Invisible Republic
2. Tome 2
Une BD de
Corinna Sara Bechko
et
Gabriel Hardman
chez Hi Comics
- 2018
Bechko, Corinna Sara
(Scénario)
Hardman, Gabriel
(Scénario)
Hardman, Gabriel
(Dessin)
Boyd, Jordan
(Couleurs)
Studio Makma
(Lettrage)
Touboul, Philippe
(Traduction)
08/2018 (29 aout 2018) 114 pages 9782378870669 Format comics 343721
La révolution bruisse sur la lune d'Avalon et la quête de pouvoir d'Arthur McBride se paie désormais trop cher, tandis que sa cousine Maia semble être la seule à pouvoir rétablir la vérité dans la république galactique. Corinna Bechko et Gabriel Hardman continuent de déplacer leurs pions sur l'échiquier gigantesque d'Invisible Republic, dans une partie qui semble condamnée à ne plus jamais pouvoir revenir en arrière.
S’il fallait résumer ce second tome en une phrase simple, je dirais que nous continuons d’y suivre très tranquillement les personnages dont nous avons fait la connaissance dans le tome précédent. Il n’y a malheureusement guère plus à raconter et, si je continue à autant aimer l’ambiance et le déroulement de l’histoire, il faut bien reconnaître que plus d’un lecteur de comics s’arrêtera là (Invisible Republic 2015, #6-10).
D’une part, parce que l’histoire n’avance pas. Je force un peu le trait car, certes, nous progressons dans les premiers pas en politique – et en terrorisme, il faut le noter – d’Arthur et de Maia. Et certes, en parallèle, notre journaliste Babb et sa collègue continuent de mener leur enquête sur la naissance de cette rébellion. Mais, au rythme où leur histoire à tous progresse, il faudra aux scénaristes au moins cinquante numéros pour la conclure... C’est un rythme de série télévisée, il ne me semble pas du tout adapté à la bande dessinée.
D’autre part, Gabriel Hardman et Corinna Bechko continuent d’attacher une très grande importance à la caractérisation de leurs personnages. On passe ainsi plus de temps à les voir échanger sur leur mouvement politique, leurs actions, leur passé et leurs sentiments (ce que d’aucuns qualifieront de verbiage) qu’à assister au développement de l’histoire. La lecture du journal de Maia renforce également ce sentiment, il ne s’agit pas que d’une voix off, elle a écrit un véritable roman (dont on comprend enfin qu’il est à l’origine du titre de la série).
Bref, c’est une série qui prend son temps, à taille humaine et exigeante avec ses lecteurs. J’en serai évidemment pour le troisième – et dernier ? – tome.