La guerre des Lulus
6. Lucien
Une BD de Régis Hautière et Hardoc chez Casterman - 2019
11/2019 (13 novembre 2019) 56 pages 9782203159266 Grand format 377355
Novembre 1918. La guerre est terminée mais le combat des Lulus pour leur propre survie continue. Hospitalisé à Troyes, Lucien se souvient de son arrivée à l’orphelinat de Valencourt et de sa rencontre avec ceux qui allaient devenir ses meilleurs amis. À cette époque, la Grande Guerre n’avait pas encore ravagé l’Europe et les moments de joie et d’insouciance étaient fréquents. Pourtant, la douleur, le danger et les vexations faisaient déjà partie du quotidien des Lulus...
Troyes. 11 novembre 1918.
Les cloches sonnent à toute volée. Que se passe-t-il ? La guerre ! La guerre est finie ! Tout le monde se réjouit. Tout le monde ? Non ! Lucien qui a perdu une jambe et qui n’a eu la vie sauve que grâce à Luigi se morfond. Une jambe et ses trois amis, plus que des frères, en moins… Pas de quoi fêter ça !
Critique :
La guerre s’est achevée. Lucien est dans un triste état. Même si côté physique, il fait de gros progrès, le moral est en berne. Heureusement pour lui, une gentille infirmière veille… Ce qui n’est pas particulièrement bien vu par la hiérarchie qui estime qu’elle passe trop de temps auprès de ce patient.
Pour lui faire penser à autre chose, l’hôpital où il est soigné étant un orphelinat avant la guerre, et découvrant que Lucien avait vécu dans un établissement semblable, la brave Adélaïde lui fait raconter son histoire : comment il est devenu orphelin, qui étaient ses amis, ce qu’ils sont devenus.
Cet album permet de découvrir l’arrivée de Lucien à « La Maison des Enfants trouvés », comment il se lie avec Luigi, Ludwig et Lucas pour former la bande des Lulus et affronter celle d’Octave composée de grands qui mènent la vie dure à tous les autres.
L’inquiétude de Lucien est d’autant plus grande que, même si la guerre est terminée, il est toujours sans nouvelles des trois autres Lulus et de leur amie restée en Belgique occupée par les Allemands.
La guerre est finie, les cloches viennent de sonner mais Lucien dorénavant estropié se remémore, en compagnie de l’infirmière qui s’occupe de lui, de son arrivée à l’orphelinat. Nous apprenons ainsi comment les lulus se sont formés et ce qu’ils ont dû subir de la part d’une autre bande d’orphelins avant de trouver la vengeance adéquate leur permettant de se libérer de ce joug.
Toujours aussi magnifiquement raconté même si nous avons l’impression que les auteurs tirent peut-être un peu sur la corde du succès… pour le plus grand bien des « aficionados ». Car suivre les péripéties de ces quatre compagnons est toujours un vrai plaisir.
Les auteurs vont-ils nous emmener jusqu’au deuxième conflit mondial ? Pourquoi pas ! Je serais partant pour une telle initiative car bien souvent les bonnes relations entre amis d'enfance ne perdurent, malheureusement, pas forcément. Quoi qu’il en soit, merci à Régis Hautière et Vincent Lemaire pour cette belle série.