Hellblazer (Les Dossiers de)
1. Mauvais sang
Une BD de
Si Spencer
et
Murphy, Sean
chez Urban Comics
(Vertigo Classiques)
- 2012
Spencer, Si
(Scénario)
Murphy, Sean
(Dessin)
Stewart, Dave
(Couleurs)
Moscow☆Eye
(Lettrage)
Touboul, Philippe
(Traduction)
02/2012 (24 février 2012) 112 pages 9782365770057 Format comics 156766
Victime d’un chauffard, John Constantine est envoyé à l’hôpital le plus proche où il subit une transfusion. Mais son sang mêlé, mi-humain mi-démoniaque, se révèle une arme bactériologique puissante entre les mains de médecins peu scrupuleux quant à la santé de leurs patients. Avec l’aide d’une séduisante infirmière, il se lance à la poursuite des cobayes de ce mauvais « coup de sang » (Hellblazer : City of Demons #1-5)
Au début de sa carrière, Sean G. Murphy travailla sur deux mini-séries de complément aux séries Hellblazer et American Vampire. Étonnement, alors que l’auteur n’était pas encore la star qu’il est aujourd’hui, ces mini-séries furent parmi les premières publiées par Urban Comics en 2012 et sorties avant même une réédition de leurs grandes sœurs. L’album qui nous intéresse ici est donc Hellblazer : Mauvais sang, une histoire au cours de laquelle John Constantine enquête sur une affaire de sang contaminé, le sien (Hellblazer: City of Demons 2010, #1-5).
Si le scénariste, Si Spencer, est un illustre inconnu (du moins en ce qui me concerne), il n’en a pas moins très bien compris l’essence de la série-mère. On retrouve ainsi l’ambiance poisseuse d’un Hellblazer et l’humour noir et désabusé de Constantine. Cet album se montre toutefois plus grand public, plus moderne, fait moins appel aux ressorts fantastiques et est très plaisant à suivre du début à la fin. Et il n’y a nul besoin de connaissances préalables de l’univers d’Hellblazer pour entamer sa lecture, une introduction / historique est d’ailleurs là pour guider le néophyte.
Si cette histoire de sang contaminé dans un environnement à mi-chemin du médical et de l’occulte est correcte, dépeint quelques beaux portraits et avance vite, il faut avouer que c’est surtout pour le trait de Murphy que j’ai relu cet album. Son trait est encore un peu anguleux et moins relâché qu’il ne l’est aujourd’hui mais son dessin est déjà dynamique, fin, précis et modernise l’aspect du personnage, notamment sa garde-robe. Quelques scènes paraîtront certes un peu gore par moments mais elles participent à l’atmosphère et à l’esthétique de l’album. Bref, c’est très très beau, loin du dessin souvent quelconque auquel la série principale a souvent été abonnée.