Hellfest
2. Hellfest - Metal Love
Une BD de
Jorge Bernstein
et
Pixel Vengeur
chez Éditions Rouquemoute
(Hellmoute)
- 2023
Bernstein, Jorge
(Scénario)
Hodecent, Fabrice
(Scénario)
Pixel Vengeur
(Dessin)
Pixel Vengeur
(Couleurs)
06/2023 (02 juin 2023) 96 pages 9791096708710 Format normal 473010
Au paradis infernal du metal brut, l’amour est en fusion dans le magma torride du plus grand festival de musiques extrêmes d’Europe : le HELLFEST. Barbara, Nounours et Mike, autoproclamés “horde des enfers”, ont décidé d’y transformer la Warzone… en Lovezone. Leur objectif ? Faire de ce rendez-vous incontournable des métalleux un véritable site de rencontres en tous genres, et plus si affinités.
Quelle déception par rapport au 1er tome, "Metal vortex" !
Sans parler de chef d'oeuvre, l'album précédent optait pour une approche décalée, des calembours souvent drôles et, pour supplément d'âme, quasiment une tendresse pour les personnages caricaturés puisqu'ils étaient pris tellement à rebrousse poil qu'il y avait un aspect taquinerie très présent au fil des pages, dans l'esprit qui aime bien "charrie" bien. Un joli galop d'essai donc et un album potache à lire et relire sans déplaisir.
Autant vous dire que si le premier tome avait été de la teneur de ce "Metal Love", je ne suis pas sûr que les ventes et la réception du public en auraient permis un deuxième. Je n'ai rien à reprocher au graphisme de Pixel Vengeur, personnel, très identifiable, habile à sa manière et chaleureux. J'aime beaucoup son trait et me suis d'ailleurs procuré pas mal de ses albums pour retrouver son esprit. Mais bon sang ! QUI s'est chargé du scénar et des dialogues dans ce nouvel opus ??? Accrochez-vous au bastingage : ici le vulgaire le dispute au grossier, on a affaire à un humour de caserne b*te/ n*chon/cou*lle, des jeux de mots dignes des Grosses Têtes, le pire de l'humour franchouillard quand il tape sous la ceinture... et croyez-moi l'album s'y vautre avec délectation. Page après page, face à un scénar sans la moindre intelligence, prétexte à une pantalonnade grasse, je me suis enfoncé dans mon fauteuil en n'ayant plus qu'une hâte, refermer au plus vite cette purge, sortir de cette ornière. C'est peu dire que j'ai achevé ma lecture déçu, presque en colère, en me demandant comment on pouvait passer d'une BD attachante à un accident industriel pareil.
Alors passez votre chemin ou penchez-vous uniquement sur le 1er tome, qui était tellement sympa qu'il appelait une suite, c'est vrai. Mais parfois le meilleur des pâtissiers vous sort une catastrophe qui, par respect pour sa réputation comme pour le client, n'aurait jamais dû franchir le stade de son arrière boutique.