Horizontale - Journal d'une grossesse allongée
Une BD de Zidrou et Jan Bosschaert chez Le Lombard - 2018
07/2018 (06 juillet 2018) 70 pages 9782803637072 Autre format 339363
Sybil est enceinte. Elle en avait rêvé. Mais un problème de santé l'oblige à passer toute sa grossesse couchée. A l'horizontale. Sybil se prépare à une longue épreuve de confrontation à l'ennui et à l'immobilisme. Ce qui l'attend est pourtant un fascinant voyage, aux frontières de l'imaginaire et du réel.
Zidrou est l'auteur le plus prolifique du moment. J'aime bien ses one-shot de manière générale pour son côté assez humain.
En l'occurence, il s'attèle à raconter la vie d'une femme enceinte obligée d'être alitée pendant 6 mois pour sauver son bébé. C'est ce qui arrive dans certaines situations de grossesse un peu compliquée.
Il y a un avertissement au bout de quelques pages de la part de l'auteur qui nous prévient que cette femme va rester allongée pour l'essentiel de sa grossesse et qu'il ne se passera pas des aventures réellement extraordinaires. Il n'y aura point de poursuites haletantes ou des cavalcades tonitruantes. Le lecteur restera sur sa faim s'il s'imaginait les choses ainsi. L'ennui peut vite vous guetter.
Par contre, on aura droit à une aventure humaine d'une femme désireuse de mettre son enfant au monde en bonne santé. C'est quand même l'histoire de la vie.
Le concept est intéressant : montrer l’ennui qui habite une femme enceinte à rester alitée pendant 6 mois.
J’ouvrais donc la BD, plein d’espoir et de confiance pour découvrir ce que vivent et ressentent ces femmes, ayant personnellement connu une qui fut dans ce cas.
Las, la déception fut à la hauteur de mon attente…
Finalement, cet opus est terriblement anecdotique.
Découpé en petits moments d’une ou deux pages représentant une journée, on découvre une femme allongée sur son canapé, parfaitement entourée de sa fille, ses parents, son conjoint idyllique, une excellente copine, une sœur… Bref, plein de monde qui passe sans une once d’inquiétude.
On parcourt l’album comme si des gens se retrouvaient et ressassaient leurs souvenirs heureux, leurs petits bonheur…
Ce que je m’attendais à voir comme une terrible souffrance de l’ennui s’est révélé être des petits moments de bonheurs épars.
Evidemment, il y a un drame dedans, même mais celui-ci (surtout celui-ci) passe comme une nouvelle anecdotique.
Ici, rien n’est grave ou réellement désagréable et quand je m’ennuyais, ado, lors des longs dimanches sans fin, je n’avais pas plus de souci que cette femme…
Des dessins simples aux couleurs douces permettent de s’immerger facilement dans l’œuvre mais le propos de celle-ci est hélas simpliste…