I.R.$. (puis I.R.$)
20. Les démons boursiers
Une BD de
Stephen Desberg
et
Bernard Vrancken
chez Le Lombard
(Troisième Vague)
- 2019
Desberg, Stephen
(Scénario)
Vrancken, Bernard
(Dessin)
Marquebreucq, Bérengère
(Couleurs)
Reculé, Henri
(Lettrage)
06/2019 (07 juin 2019) 46 pages 9782803672066 Format normal 366480
Au cours des dernières années, la Chine est devenue propriétaire de plus de mille milliards de dollars de la dette américaine. Les gouvernements chinois et américains se sont lancés dans une périlleuse danse de la mort. Le rythme est devenu tellement soutenu qu'ils sont arrivés à une inévitable rupture. Désormais, c'est la guerre. D'un côté, les plus riches investisseurs chinois, de l'autre, un consortium de suprémacistes blancs qui semblent dicter les tendances de la finance américaine. Au milieu : Larry Max, désormais poursuivi par l'I.R.$ et... Lire la suite
Les démons boursiers... mais c'est de notre bourse dont il s'agit ! Que diable fallait-il pour que j'achète ce dernier opus ? Cette série chute comme un crack boursier et je partage les avis précédents : il y a de la suffisance narrative, du train train psychologique à deux balles et des dessins qui sont incohérents quand ils ne sont pas fades. Bref, Max ne gagne pas en densité avec l'âge et il devient ennuyeux. Cela manque de travail graphique et de nerf dans le scénario trop convenu. C'est bien dommage.
Je partage totalement l'avis de fbi4020 et de kurdy1207 pour le dessin. Je n'arrive pas à comprendre cette dégradation du dessin. Sans revenir sur les premiers albums, il suffit de regarder la première page de cet nouvel opus (page 3) qui est réussie au niveau du dessin et les suivantes qui sont horribles. C'est comme la série "Insiders" : même dégradation du dessin...
Contrairement à l'autre avis publié, ce n'est pas tant le dessin qui me dérange . Certes, il n'est pas très "travaillé", cette esthétique "froide" pourrait encore passer si le reste était au niveau....
Malheureusement le scénario est d'une indigence incroyable. On lance quelques grands concepts en pature (une guerre commerciale et douaniaire, des cercles secrets oeuvrant au sommet pour la supémacie de la race blanche, etc.) mais on ne relie rien, ne parlons même pas de développer un tant soit peu, et au final, ça donne une scénario vague et prétentieux, à la crédibilité proche de zéro. Le flou s'applique également au storyboard : la compréhension du lecteur est une préoccupation plus que secondaire. (cela dit, c'est une constante pour toute la série)
Les auteurs voudraient que IR$ soit à Largo Winch ce que, en matière de séries TV des eighties, Miami Vice est à Magnum, mais ça ne fonctionne pas, pas du tout. Ma décision est prise, je n'achèterai plus cette série ! (et encore moins ses spin-offs comme All Watcher qui sont limite encore pire). Je ne comprends d'ailleurs pas que j'aie tenu aussi longtemps...
Le scénario se tient. Aucun problème à ce niveau-là. Mais Desberg aurait pu l’écrire sur deux ou trois pages avec en filigrane la tête de Larry et cela revenait au même tellement le dessin est mauvais.
Et puis ces cases où le noir en remplit la moitié, c’est proprement scandaleux. J’invite Vrancken à regarder les albums du numéro 1 au numéro 16 et qu’il se rende compte à quel point son travail s’est dégradé.
Un tel mépris pour les fans d’I.R.$... Nous avons là un bel exemple de la Bande dessinée alimentaire où les aficionados sont pris en otage. Dégoûté ! Pas de zéro pointé car le scénario de Desberg aurait mérité mieux. Un nouveau dessinateur serait le bienvenu...