HPI - Une vie haute en couleur
Une BD de
Mel Poinas
et
Nathalie Prioux
chez Vuibert
- 2022
Poinas, Mel
(Scénario)
Prioux, Nathalie
(Dessin)
Prioux, Nathalie
(Couleurs)
Loréal, Marthe
(Couverture)
Ocampo, Sébastienne
(Couverture)
11/2022 (10 novembre 2022) 169 pages 9782311150025 Autre format 459505
HPI, ou comment trois petites lettres peuvent changer une vie !Jeune trentenaire haute en couleurs, Zoé se sent parfois « trop » colorée, si l'on en croit les dire de son entourage, sans parler de ses dates Pinder et de l'administration de son école ! Et malgré l'envie de rentrer dans les cases pour y trouver une paix relative, rien n'y fait : aucun moule ne semble taillé à sa mesure... Difficile de paraître « normal » quand tout déborde.Détectée HPI, Zoé découvrira pourtant qu'on peut être hypersensible, passionnée, parfois ingérable... mais tellement... Lire la suite
Pour ne pas dire surdoué, on emploie actuellement le terme HPI qui veut dire haut potentiel intellectuel. C'est un concept de psychologie pour désigner cette catégorie de gens qui ne se comporte pas comme tout le monde en société. On les appelle des zèbres également.
On fait la connaissance de Zoé, une jeune enseignante qui veut révolutionner le système éducatif français en imposant certaines règles d’amélioration à ses collègues qui vont alors de plaindre chez le proviseur. Dans cette BD, on est du côté de ceux qui sont HPI afin d'excuser leur étrange comportement et de mieux les comprendre d'autant qu'ils ne sont que 2% de la population.
Il y a quelques mois, une BD est surtout sur le même sujet et j'avoue l'avoir nettement préféré. Il s'agissait de « Comme un oiseau dans un bocal » de Lou Lubie. J'ai bien peur que cet effet de mode entraîne des diagnostics erronés chez les enfants en précocité intellectuelle ou chez ceux qui réalisent des exploits de génie. Or, le HPI, ce n'est pas le quoi mais le comment. Ce n'est pas le résultat mais le fonctionnement.
Or, cette BD ignore un peu ce processus en se focalisant sur la recherche de l'identité et des causes de dysfonctionnement comportementale. Il a suffi d'un test chez un psychologue avec un QI supérieur à 130 ainsi qu'une analyse individuelle comprenant notamment le vécu et la personnalité.
C'est toujours intéressant de découvrir des témoignages de personnes vivant cette particularité avec laquelle on naît, on grandit et on vieillit. Visiblement, cela ne serait pas que réservés aux classes privilégiées mais cela se retrouve dans toutes les classes sociales avec il est vrai une grande influence de l'environnement sur la manière dont on va vivre.
Il faut retenir que ce n'est ni une maladie, ni un trouble du comportement. Il y a cependant une différence structurelle dans les connexions du cerveau qui fait qu'on raisonne d'une certaine manière.
En conclusion, une BD drôle et instructive sur le sujet des HPI. Cela peut les aider à mieux les connaître et surtout il y aura des conseils en fin d'album pour bien vivre avec un HPI, c'est toujours très utile.