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Info édition : N° 1250. Le catalogue en page 6 ne doit pas mentionner le titre.
Info édition : N° 2170 (et pas N° 1250). Le catalogue en page 6 ne doit pas mentionner le titre. Couverture souple à rabat.
L'innocente... Ce titre intrigue lorsqu'on voit l'aigle posé sur la croix gamée en arrière plan de la couverture. On se demande quel crime a pu avoir commis cette femme, une jeune allemande qu'on découvre dans un centre de formation afin de fuir les bombardements alliés sur les grandes villes. On va suivre son parcours qui n'a franchement rien d'extraordinaire.
Ce sentiment de culpabilité, c'est tout un peuple qui va l'avoir en découvrant à la fin de la guerre les horreurs commises par les nazis notamment lors du Procès de Nuremberg. C'est une période de l'Histoire assez intéressante que nous font découvrir les auteurs car on part de la chute du nazisme au blocus de Berlin par les Soviétiques. On se rend compte que cela n'a pas été facile pour le simple citoyen allemand de naviguer en eaux troubles.
Il est vrai que ce récit semble s'égarer dans des aventures de moeurs sans grand intérêt. La fin est d'ailleurs assez pathétique. Les dessins sont magnifiques comme d'habitude par le duo d'auteurs Warnauts et Raives. Je retiendrais surtout l'aspect historique. Pour le reste, on a déjà vu mieux.
Déçu...
L'histoire est correct.
Le début du récit est bien rythmé (la fuite, la rencontre des GI et même le tout de suite après-guerre) et puis le récit s'étiole, les auteurs veulent faire le parallèle avec la Grande Histoire (Nina vs Berlin) mais sans approfondir. On passe d'une période à l'autre.
On n'arrive pas à s'accrocher à cette fin de récit qui va trop vite et aux personnages qui évoluent (mais nous ne voyons pas cette évolution).
Conclusion : le début pas mal, la fin bof...
Relu l'innocente à l'occasion de la sortie de "Après la guerre" puisqu'on y retrouve Nina. mais on n'apprend rien de plus car c'est à la même époque.
Mais c'est l'occasion de se rendre compte de l'évolution du style des auteurs, qui n'est finalement pas si différent, mais beaucoup plus cru.
L'innocente est un vrai coup de poing sur l'évolution d'une jeune allemande après la débâcle, se construisant en se cognant aux horreurs des hommes et aux difficultés de l'amour.
C'est passionnant mais on reste sur sa faim, on aimerait une suite.
Indispensable en tout cas.
Le passage d'une jeune fille allemande à celui de femme.
Nina Reuber, membre (volontaire ? la question ne sera pas résolue et cela rend l'histoire encore plus intéressante) des jeunesses hitlériennes profite de la débacle pour se refugier chez une vague tante de Berlin.
Durant son trajet, habillée en garçon, elle aura l'occasion de cotoyer l'armée des vainqueurs dont le comportement est loin d'être irréprochable (viols, trafic de péniciline, etc.). C'est dans ce Berlin de l'immédiate après guerre qu'elle va devenir femme dans tous les sens du terme.
Elle va faire partie de ceux qui se battent politiquement pour que la ville accède au statut de lander et puisse échapper aux mains des Russes, elle va assister une journaliste française au procès de Nuremberg et bien sûr, elle va être amoureuse.
Comme toujours chez Warnauts et Raives, il n'y a pas d'amours heureuses.
Il n'y a que des fins de désespoir, des fins où tous les acteurs souffrent et souffriront encore.
Comme toujours chez eux, on apprécie l'élégance de la narration et des dessins et comme toujours aussi on se demande à la fin, pourquoi il manque ce petit quelque chose qui en aurait fait un chef d'oeuvre.
Car il y a dans cette album une touche de "La Grande Illusion", une autre "Des Enfants du Paradis". Il est des analogies qui sont moins reluisantes !