Irena
1. Le Ghetto
Une BD de
Jean-David Morvan
et
David Evrard
chez Glénat
(Tchô ! L'aventure...)
- 2017
Morvan, Jean-David
(Scénario)
Tréfouël, Séverine
(Scénario)
Evrard, David
(Dessin)
Walter
(Couleurs)
01/2017 (04 janvier 2017) 64 pages 9782344013632 Grand format 295051
1940, l'armée nazie a envahi la Pologne. À Varsovie, les Juifs de la ville ont été parqués dans le ghetto : un quartier entier entouré de murs. Quiconque tente de s'en échapper est abattu sans sommation ; les seuls qui peuvent y entrer sont les membres du département d'aide sociale. Parmi eux, Irena vient tous les jours apporter vivres et soutien à ceux qui sont enfermés dans cet enfer et qui souffrent de maladies et de malnutrition. Ici, tout le monde la connait, les enfants l'adorent. Car Irena est un modèle de courage : elle n'hésite pas à tenir... Lire la suite
Histoire poignante mais le dessin vient adoucir le thème. A proposer aux jeunes pour connaitre le passé et retenir les leçons de l'histoire. Belle illustrations et couleurs bien senties. Bravo
Irena est une bd qui a pour thème les Justes au travers du personnage d’Irena ayant réellement existé et qui aidait les juifs dans le ghetto de Varsovie en pleine occupation nazie. On sait ce qui est arrivé à ce ghetto notamment grâce au film oscarisé de Roman Polanski à savoir le Pianiste. D’ailleurs, les scènes ne sont pas très différentes pour montrer l’horreur de la barbarie dans ce qu’elle a de plus vil surtout lorsqu’on s’attaque aux enfants.
On pourrait reprocher aux auteurs de tomber dans le piège du pathos mais je ne ferai pas ce procès car il démontre simplement la réalité des atrocités sans artifice. A nous de l’accepter. Certes, il y a eu beaucoup d’œuvres qui ont raconté les camps d’extermination mais trop ne sera jamais assez surtout quand l’être humain ne comprend toujours pas la leçon.
C’est vrai que ce sujet sur l’extermination se fait un dessin très enfantin et digne de la collection Tchô. La gravité du sujet imposait certainement un autre style plus mature. A noter également une erreur de datation qui fait tâche. J’exprime ainsi une lassitude et une colère assez marquée sur la forme. Le récit commence par l’année mars 1941 où il va se produire un évènement assez triste pour l’un des enfants. Je ne comprends pas alors qu’on enterre ce même gamin quelques pages plus loin en octobre 1940 ce qui est de nature à déstabiliser le lecteur qui se demande s’il a loupé un chapitre. Je le redis aux auteurs ou aux éditeurs : il faut se relire avant de commercialiser une bd surtout sur un sujet aussi sérieux. A ce niveau, on n’a pas droit à l’erreur. Je maintiens néanmoins les 4 étoiles mais cela a failli baisser.
Maintenant, il est bon de voir que dans chaque peuple se cache des êtres bons qui sont prêts à aider leur prochain. Là, il s’agit d’une polonaise qui va le payer de sa vie. C’est un récit assez bouleversant et on éprouve une véritable empathie pour son héroïne qui a sauvé tant d’enfants de ce ghetto de l'enfer. Ce sont ces histoires qui permettent de penser que l’espoir est toujours possible en ce monde.