Indochine (Pécau/Maza)
1. Adieu, vieille Europe
Une BD de Jean-Pierre Pécau et Maza chez Delcourt - 2020
08/2020 (26 aout 2020) 54 pages 9782413019848 Grand format 401765
Arrivé en Indochine pour piloter des P47 Thunderbold, Armand volera aussi à bord d'hélicoptères et participera à tous les engagements importants, les accrochages avec les premiers chasseurs chinois à la frontière de la RC4 jusqu'à Diên Biên Phu. Plusieurs fois cité à l'ordre de l'armée, plusieurs fois cassé, joueur invétéré et buveur impénitent, Armand se croyait immortel. Aujourd'hui, il l'est.
Non la BD d'aventure n'est pas morte , avec cette ouvrage qui
nous replonge à la fin de la seconde guerre mondiale ;
Ça se lit sans pouvoir s’arrêter
Le ton est très juste , le héros principale est un peu" tête brulée" façon papy Boyington , mais il a un regard un peu" Camusien" sur les événements qui le rattrapent et l'emportent . On est pris par l'histoire qui se met en place .
A peine fini ce premier tome , je me précipite sur le deuxième
Du bel ouvrage , mention spéciales aux couleurs soignées .
Du grand n'importe quoi. Le scénario accumule les invraisemblances ce qui est gênant pour un sujet s'appuyant sur une trame historique. Pourquoi diable mettre en scène des P47 en Indochine alors qu'il n'y en a jamais eu: parce que le dessinateur ne sait pas dessiner des Spitfire? Justement à propos du dessinateur outre que les dessins sont médiocres son ordinateur devait être en panne et il n'a pu se documenter: uniformes anachroniques, camouflage des avions fantaisistes etc...
Alsace, 1er janvier 1945.
Le passage de l’an cela se fête qu’on soit proche ou non du front. De toute façon, les Schleus sont exsangues, on n’est pas près de les revoir faire voler les rares coucous qui leur restent…
Voilà ce que mes compagnons et moi pensions le 31 décembre lorsque nous avions fait venir d’accortes demoiselles pour partager avec nous quelques bonnes bouteilles… Et plus si affinités !
J’étais censé être en alerte, installé dans mon P51-D, prêt à décoller dans les deux minutes. J’ai pleinement profité de la soirée et de la nuit, mais c’était sans compter sans ces teignes de Boches qui, alors qu’ils savaient qu’ils avaient perdu la guerre, sont venus nous casser les roustons. J’ai été le seul à pouvoir m’installer dans mon chasseur lorsqu’ils sont venus nous mitrailler et bombarder avec leurs Focke-Wulf. Tous les autres appareils ont été détruits au sol, ainsi que notre mess. Faute de temps, je suis parti sans mon parachute. Je me suis offert deux nazis avant d’être touché. Heureusement que des P47 Thunderbolt sont apparus pour me sauver la mise. Faute de parachute, j’ai dû me cracher avec mon Mustang. Je m’en suis sorti vivant avec quatre fractures, six côtes fêlées, des jambes dans le plâtre et de multiples autres contusions… Et une cour martiale en prime ! Faut dire que j’aurais dû être en alerte dans mon avion et que je n’y étais pas. Qui plus est, j’étais complètement ivre…
Critique :
Si vous espérez découvrir une authentique page d’histoire, encourez-vous vite ! Oui, Armand Baverel fut pilote dans l’Armée de l’Air, mais le récit que vous trouverez dans cet album lui fait vivre des aventures fantaisistes. Déjà, l’histoire commence avec un Armand Baverel qui pilote dans l’US Air Force… Il s’y serait engagé en 1943… La carrière du vrai Baverel débute en 1948 à l’âge de 19 ans. En 1943, il aurait eu 14 ans… Et il ne s’engage pas dans l’Armée de l’Air française comme pilote, mais comme mécanicien. Oui, il deviendra pilote, mais en 1955… Bon ! Laissons là l’Histoire avec un grand H se reposer. La pauvre en a bien besoin tellement elle est malmenée et penchons-nous sur cette fiction…
Jean-Pierre Pécau crée un scénario très divertissant avec un héros, une vraie tête brûlée, beaucoup de courage, d’inconscience et un sacré désir de profiter de la vie. Les règlements ne sont pas faits pour lui. Ils limitent, voire ils annihilent son plaisir. En clair, il n’en fait qu’à sa tête. L’aventure se lit vite et est plaisante.
Les dessins de Maza des avions sont d’une facture correcte, mais les humains n’ont pas une qualité de trait qui permette par exemple de les identifier avec la seule vue. Le texte des bulles permet de savoir qui est qui. On est loin de la qualité d’un Buck Danny pour ce qui est des traits des personnages.
La mise en couleur de Jean-Paul Fernandez est agréable.
La couverture de Manchu ne décevra pas les amateurs.
Dans l’ensemble une bonne fiction même si pour moi on est loin des qualités d’Angel Wings, par exemple. … Comment ? … Que dites-vous ? … C’est parce que dans Angel Wings il y a une superbe nana avec deux nichons gros comme des pastèque ? M’enfin ! Quel manque de tact ! Vous voulez vraiment déclencher une troisième guerre mondiale avec les lobbys féministes ? Ne comptez pas sur moi ! Et ne me traitez pas de lâche ! J’ai épargné pour ma retraite et je tiens à en profiter !