Iris (Comès)
Iris
Une BD de Comès, Didier chez Casterman (Les Romans (A Suivre)) - 1991
09/1991 78 pages 2203334509 Format normal 22878
Iris, une jeune fille au mystérieux regard félin, n'a jamais connu son père. Elle n'a que 17 ans mais sa beauté ensorcelle déjà ceux qu'elle croise. Un beau jour, dans la forêt, elle rencontre un être étrange, une créature, mi-cerf, mi-humaine. Fascinée par cet étrange personnage, elle en tombe éperdument amoureuse, au grand désespoir de son chat, grisou, son protecteur spirituel, de sa mère, qui n'aime pas la voir roder avec cet homme étrange qu'elle a connu jadis, et de Ghislain, un jeune homme haineux, éperdument amoureux de la belle...
"Iris" de Comès est une œuvre fantastique avec un dessin qu'on peut qualifier d'excellent, notamment au niveau du trait animal avec un réalisme poignant : cerf, chat, tigre, oiseaux se mélangeant à l'aspect organique des créatures humanoïdes et imaginaires d'où on retrouve le trait plaisant et instinctif de Comès. En revanche, le scénario est trop léger pour la profondeur du propos énoncé. Des personnages lunatiques et mal introduits comme la mère d'Iris et Ghislain. "Iris" aborde le principe de croyances aux mondes féériques, peu de personnages parcourent l’œuvre. Globalement, l'histoire est linéaire, sans véritable rebondissements, c'est un voyage au cœur du fantastique, au travers du beau, de l'élégance propre à la nature, avec des représentations graphiques élaborées sur l'amour, la famille et le vivant.
Très agréable lecture.
Je ne suis pourtant très porté sur la croyance féerique ou mythologique, mais celle-ci est amenée délicatement et avec poésie.
Le dessin est tout à fait en accord avec le scénario, doux, sombre, lumineux, mystérieux.
Les flocons noirs omniprésents sont surprenants mais donnent le sentiment d'être derrière un voile, ils sont plutôt désagréables au début cependant ils participent au mystère.
J'aime ces histoires et j'aime ces ambiances un peu mystérieuse. Une jeune fille de 17 ans qui n'a jamais connu son père va tomber amoureuse d'un être étrange venu de la forêt au grand dam de son matou protecteur, de son prétendant et de sa mère. L'histoire va également se voir opposer les rites anciens avec le christianisme.
Le trait ressemble tellement à celui de Chabouté, un autre auteur qui compte parmi mes préférés. Je ne suis pourtant pas à l'origine un adepte du dessin noir et blanc. Néanmoins, en l'espèce, c'est tellement beau car on oscille sur des variations d'ombres et de lumières.
Il est dommage que les thèmes traités le soient de manière si conventionnelle sans aucune originalité. Et puis, le rapprochement entre l'enchanteur Merlin et ce chat a brisé un peu l'ambiance. Cependant, la narration demeure toutefois captivante.