L'homme qui ne disait jamais non
Une BD de Tronchet et Olivier Balez chez Futuropolis - 2016
02/2016 (15 février 2016) 142 pages 9782754811828 Autre format 267271
Violette est hôtesse de l'air. Elle prépare le concours pour devenir profiler, physionomiste, si l'on veut. Depuis les attentats du 11 septembre, les aéroports recrutent ces profilers pour repérer les comportements dits « à risque ». Violette s'est tout de suite lancée dans l'aventure. Dans l'avion qui descend vers Lyon, justement, elle remarque un homme qui semble perdu. L'homme ne se souvient de rien, ni ce qu'il fiche dans un avion, ni de quel jour on est, ni où il va, encore moins de son nom. Largement suffisant pour piquer la curiosité de... Lire la suite
Parfois dans la vie, il faut savoir dire non. Autrement, on peut finir comme cet homme qui ne disait jamais non et qui se retrouve accusé du meurtre de son épouse avec son chien en prime. Ce choc psychologique assez terrible a provoqué une amnésie à la Jason Bourne.
Fort heureusement, il va recevoir l'aide d'une hôtesse de l'air, Violette, qui joue au profiler et qui en profite pour en faire son sujet de thèse. Nous voilà embarqué de Paris à Quito en Equateur où l'auteur Didier Tranchet vient de passer plusieurs années, en témoigne sa précédente oeuvre Vertiges de Quito.
Pour le reste, c'est bien dessiné et c'est plutôt divertissant. Je regrette simplement l'incohérence de certaines situations. De manière générale, c'est assez bien pensé mais pas assez bien construit dans la mise en scène. La moralité de tout cela est qu'il faut savoir dire non avant que cela nous détruise.
Une énième fable contemporaine sur l’amnésie...
La lecture est rafraichissante, l’ensemble est assez bien ficelé mais le défaut récurrent de ce genre de fantaisie est toujours le même : il est impossible de croire une seconde à cette histoire abracadabrantesque, encore moins à ces personnages vaudevillesques et gentiment caricaturaux.
Bien sûr, on est censé être dans le second degré cher à Tronchet mais ça ne saute pas forcément aux yeux. Ce n’est ni vraiment drôle ni suffisamment caustique. Au contraire j’ai plutôt eu l’impression que tout a été écrit et dessiné un peu trop sérieusement.
Au final ce récit de l’affranchissement tardif d’un fils à papa immature m’a semblé manquer d’à-propos et de sensibilité. Sur le même thème « La page blanche » de Pénélope Bagieu, par exemple, s’en sort mieux.
J'ai été totalement pris dans l'histoire du début à la fin. On suit avec envie et questionnement Etienne qui essaye avec l'aide de Violette de retrouver la mémoire. On est tellement absorbée par l'histoire et l'univers, qu'on a presque plus envie que lui de savoir ce qu'il c'est passé. On s'identifie très facilement aux personnages et notamment à Etienne; on se voit et on s'imagine à sa place. Le dessin et les décors sont simples mais très efficaces pour nous emmener à l'essentiel. Les petites touches d'humour qu'apporte l'auteur ne font que renforcer ce sentiment de simplicité et d'humanité. Plus l'histoire avance et plus elle s'assombrit pour nous emmener vers une fin dont on ne s'attend pas. Bref, un album simple mais diablement efficace qui nous tient en haleine jusqu'à la fin.