Icare
Une BD de
Moebius
et
Jirô Taniguchi
chez Kana
(Made in)
- 2005
Moebius
(Scénario)
Taniguchi, Jirô
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
Annestay, Jean
(Autres)
Montésinos, Éric
(Autres)
Misato
(Traduction)
Moebius
(Préface)
11/2005 282 pages 2871298661 Autre format 52328
Alors que de curieuses attaques terroristes kamikazes frappent la ville ici et là, naît dans un hôpital, un jeune enfant qui semble avoir la faculté de voler ! Stupéfaction du monde médical ! Et si Icare ouvrait une nouvelle ère ?! L'armée y voit un intérêt certain, les possibilités sont infinies ! Mais pour l'observer et le tester avec tout le secret que cette entreprise nécessite, les scientifiques devront lui "couper les ailes" en le confinant alors que sa nature même le pousse à découvrir de grands espaces, à être libre comme l'air.
Le dessin de Taniguchi est élégant et bien mis en valeur par la taille des pages. Le scénario, conçu par Moebius et adapté par Taniguchi, démarre plutôt bien dans une ambiance de science-fiction/fantastique mais ne tient pas du tout ses ambitions. Certes, il est inachevé, puisqu'il y aurait dû y avoir une suite si le manga avait rencontré du succès au Japon. Cela fait que des intrigues ne sont pas clôturées ou superficielles. Mais il est aussi peu intéressant, avec un protagoniste qui tente de s'échapper par 2 fois et tombe amoureux, et c'est à peu près tout
L'album promettait mieux à la lecture des noms de Taniguchi et Moebius. Mais peut-êtres ces 2 légendes n'étaient-elles pas faites pour travailler en symbiose. D'ailleurs dans la post-face, on réalise que Moebius avait fait un scénario beaucoup plus long et très débridé au niveau sexuel notamment ; il a été très modifié par Taniguchi pour être plus cohérent avec son univers habituel.
Scénario de Moebius raconté par Taniguchi, ce ne peut être que du tout bon. Et l'histoire de l'histoire apporte un plus, dommage que la pudeur japonaise n'ait pas permis d'aller au bout des fantasmes de Gir. Tel quel ce réci reste touchant même si la fin ambiguë nous laisse sur notre faim, avec un goût d'inachevé.
Que choisir entre jubilation et déception, ces sentiments mélangés que l'on ressent en parcourant les pages d'Icare.
Quoi qu'on en retienne, c'est une oeuvre rare, et qui mérite donc de l'attention. La collaboration d'elle même pousse à la curiosité. Je me réjouissais déjà, en lisant "Moebius/Taniguchi" sur la couverture : promesse d'un savant mélange entre une folie du scénario et de l'imaginaire maîtrisée, et une superbe poésie de l'illustration.
J'ai appris l'histoire d'Icare en fin de BD, dans les suppléments. Comme beaucoup, je regrette que l'adaptation originale n'ai pas vue le jour. Cependant, nous avons par contre la chance d'avoir un aperçu de ce que ces deux grands auteurs ont imaginé, et ça n'a pas de prix !
Même si elle est incomplète, cette oeuvre est tellement magnétique que j'en garderai un long souvenir. Taniguchi à su adapter son graphisme de façon tout à fait surprenante et remarquable. Quant au scénario, certes, on ne fait que l'entre-voir, mais la post-face permet de comprendre pourquoi, et de laisser justement cours à notre imagination !
Personnellement, je préfère voir en cette BD/Manga un bel héritage. Et les dessins sont magnifiques...
Icare a été beaucoup critiqué, et ce dès sa sortie, à cause de son côté "non-
fini". J'attache pour ma part en général plus d'importance au "resentit" qu'à
l'histoire, et ce côté ne m'a donc jamais gêné. Je comprends néanmoins tout à
fait que cet album ne fasse pas l'unanimité.
L'étrangeté du scenario y contraste avec la rationalité et la précision des
dessins de Taniguchi. Ce dernier s'est d'ailleurs surpassé, nous offrant sans
doute les plus belles images qu'il ait jamais dessiné, maîtrisant parfaitement
son noir-blanc-gris. Grâce à un découpage plus que soigné, ces 280 pages
souvent muettes sont sublimes. La douce poésie de Taniguchi est poussée à
son paroxysme, cotoyant la mélancolie, la tristesse et la cruauté.
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Une association entre deux artistes n’est pas forcément payante.
On a l’exemple avec ce titre : Icare.
Jiro Taniguchi qui met en scène,et crayonne le récit de Moebius.
Nous avons donc affaire à une commande, c’est là que l’on va s’apercevoir du réel talent de Jiro Taniguchi.
Parce qu’un projet qui vous tient à cœur c’est ( plutot !) facile. Préparer une œuvre écrite par un autre, dans un tout cloisonné , se mettre sous pression pour tirer le récit et le dessin vers une œuvre aboutie et complète.
Voilà qui relève de la gageure ! !
Et force est de constater la réussite à la fois précise et claire des planches de Jiro Taniguchi. Avec moult superbes pages, et doubles pages, le mangaka tient haut la main son pari graphique, il faut dire que le format y est pour beaucoup.
Par contre qu’est devenu le récit, franchement au bout de la lecture, on se le demande. D’ailleurs ou commence-t-il ? Lors de la naissance d’Icare ?20 ans plus tard lorsqu’il est un jeune adulte et qu ‘il exprime sa sexualité, et la seule émotion du récit : « l’amour ».
C’est tout de meme un peu court pour créer un récit interessant dans sa conception.
Icare : c’est l’histoire d’un garçon qui a cette capacité unique : « celle de voler sans ailes ». Enfermé dans un entrepot ( entendez une cage à oiseau !), il s’échappera pour voler de ses propres ailes. ( c’est le cas de le dire !).
Ce qu’il y a d’interessant à première vu c’est qu’il ne soit pas un ange puisqu’il tombe amoureux d’une scientifique…( L’ange étant un monstre asexué, une anomalie de la nature archi-parfaite donc divine !)
Au final, ce n’est pas tant la frustration car des œuvres qui se finissent sur l’amour, il y en a des tonnes. Mais plutot une totale absence d’humour, un traitement poussif et balourd avec des sauts dans le futur terriblement brutaux pour le lecteur , un manque cruel de cohésion littéraire, et une étonnante absence de consistance des personnages, bref une quete de soi sexuelle qui peine à nous faire monter au septieme ciel.
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Dommage... l'idée étais bonne, le scénario intéressant et le dessin est ce qu'il est, personnellement il me plaît, mais un tome ne suffisait pas à raconter tout ce qui l'a était. Résultat : des idées non exploitées, et beaucoup ... une désagréable impression de rester sur sa faim
Moebius, Taniguchi … Incroyable mélange mais malheureusement pas dans le sens souhaité. QUELLE DECEPTION ! L'histoire est plaisante à lire mais la fin est bâclée et laisse l'impression d'un scénario sans matière … QUEL GACHIS !