Hell West
1. Frontier Force
Une BD de Thierry Lamy et Vervisch, Fred chez Sandawe - 2012
03/2012 (21 mars 2012) 106 pages 9782930623047 Autre format 157428
Une autre Amérique, un autre XIX ème siècle... En 1875, Les White States of America regardent avec avidité les contrées mystérieuses qui s'étendent au delà du Mississippi. L'ouest est en effet constitué de terres hostiles inconnues, habitées par des tribus indiennes, mais aussi par une mosaïque de peuples monstrueux... Les WSA projettent donc de conquérir l'Ouest par les armes, avec comme fer de lance un nouveau corps d'élite : le Frontier Force ! Parmi ces derniers, une tête-brûlée : le sergent Outburst. Alors que la guerre se prépare, Outburst... Lire la suite
Un western fantastique de bonne tenu, une idée originale, un scénario intéressant et bien rythmé avec des personnages charismatiques et quelques répliquent qui valent le coup.
Pour les dessins, il n'est pas facile de trancher sur leur qualité. Le noir et blanc sert bien le côté fantastique mais reste assez surprenant voir déroutant par moment (les courbes de la gente féminine sont somptueuses quand le design des monstres flirte pour certains avec le burlesque).
Difficile au final de classer cet album, tellement il ne ressemble à aucun autre, cette originalité est sans doute son point fort. A découvrir...
Thierry Lamy (scénariste du magnifique Skraëling) nous concocte un western fantastique pour le moins étonnant. Il fait montre une nouvelle fois de réelles qualités dans la construction et la maîtrise de la narration. Utilisant les codes du western, des personnages réels (Grant, Custer, Buffalo Bill,…) et des éléments fantastiques, il nous plonge dans un monde personnel pour le moins original. La galerie de personnages est étonnante même si on ne fait pas spécialement dans la subtilité. Ici tout est à l’image de ce monde sauvage et dure. Le rythme est endiablé ; pas de questions superflues à se poser, on se laisse entraîner par les évènements. Les dialogues sont percutants avec quelques clin d’œil (à Springsteen, à Gainsbourg).
Et le dessin de Vervisch est absolument étonnant. Si au feuilletage il peut paraître simple et sommaire, c’est tout le contraire que l’on ressent une fois plongé dans la lecture. Il est extrêmement évocateur. Il apporte beaucoup de fluidité à la lecture et beaucoup de dynamisme. On s’immerge facilement de ce monde d’ombre et de lumière. Le jeu de noir et blanc est osé et globalement bien réussi, le regard glisse sur formes sensuelles, s’arrête sur des regards bien mis en valeur, se fige devant des formes inquiétantes. Bref, alors que, de prime abord, je n’étais pas convaincu par l’exercice de style, j’ai été conquis.
De l’aventure pure et dure, un monde et des personnages pleins de possibilités, un moment de lecture jubilatoire. Vivement la suite.