Henri Vaillant
11. Passion (Fanbox 1/3)
Une BD de Marc Bourgne et Claudio Stassi chez Graton (Dupuis) - 2023
02/2023 (14 avril 2023) 56 pages 9782390601128 Autre format 472557
Le jeune Henri Vaillant est Breton. Et donc têtu ! Ce qui le pousse à aller en Alsace afin de se faire embaucher par la célèbre firme Bugatti ! Il s'y fera une jolie place, même si son rêve ultime est de devenir pilote de course. De quoi lui donner envie de fonder sa propre firme ?
Etonnant que ce nouvel opus dans l'univers Michel Vaillant n'est point encore de critique sur ce site. Peut être à cause du prix.
Parce que clairement c'est exorbitant cette fan box. Et c'est rageant qu'il n'y ait pas une édition simple. Le marketing de chez Graton éditeur est au fraise, me semble-t-il, de tenter l'aventure du prohibitif.
Bref, j'ai acheté (je suis certainement le cœur de cible) quand même parce que, moi, je l'ai souvent imaginé les débuts du père.
Et, ma foi, cette histoire est fait pour les fans. Ils y sont tous; Benjamin, Joseph, Margareth, Louis et bien sûr Elisabeth. Et leurs personnages sont joliment brossés. Ils sont, contrairement à la série originelle, denses et approfondis. Bien sûr c'est Elisabeth qui est magnifique. Elle est bougrement séductrice au début, puis inspiratrice de tout ce qui sera "Vaillante" ensuite, pour devenir la clé de voute affective d'une famille qui se construit. Un superbe personnage. Elle est presque la muse.
Henri, le personnage principal, est lui aussi magnifique. Bourru et passionné, il est aussi moderne parfois sans être moderniste. Que Joseph puisse être son Gemini Cricket à lui est bien vu. Et puis il y l'aventure Bugatti: Jean, Ettore qui est matrice du début de l'histoire. Et puis il y a les autres les coureurs de l'époque dont Jean-Pierre Wimille qui fut le plus grand champion de l'époque et dont Fangio, lui même, était un absolu aficionados. C'est dire. Cette série rend les honneurs à celles et ceux qui ont fait le sport automobile comme le faisait la série originelle et c'est bien.
Du côté dessin, ça le fait grave. Ce noir et blanc transpose un trait qui n'est pas Jean Graton mais qui s'apparente un peu. Il y a du mouvement et de vrai richesses d styles graphiques comme ces planches en caméra embarqué sur le circuit des 24 heures du mans. Jeannot l'avait déjà fait. Ici c'est réussi tout pareil.
Même si la narration demeure somme toute très classique, le 1er tome fait le job de consolider les anecdotes cités dans la série originelle pour les approfondir avec de beaux personnages qui ont de l'ampleur. Les fans seront satisfaits car la bible est absolument respectée. Toutefois, il y a ce final qui raconte autre chose, une sorte de gravité insoupçonnée qui approche et qui sera le seconde tome. Peut être que nous irons dans l'inconnu bientôt? Tant mieux. Et j'ai hâte.
Un livre pour fan de la première heure, trop cher malgré que cela soit un très bel objet avec de sympas rajouts (affiche et photos) et qui nous promet un palpitant second tome.