Les ignorants
Une BD de Étienne Davodeau chez Futuropolis - 2011
10/2011 (06 octobre 2011) 219 pages 9782754803823 Autre format 141011
Par un beau temps d'hiver, deux individus, bonnets sur la tête, sécateur en main, taillent une vigne. L'un a le geste et la parole assurés. L'autre, plus emprunté, regarde le premier, cherche à comprendre « ce qui relie ce type à sa vigne », et s'étonne de « la singulière fusion entre un individu et un morceau de rocher battu par les vents ». Le premier est vigneron, le second auteur de bandes dessinées. Pendant un an, Étienne Davodeau a goûté aux joies de la taille, du décavaillonnage, de la tonnellerie ou encore s'est interrogé sur la biodynamie.... Lire la suite
Pour ceux qui pensent l'art de façon transversale, il faut lire cet ouvrage. Le processus de création et la conduite viticole se rejoignent dans ce souci du détail.
Je regrette la la mise en couleur et les conversations de comptoir qui apportent peu au récit mais ce rapprochement est pour le moins osé et rafraichissant.
Objectivement, on pourra qualifier cette nouvelle œuvre de Davodeau comme réussie dans un domaine qu’il maîtrise totalement à savoir celui de décrire le quotidien. Le thème sera celui de la découverte de deux métiers différents, plus encore de deux passions : la bd et le vin. C’est l’histoire d’une amitié entre deux hommes qui se connaissent et qui se respectent mutuellement jusque dans leur différence. L’auteur se met en scène et nous fait découvrir les coulisses du monde de la bd. Son ami est vigneron. On reconnait l’affinité de l’auteur pour le monde rural. Il est question de l’amour de la terre et de la production vinicole. Bref, les fans de bd et de vins s’y reconnaîtront aisément.
Subjectivement, je n’étais sans doute pas prêt à lire en ce moment une œuvre où il n’y a pas d’action ni de suspense. La démarche est celle de faire découvrir le quotidien d’un auteur de bd et celle d’un viticulteur. Nous avons droit à un cours de viticulture qui fait dans la promotion de l’agriculture biologique et accessoirement dans la louange de certains auteurs. Pas de remise en cause, on est dans la promo avec un esprit de complaisance qui a eu du mal à passer en ce qui me concerne ! Il y a certes un côté pédagogique très intéressant mais je trouve qu’il n’y a pas de renouvellement dans l’approche. Ce côté déjà vu m’a tout de suite fait soupirer d’autant que le pavé grisonnant à avaler m’a paru long et légèrement ennuyeux. Comme dit, l’envie n’y était pas ce qui explique une certaine lassitude personnelle. Ce titre étant dans une liste de sélection d’un prix inter-comité d’entreprise, je n’avais guère le choix pour laisser mes impressions de lecture.
Ma note reflètera avant tout les qualités objectives de l’œuvre. Le conseil d’achat sera subjectif afin de couper la poire en deux.
Suite à ma chronique sur Vin, gloire et bonté, de nombreux commentaires m'ont orientée vers la lecture des Ignorants d'Etienne Davodeau. Comme par magie, je suis tombée dessus en amenant mes élèves à la médiathèque du village. Ni une, ni deux, me voilà repartie avec le livre sous le bras, prête à me lancer dans sa lecture.
Ce roman graphique parle de la vigne, des vignerons, de la fabrication du vin mais aussi du monde de la BD et de l'ensemble qui s'entremêle. Le lecteur va donc devenir le témoin privilégié d'une amitié entre Etienne Davodeau et Richard Leroy. Les deux compères vont donc passer une année ensemble, partageant leurs passions.
Là où Vin, gloire et bonté ne montrait que le côté des critiques du vin, ici nous découvrons l'envers du décor. Ainsi, l'amour de la terre et le respect de la nature sont au centre de ce roman graphique. J'ai particulièrement aimé, les échanges entre les deux amis et la façon dont les deux compères se complètent.
J'ai aimé énormément de choses dans ce roman graphique. J'ai vraiment apprécié les références au monde de la BD. J'ai adoré voir ces deux mondes qui se rencontrent et se trouvent pleins de points communs. J'ai aimé la tendresse que se dégage de ce récit souvenir. J'ai aimé la complicité qui s'étoffe entre les deux hommes au fil des pages.
