La guerre des Lulus
5. 1918 - Le Der des ders
Une BD de Régis Hautière et Hardoc chez Casterman - 2017
11/2017 (15 novembre 2017) 56 pages 9782203126305 Grand format 312824
Luce est désormais chez sa grand-mère et bien que la guerre touche à sa fin, les quatre amis doivent plus que tout rester soudés pour faire face aux mésaventures.
Janvier 1918. Une forêt quelque part dans le nord de la France.
Les 4 Lulus sont dans de sales draps. Encore ? Ben, oui et on ne peut pas dire qu’ils l’aient fait exprès. Ils ont quitté la Belgique dans le but de rejoindre l’abbé et les autres orphelins en France non occupée, en passant par la Suisse. Dans une immense forêt, ils ont déniché un très grand chalet. Ils se demandaient s’il était habité. Ils connaissent la réponse : ils sont attachés et bâillonnés dans l’une des caves de la demeure…
Critique :
Des cinq premiers albums, celui-ci est le plus sombre. La guerre touche à sa fin, mais ça, ils ne pouvaient le deviner. Malgré eux, ils font la connaissance de quelques membres de la Société des « Gentils Hommes » qui vont leur proposer un marché qui provoquera l’éclatement du groupe. Faim, froid, humidité, danger, peur, trahison sont au rendez-vous de cette cinquième aventure qui verra la fin de la guerre… Certes ! Certes ! Mais pas la fin des aventures de nos quatre orphelins mousquetaires.
L’histoire des Lulus est rapportée par un très vieil homme, un arrière-grand-père. C’est l’un des Lulus, mais lequel ?
Le dessin d’hardoc sur cet album est tout simplement merveilleux et, quand on vous propose un tel graphisme, si le scénario est bon, et c’est le cas, on prend un plaisir intense malgré la tragédie de l’histoire.
Et celle-ci est sombre comme jamais. Certains personnages naviguent entre courage et pathétisme. Quant aux enfants, comme dans toute histoire d’adultes, ils trinquent sans vraiment comprendre les tenants et les aboutissants.
La manipulation de nos lulus par cet ersatz de « gentilhommes » s’assimile à une véritable bouffonnerie et nulle admiration n’est permise pour cette bande de clowns, aux prétextes fallacieux, qui se donnent bonne conscience.
Nos lulus vont payer cher les événements de cette dernière année de guerre. Voici un album triste où l’âme humaine n’apparait pas sous son plus beau jour…