Holmes (1854/†1891?)
2. Livre II : Les Liens du sang
Une BD de
Luc Brunschwig
et
Cécil
chez Futuropolis
- 2008
Brunschwig, Luc
(Scénario)
Cécil
(Dessin)
Cécil
(Couleurs)
Ferté, Ségolène
(Lettrage)
Doyle, Arthur Conan
(Adapté de)
11/2008 33 pages 9782754800464 Grand format 79872
À la suite du Docteur Watson, Brunschwig et Cécil se lancent sur les traces de Sherlock Holmes, à la découverte de l’homme qui se cache derrière le détective.
Une esthétique originale et virtuose pour un univers qui tente de se déployer à partir d'un point d'inflexion ou d'interrogation. Au bout de 2 tomes, peine à y parvenir et à suciter du suspens et de l'intérêt.
Un graphisme exceptionnel, un scénario en béton armé. Brunschwig nous plonge dans l'univers de la famille Holmes avant la naissance de Sherlock. Watson, quant à lui, essaye de retrouver les gens qui ont connu son ami. Tout ce qu'il pensait concernant Sherlock s'effondre... Il y a des liens du sang qu'il vaudrait mieux effacer. Par contre, il y a des BD à ne pas rater.
Ce deuxième tome confirme tout à fait le bien que l'on peut penser de cette série. Commençons par un très gros point fort : le graphisme. J'ai rarement vu une BD aussi achevée de ce point de vue. Admirez les détails de la 4ème case de la page 14 avec le village dans le lointain, les deux cabs sur le chemin et les prés servant de décor... Contemplez la dernière case de cette même page et l'impression de vitesse rendue sur l'encolure du cheval. Le jeu de lumière sur la dernière case de la page 17 avec le soleil qui perce les feuillages. Que dire du jeu des ombres dans la scène se déroulant dans la chambre de Sherlock pages 32 et 33 ? Admirez également le travail sur le vieillissement d'un personnage : le père Holmes entre les deux périodes. Ce sont bien les mêmes traits, mais la vieillesse est là ! Vous l'aurez compris, les prouesses du dessinateur sont au rendez-vous.
L'utilisation des couleurs est à souligner avec le flash back en couleur sépia et les rêveries de la future madame Holmes en couleur.
L'intrigue se densifie et toutes les pistes restent ouvertes dans ce second tome. Je crois peu en l'explication du conflit entre Holmes et Moriarty donnée par la mère du détective. La dédicace du livre trouvé par Watson et Wiggins montre que Moriarty semblait plus attaché à quelqu'un d'autre... Alors un conlit lié à l'honneur familial ? Je serais Watson, j'irai probablement faire un tour à Oxford pour tenter de retracer l'hitoire d'une canne de marche, utilisée par l'infirmière du père de Holmes. On peut douter qu'une infirmière ait de quoi payer un tel objet avec ses gages. On peut aussi se poser des questions sur les relations entre l'infirmière et son malade. Le mystère demeure : pourquoi le père de Holmes soutient financièrement Moriarty ? Pouquoi empêche-t-on le vieil homme de parler ? Le mystère reste entier. Je reste fan de cette série et à chaque album terminé, je me pose la même question : Bon sang, pourquoi n'y a-t-il pas plus de pages ?
On commence à saisir un peu plus où s'en ira l'histoire mais tout est encore
possible. N'importe quel revirement peut se produire. Jeu de miroirs où la vérité
n'est peut-être pas celle que l'on croit être; manipulation... Qui était vraiment
Sherlock?
On en apprend sur sa famille: son paternel, sa mère. Mycroft devrait suivre dans
un autre tome. Vitement la suite. Un must pour tous les fans ou pour ceux qui ne
sont pas familiers avec l'univers de Holmes et du dr Watson.
Devrons-nous attendre deux ans entre chaque tome? C'est ÉNORME!!!
Suite de l'enquête de Watson, toujours accompagné de Wiggins. Cette fois ci les deux compère se rendent chez les parents de Sherlock. Le père, Siger, est un poil timbré et la demeure semble abriter un lmourd mystère...
Aussi remarquable que le premier album. Quant aux dessins de Cecil, c'est simplement somptueux. Les tons sont en gris argentés, sauf pour les action du passé pour lequel le sépia a été préféré. Quant aux rêveries, elles se font en couleurs. Rien que ce détail dénote toute la poésie des auteurs.