Grandville
3. Bête Noire
Une BD de
Bryan Talbot
chez Delirium
- 2023
Talbot, Bryan
(Scénario)
Talbot, Bryan
(Dessin)
Harper, Chrissie
(Couleurs)
Talbot, Bryan
(Couleurs)
Kindzierski, Jessica
(Couleurs)
Talbot, Alwyn
(Couleurs)
Studio Sylvie C.
(Lettrage)
Touboul, Philippe
(Traduction)
09/2023 (08 septembre 2023) 94 pages 9782493428240 Format normal 478592
Le peintre Gustave Corbeau vient d'être assassiné en plein coeur de grandville et la police fait appel à Lebrock pour résoudre l'affaire. A peine lancé dans l'enquête c'est au tour d'Auguste Rodent, grand rival de Corbeau, de se faire occire! Mais qui peut bien en vouloir ainsi aux grandes figures de la peinture figurative? Y aurait-il un intérêt politique à bouleverser ainsi le monde de l'art? Est-ce que cela rentrerait dans un complot bien plus vaste? Toute ressemblance avec un monde peuplé par les humains serait-elle fortuite ?
Elles sont rares les séries qui ne s'essoufflent pas au fur et à mesure des tomes. Et Grandville fait partie de cette catégorie.
Si le tome 1 était Tarantinesque (excellent! ) et le tome 2 hitchcockien (génial!), On croirait que ce tome sera du côté Ian Flemming (si on s'en réfère à la couverture) et ce n'est pas le cas.
Oui, il y a du Flemming du côté littéraire et des références amusantes du côté Broccoli. Mais il y a aussi un mystère en chambre close qui fonctionne et qui se dénoue par du Steampunk et, perso, j'adore les mystères en chambre close (mon préféré étant celui de la chambre jaune). Il y a aussi une enquête policière qui, d'indices victoriens en indices de romans noirs, se relance toujours avec dynamisme et jubilation. Jusqu'au final, comme toujours feu d'artifice, comme un Blockbuster.
L'univers est d'une telle richesse que Talbot puise et puise encore pour étoffer et densifier une histoire et une mise en page toujours sans temps mort. Et plus les tomes passent, plus les personnages principaux s'étoffent et se densifient pour construire des histoires toujours plus solide.
Alors, certes, la superbe surprise du 1er tome passée, nous entrons désormais au tréfond de cette géniale uchronie anthropomorphique.