D'un point de vue esthétique, l'utilisation du noir et blanc ne m'a pas dérangée plus que ça, bien que au vue des paysages la couleur aurait pu donner un sacré rendu. Les traits de Davodeau sont clairs et il pousse le détail ce qui est appréciable.
http://aufildesplumesblog.wordpress.com
Etienne Davodeau, auteur de bande-dessinée, rencontre Richard Leroy, vigneron. Ils passent une année ensemble et découvrent le métier de l'autre. De prime abord, le dessin n'attire pas forcément mais les pages tournent vite et donnent envie de boire un verre. Une belle année pour de belles rencontres artistiques et viticoles. Une réussite !
Pour le coup, J'ai trouvé ce récit sans la moindre saveur. L'album aurait pu faire dix chapitres de moins ou dix chapitres de plus que cela n’aurait rien changé.
L'auteur parle d'échanges mais il n'a pas échangé grand chose avec moi le lecteur.
Il parle de voyage mais je suis resté devant une suite de chapitre finalement assez banals.
Il parle de curiosité et ce récit n'a fait qu' endormie la mienne...comme un mauvais rouge.
dommage car cela a du être une belle aventure humaine ...je suis resté devant rarement dedans.
Une très belle aventure humaine comme Davodeau a l'habitude d'en raconter. L'idée de départ de ce bouquin est excellente et on suit avec intérêt et le sourire aux lèvres la découverte du monde de l'autre par ces deux "ignorants". Etant familier du monde viticole, c'est surtout la rencontre et les échanges entre Richard et les différents auteurs de BD qui m'ont intéressé.
Si je ne suis pas spécialement fan d'habitude du trait de Davodeau, j'ai trouvé que l'auteur avait effectué un travail très soigné sur cet ouvrage-ci, certaines de ses cases (notamment les paysages de vignobles) étant tout bonnement magnifiques.
Une BD vraiment intéressante à plusieurs niveaux, parfois bien drôle, et qui se lit avec beaucoup de plaisir.
Tout simplement... j'ai adoré.
Si les dessins restent perfectibles, l'utilisation de la bichromie douce et pastel est très agréable et on baigne dans une ambiance feutrée apaisante.
Pour le récit, de cette "initiation croisée" Etienne Davodeau et son ami Leroy nous emmènent à travers cette expérience d'une année entière -tout de même- où chacun va faire vivre son métier, sa passion à son ami : découverte du milieu du vin pour l'un, du monde des livres pour l'autre.
Découverte pour nous aussi des deux milieux, très différents mais si passionnants ; ambiance arrosée chez le viticulteur, délice des papilles, beauté et rigueur de la Vigne, senteurs sucrées du raisin, et à coté imagination et création d'une bande dessinée, douceur du papier, odeur d'imprimerie, ambiance du milieu des Festivals et même quelques références de livres intéressants.. bref, et tout cela dans une relation d'amitié sincère et simple.
On aurait tous eu envie de partager cette année avec eux. Malgré son prix, ne vous privez pas de ce livre très beau et partagez-le avec vos amis et famille : il fait du bien. Et pour répondre à certains, il n'est en rien un livre qui entend nous apprendre quoi que ce soit sur le monde ou les méthodes de la viticulture ou de la viniculture, c'est juste une tranche de vie entre deux hommes. A lire absolument.
Davodeau est le spécialiste de l'auto-fiction. Parfois avec bonheur (les mauvaises gens), parfois avec moins de brillance, selon moi.
Bon, c'est vrai, je connais déjà la moitié des découvertes vers lesquelles Davodeau veut nous emmener, travaillant en viticulture.
Du coup, toute la partie viticole m'a paru très terre à terre et premier degré. Le viticulteur, même existant, est à la fois d'une intolérance incroyable et d'une générosité propre à son métier.
Il n'y a aucune prise de recul, aucune documentation extérieure et l'auteur semble se contenter de ce que lui dit son ami. Par conséquent, cette BD qui aurait pu être un documentaire ne devient qu'une banale description d'un quotidien que ceux qui fréquentent la viticulture connaissent bien.
Pour la partie "découverte de la BD", j'ai été plus intéressé par les rencontres avec les auteurs (Marc Antoine Mathieu par exemple) et par les réactions toujours sans concession du vigneron qui découvre les BD. Mais je trouve que ça ne va pas très loin non plus et que la partie dévolue à la BD est moins fournie que celle consacrée à la vigne.
