au point d'épouser également à Hawaï une femme d'origine asiatique comme son modèle. Bref, l'attention est totalement focalisé sur lui. C'est un peu morbide comme démarche mais certainement utile pour comprendre ce que les fans essayent de percevoir depuis tant d'années.
C'est vrai que cette folie fait peur. Les auteurs ont réussi à partir de faits historiques avérés de récréer le déroulé des événements en se projetant dans les délires d'un assassin. Celui-ci affirmera que John a également tué en son temps à Hambourg un jeune marin pour s'emparer de son porte-monnaie. On ne sera pas la vérité mais on sait qu'il y avait eu une altercation violente. Les Beatles n'étaient pas non plus des enfants de choeur. Cependant, rien ne justifie un meurtre de sang froid. Or, les limites s'estompent dans l'esprit de ce jeune gars complètement déstabilisé. Il voulait devenir célèbre. Il a réussi en tuant la plus grande star rock au monde.
A noter que l'assassin purge toujours sa peine depuis près de 40 ans. Il a demandé des remises de peine ainsi que la liberté conditionnelle mais cela a été toujours refusé. On ne sait jamais. Il pourrait encore tuer d'autres membres du groupe.