Il était une fois en France
4. Aux armes, citoyens !
Une BD de Fabien Nury et Sylvain Vallée chez Glénat - 2010
10/2010 (27 octobre 2010) 62 pages 9782723477161 Grand format 115654
Peut-on être à la fois un héros et un salaud ?Juillet 1944. Joseph Joanovici voit la ligne d’arrivée. Depuis le début de la guerre, il court, pour avoir toujours une longueur d’avance sur ses adversaires. Après les nazis, bientôt hors course, un autre camp est entré dans la partie, pas moins dangereux pour lui : la Résistance. Sa carte de la Gestapo l’a tiré de plus d’un mauvais pas, et ses amitiés l’ont rendu riche…N’étant plus à un paradoxe près, il dénonce et sauve, ravale émotions et morale et finance la Résistance avec l’argent des nazis.... Lire la suite
Dans ce 4ème tome, le personnage continue son double jeu, sans aucune ambiguïté pour le lecteur. C'est plutôt redondant par rapport au tome précédent, même si cette fois-ci, c'est face aux resistants qu'il doit se défendre.
Un tome tout à fait dispensable par rapport à ce qui a été produit jusqu'ici.
Place à la Libération et à l'heure des comptes... Contrairement au tome précédent, les scènes marquantes se succèdent et tiennent le lecteur en haleine du début à la fin. Cette fois, la série atteint les sommets...
4ème Tome lu & 4ème claque !!!!
Ce nouvel album ne laisse aucun répit pour le lecteur ! Énormément de tensions, des situations où on se demande comment Joanovici va faire pour une nouvelle fois s'en sortir.
Sa soif de richesse est toujours présente. Il se rend compte qu'à force de tout faire pour protéger Eva & ses filles, il s'est, au contraire, complètement éloigné de sa famille. En atteste ce passage où Eva découvre à quel point Joseph s'était allié avec les allemands.
Eva est la seule capable de tenir tête à Joanovici & à lui faire prendre conscience des conséquences engendrées de ses actes. Le danger qui le menacera en permanence.
Désormais, il doit s'éloigner d'elles pour les protéger. Elle lui dit, il le sait : cela restera certainement sa plus grosse perte. Celle où il n'a pas trouvé de solutions...
Dès le début de l'album, la scène du couvent annonce la tension du récit. Vient ensuite l'épisode Scaffa. Rare moment où l'on observe un Joanovici impuissant face à une décision a prendre : celle qu'il choisit sera certainement lourde de conséquences...
Dans les dernières pages de l'album où on assiste à l'exécution de Lafont : F. Nury retranscrit les dernières paroles (véritables) du Chef de la Gestapo avant de mourir... Grand moment !
Le découpage, toujours cinématographique, ajouté au dessin excellent de Vallée font de ce nouveau tome une continuité de réussite sans aucune baisse de régime !!
Et si, au 4ème tome de "Il était une fois en France", on commençait à être tout simplement écoeurés par le sempiternel jeu de dupes auxquels se livrent ses abjects personnages pour s'enrichir ou simplement survivre dans le cloaque des années 40 ? Nury et Vallée, à trop coller à l'histoire - répugnante, insoutenable - qu'ils nous content ont couru le risque de la saturation, donc de l'indifférence chez le lecteur : si la leçon d'histoire est efficace, "Il était une fois en France" manque sérieusement de mise en perspective, de profondeur ou de transcendance, bref d'un point de vue, historique (la libération de Paris, finalement pas montrée ici), humain (quelles sont vraiment les ressorts de la personnalité trouble de Joanovici ?) ou artistique (qu'est-ce que tout cela dit de l'humanité et de nous, finalement ?), qui serait à même de l'élever au dessus de la fange qu'il dépeint... Ces réserves - de taille - émises, il reste un superbe travail aussi bien au niveau du graphisme que de la narration, qui enchantera - c'est indiscutable - tous les adeptes d'un certain classicisme.
Quatre premier tomes sans fautes dans lequel Nury étale tout son savoir faire en terme de scénario. Le rythme de récit, les rebondissements sont parfaitement dosés s'appuyant sur de nombreuses coupures dans la chronologie des faits. Pourtant, à aucun moment on est perdu, malgré la complexité de l'intrigue mais aussi surtout malgré les nombreux personnages. Le dessin est parfait, très régulier de tome en tome et sert à merveille cette histoire très prenante, haletante même, ne sombrant jamais dans le manichéisme ni l'historiographie. Un bijou que je classe dans les meilleurs séries de ces dernières années.
Avec la libération, l'heure des comptes approche et Joseph a fort à faire pour se glisser dans le bon camp. Mais malgré sa réussite apparente, sera-t-il jamais à l'abri ?
Tout l'intérêt de ce tome est dans cette dernière interrogation, comment Joseph va réussir à s'en sortir ? Le récit nous tiens en haleine jusqu'au bout, et la mise en image est toujours aussi réussi. Quand un destin individuel rencontre la grande histoire, et nous renvoie sans arrêt la question, qu'aurions nous fait ?
Passionnant.
La libération de Paris est imminente et les jours des nazis sont désormais comptés tout comme ceux de Joseph Joanovici…
Fabien Nury et Sylvain Vallé signent ici l’album le plus dur de la série mais également le plus fort.
La qualité du graphisme, d’un réalisme et d’une intensité saisissante mais également la mise en page extraordinaire de précision et de justesse donnent à cet album une puissance émotionnelle rare.
Un album indispensable.
Haletant, poignant, intriguant, sanglant, excitant, et d'autres termes encore pour qualifié ce quatrième tome. Aucun temps mort, l'étau se resserre autour de Joseph Joanovici, de aryen il doit devenir résistant.
Sublime mise en scéne, couleurs, graphisme. Un must, le meilleur tome pour l'instant.
Album de l'année 2010 pour moi....