L'horloge
2. L'Horloge - Tome 2
Une BD de José Roosevelt chez Paquet - 2000
09/2000 48 pages 2940199337 Format normal 19070
chapitre 5 : Les Bannières (12 pl.) chapitre 6 : Le dresseur de Paysages (12 pl.) chapitre 7 : La Grande Illusion (12 pl.) chapitre 8 : Saint Georges et le Dragon (12 pl.)
4 nouveaux chapitres, 4 nouvelles heures. 4 nouveaux signes zodiacaux.
Dans le 5ème chapitre ( le lion), ce sont les préparatifs du voyage qui œuvre. Et les personnages retirent tout le savoir d'un coquillage pour en faire un véhicule afin de leurs permettre de voyage vers l'ouest. Là ou se trouve les réponses.
Dans le 6ème chapitre ( la vierge), ils échouent contre un mur immense et sont recueillis dans le verbiage et la connaissance saturée de présomption. Hélas, ces chants du savoir imbue causent la séparation. Et la nudité innocente de Vi se transforme elle aussi en prétention de marquise.
Dans le 7ème chapitre ( Balance), c'est les promesses qui seront non tenues, les cadeaux merveilleux qui ne dureront pas. D'ailleurs, c'est l'automne et les couleurs changent. Nos héros font semblant de trouver cela beau.
Dans le 8ème chapitre (le scorpion), c'est le retour à la réalité et la violence. La mort et la désillusion immédiate.
Roosevelt narre son propos aux travers de ses tableaux peints avant la rédaction de cette trilogie qui a l'apparence de la beauté mais qui s'enfonce petit à petit dans la désincarnation du mythe du savoir, dans la destruction du corps car ils ne sont plus en harmonie avec les émotions primaires.
La narration reste certes classique et le dessin, un brin naïf et peu détaillé, ne sert que le propos. Certes le cadrage est également très conforme aux cases des tintinophiles. Rien par là ne pousse à l'œuvre ambitieuse. Mais le montée crescendo vers le néant, vers la face viscéralement horrible de l'homme se ressent au fur et à mesure. Et il apparaît au tout dernier chapitre de ce tome dans la violence d'une exécution d'une jeune fille prisonnière (et qui le souhaite tant sa vie est décharnée) et dans l'avenir en cliffhanger de Vi.
on croit l'œuvre naïve. Il n'en est rien. Roosevelt sait gérer son propos, à sa manière indiscutablement différente et unique dans le 9ème art.