Harry Dickson (Vanderhaeghe/Zanon/Renaud)
4. Le royaume introuvable
Une BD de
Christian Vanderhaeghe
et
Pascal J. Zanon
chez Art & B.D.
- 1994
Vanderhaeghe, Christian
(Scénario)
Zanon, Pascal J.
(Dessin)
<Quadrichromie>
(Couleurs)
De Cooman, Dominique
(Lettrage)
Ray, Jean
(Adapté de)
05/1994 46 pages 2871510105 Format normal 10 à 15 euros 3120
Anvers... le professeur Lippens doit se rendre à l'évidence : toutes les précautions qu'il a pu Prendre n'ont pas empêché deux individus de le filer dès son arrivée sur les quais. Il se doute que le mystérieux objet qu'il ramène d'Egypte doit attiser leur convoitise. Non sans mal, le professeur belge rejoint Paris où l'attendent au club des Explorateurs, Harry Dickson et Tom Wills. Aussitôt, il les informe de son étrange découverte... Quinze jours plus tôt, sous la crypte de la mosquée Nabi Daniel d'Alexandrie, il a retrouvé le célèbre mausolée... Lire la suite
Il manque un petit quelque chose pour faire de cet album un très bon album... tout d'abord sur le graphisme : je trouve que ce dernier s'est amélioré par rapport aux premiers tomes de la série. On ne retrouve plus la gaucherie et le manque de fluidité de certains personnages. Le tout est très agréable à regarder et se classe parmi les bon représentants du style franco-belge.
L'intrigue est bonne. Il y a là de quoi bâtir un scénario de première envergure.
Cependant, à mon goût, l'album souffre d'un déséquilibre narratif. La partie se déroulant à Paris est trop longue et du coup, laisse peu de place au reste de l'album, dans lequel justement l'intrigue aurait pû être déployée avec beaucoup plus d'envergure.
Cette remarque vaut à mon sens pour l'ensemble des albums de cette série, tout au moins pour les quatre premiers. L'intrigue sert trop souvent de prétexte à l'élaboration de scènes de fusillades ou d'action alors que ce devrait être l'inverse. La profondeur narraitive de l'histoire s'en trouve négligée.
Par exemple, dans ce tome 4 : on ne comprend pas vraiment pourquoi la tombe d'Alexandre est dénommée le royaume introuvable, alors que lors du survol en avion par les héros, le site est entièrement désensablé. Bref : pas si introuvable que cela, à moins d'être aveugle ! De même, le crâne qui sert d'illustration en couverture reste un mystère. On sait juste que le héros nous dit qu'il semble naturel, mais que fait-il là ? D'où vient-il ? On ne le sait pas à la fin de l'histoire. On connaît les mobiles de miss Cuvelier, mais pas ceux de son commanditaire et associé retrouvé mort face au crâne.
Bref, les fusillades s'enchaînent (mais rien ne ressemble plus à une fusillade qu'une autre) et le fond de l'histoire reste esquissé.
De la même manière, lors de l'épisode à Paris, toute la partie texte m'a parue complètement superflue. C'est au mieux un dictionnaire d'argot des années 30, mais ces commentaires en langage fleuri n'ajoutent rien à l'histoire. Je pense que faire 2 pages dans ce style permet au lecteur de voir de suite où veut en venir l'auteur, mais 15 pages, c'est trop...
Malgré tout, l'album reste agréable à lire et à regarder et m'a paru moins confus que le précédent.