Je reste donc assez déçu par ce livre qui aurait mérité une plus grande prise de recul et une mise en perspective qu'il n'a pas.
En plus, le dessin des visages par Davodeau ne me plaît toujours pas, alors que ses décors ou les postures de ses personnages sont souvent réussis.
Faut bien admettre que c'est très bon !
Pour ceux qui, comme moi, ont envie envie de se lancer dans ce bouquin sans trop savoir à quoi s'attendre (à part que tout le monde en parle), ne cherchez pas à suivre une histoire, il n'y a pas (ou peu)... Laissez-vous juste aller à suivre une année avec Etienne et Richard vous raconter leur vie, leur passion...
C'est plein de subtilité, d'humour, de réflexion...
Sans être un chef d'oeuvre, c'est très agréable à lire. Sa se déguste lentement, un ou deux chapitre par soir, et quand c'est terminé, sans avoir souhaiter ce livre soit plus long, on a presque envie de prendre sa voiture pour aller parler vin et BD avec ces deux copains !...
A découvrir donc...
Etienne et Richard sont deux hommes curieux et passionnés. L’un est vigneron, l’autre est auteur de BD. Ils ont décidé, pendant un an, de partager leur quotidien, de faire découvrir leurs motivations, leurs envies, leurs convictions.
“Les ignorants”, c’est l’histoire de cette rencontre improbable, de ces deux univers que tout oppose, a priori.
Ni action, ni suspense, mais une histoire et un dessin simples et très agréables.
la suite
http://bdsulli.wordpress.com/2011/12/12/les-ignorants/
Ce livre montre les fruits d'une amitié vraie et sincère entre deux hommes faisant découvrir à l'autre son métier, sa passion.
Livre extrêmement intéressant et instructif tant sur le plan BD que sur les vins. Enseignement en direct et on finit le livre en ayant appris bien des choses dans les deux domaines.
Au passage, on découvre de nouveaux auteurs - dessinateurs conseillés par E.Davodeau et de bons vins par R.Leroy.
A nous d'approfondir et de s'envoler vers d'autres horizons.
Du grand Davodeau dans cette chronique croisée de la vie d'un vigneron et d'un dessinateur. On entre interrogatif dans ce récit de la vie quotidienne, et on est pris dans l'ambiance, le climat, le terroir et surtout les rencontres. Le parallélisme entre la fabrication du vin et d'un livre doit certes se retrouver dans tous les processus de création des bons artisans, mais il est très bien rendu, et il permet au passage d'en savoir plus sur d'autres grands créateurs comme Gibrat et Guibert.
Un grand récit graphique qui prouve si besoin était que la bande dessinée est un art majeur qui comprend de multiples facettes et que le dessin est un moyen formidable de rendre compte des ambiances et des émotions quand il est créé par un maître.
Le cadeau idéal pour ceux qui aiment le vin et la bande dessinée. On y apprend des choses sur la fabrication de ces 2 produits que les amateurs éclairés connaissent peut-être (ce ne fut pas mon cas) et le dessin est vraiment beau.
Superbe. A lire absolument (à moins que l'on n'aime ni le vin ni la bande dessinée)
J'ai découvert l'oeuvre d'Etienne Davodeau assez tardivement. J'ai une nette préférence sur ses chroniques sociales, je l'avoue, comme Un homme est mort ou encore "rural". Et là avec ce livre, je pense que Davodeau signe un vétitable chef d'oeuvre. Toujours ancré dans le milieu rural, , l'auteur nous offre un regard croisé sur le travail de dessinateur et sur celui de vigneron. C'est intelligent, drôle, percutant mais surtout d'une sincèrité débordante. Les portraits de" candide"au festival de Saint Malo ou encore dans "les caves" sont justes et touchants.
Même si ce pavé est quelque peu déséquilibré en faveur du monde viticole, je ne peux que m'en réjouir car j'ai appris pas mal de choses en le lisant. D'ailleurs, j'ai lu cette bande dessinée d'une traite tellement le récit d'Etienne Davodeau est passionnant.
En plus, phénomène assez rare, la lecture des "ignorants" donne envie de se replonger dans d'autres bd.
Bref, une lecture que je recommande fortement.