La guillotine
Une BD de Marie Gloris Bardiaux-Vaïente et Rica chez Eidola éditions - 2019
02/2019 39 pages 9791090093348 Format normal 360597
Objet de répulsion et de fascination, symbole de la monarchie décapitée et de notre République naissante, c'est bien l'histoire de cet outil - instrument légal, politique et moral -, que cette bande dessinée propose d'explorer. De 1792 à 1981, cet instrument de torture et de mort, alibi de la barbarie des exécutions, a eu pour première justification d'humaniser le crime d'Etat : en vain. Grande Histoire et petites anecdotes, vous saurez tout sur « la veuve » qui coupa en deux, vivants, plus de 50 000 condamnés en France.
C'est un documentaire fort interressant sur la guillotine qui était utilisée pour les exécutions des condamnés à mort depuis la Révolution française. Ce système de mise à mort assez barbare a tout de même duré jusqu'au mandat de François Mitterrand qui l'a aboli en 1981 grâce à l'aide de Robert Badinter. Ainsi, sous le mandat du progressiste président Valery Giscard d'Estaing, le dernier condamné à mort (Hamida Djandoubi) était guillotiné à Marseilles il y a seulement 32 ans.
C'est clair qu'on aborde le débat sur la peine de mort que certains voudraient rétablir. A noter cependant que le 19 février 2007, le président Jacques Chirac a fait inscrire dans la Constitution française que « nul ne peut être condamné à la peine de mort ». Je crois que cela a le mérite d'être clair.
Et dire que la décapitation a été jugé comme un moyen assez humaniste de mise à mort. Il est vrai qu'il y avait bien pire mais bon, l'efficacité n'était pas toujours de mise comme le montrera ce documentaire sur bien des exemples assez embarrassants. Que dire également de la dernière exécution publique où les gens trempaient des bouts de vêtements dans le sang pour porter bonheur ? C'était assez tendance à l'époque (en 1939). On a vu le résultat.
Cette bd constitue certainement le reportage le plus complet sur cet engin de mort. Cette lecture a été très intéressante à bien des égards. Cela pousse également à une certaine réflexion malgré un côté assez tranchant. Mais bon.