. Gribouillis | Bad Bear | Comme neuf | 11.00€ | |
. Gribouillis | JBBD | Très bon état | 9.90€ | |
. Gribouillis | fievel | Très bon état | 8.00€ |
Info édition : TL 120 ex. N&S, accompagnés de 3 tirés-à-part dont 2 N&S et d'une carte postale fixée sur la page de garde arrière. Partiellement redessiné à partir de la page 110. L'ISBN est erroné mais c'est celui qui est imprimé sur l'album
L'histoire de ce gribouillis me déçoit assez, je n'ai pas aimé la fin. ça commence plutôt bien, c'était plutôt original de partir d'un simple gribouillis sur un catalogue, mais terminé sur une fin ouverte et qui plus est un peu triste (il faut l'admettre), n'est pas pour moi. Il est clair que je n'ai pas l'âme d'un poète, c'est peut-être ça qui fait que je n'ai pas apprécié cette histoire. J'ai bien aimé les dessins.
Je n'irai pas répéter tout le bien qu'a déjà exprimer Fabien. Je vais me placer sur un autre plan. Effectivement Gribouillis est une oeuvre à part, inclassable. J'y vois surtout une poésie rafraîchissante, dans le droit fil de la nef. Le personnage du Gribouillis est d'une innocence et d'une naïveté et on le suit avec un brin d'émotion dans ce monde terriblement rangé que représente le catalogue. Des aventures un peu loufoques mais crédibles pour peu que l'on prenne la peine de prêter vie aux objets. Après tout, si un Gribouillis s'anime, il n'y a pas de raison que des objets autrement plus importants ne soient eux-même vivants. Le catalogue devient aussi le catalogue de nos personnalités: autorité, suffisance, "pédanterie", et j'en passe.
Le catalogue est aussi pour moi un personnage à part entière. Certes, malgré mon grand âge, je ne me souviens pas de catalogues en noir et blanc comme celui-ci. Mais il me rappelle vraiment des catalogues du style "Manufrance" que l'on pouvait trouver dans mon enfance. Retrouver ce vieil objet "usuel" dans le monde de la BD que j'affectionne tout particulièrement a été un vrai plaisir.
Gribouillis fait partie des indispensables de ma bibliothèque et j'ai eu plaisir à l'offrir. Pour une personne, sensible, imaginative et poète, c'est un choix parfait.
Longue vie à Gribouillis! (Je me suis déjà pris à essayer d'en faire pour voir s'ils s'éveilleraient!)
Les premières impressions sur Gribouillis, elles se font dès la prise en main de l'album : Gribouillis est épais, 120 pages de noir et blanc, en grand format. Du Turf pendant 120 pages, soit l'équivalent en nombre de planches de 2 albums et demi de la Nef des Fous. Un rêve !
L'histoire, c'est celle d'un gribouillis gribouillé sur une page d'un gros catalogue de vente par correspondance et qui prend vie, grâce à une puce de gribouillis. Capturé par un diable en boîte, il se promène et découvre au fil des pages les autres objets du catalogue, poêles, poupées, draps fantômes, eux aussi animés .
Et nous voilà en quelques planches transporté dans un univers original et personnel dont Turf a le secret. Original, parce que le monde et les personnages peints dans cet album ne ressemblent à aucun autre : des poêles qui votent, des draps fantômes policiers, un diable magicien, et tous évoluent dans les pages d'un vieux catalogue et dans un no one's land étrange. Personnel, parce qu'on retrouve les thèmes que Turf affectionne : des baguettes magiques, des jouets animés, de la tendresse et de la poésie.
Gribouillis, c'est rempli de bonnes idées, qui proviennent du fait que les personnages évoluent dans un catalogue : passage entre les pages, descriptions des objets trufées d'humour, et d'autres surprises encore.
Visuellement, c'est très beau. Le dessin en noir et blanc est précis (même pour les gribouillis :) et efficace. Les planches regorgent de trouvailles graphiques ( effets de perspetives avec le train, vortex ) et d'innovations narratives : les pages de gardes par exemple sont partie intégrantes de la BD, elles participent vraiment à la comprehenssion de l'histoire. Mieux que ça, elles apportent une grande partie des réponses aux questions que le lecteur se pose encore à la dernière planche. Turf se paie même le luxe de produire un album non linéraire : une fois l'album lu, on comprend le dialogue entre les 2 fantômes des pages de garde du début et sur le quatrième de couverture, ..
Et Si vous trouvez la fin de l'histoire un peu triste, avant de verser des larmes, il faudra attendre de voir la fin inédite que Turf nous reserve pour le tirage de tête de Gribouillis prévu chez forbidden zone.