Les grands Peintres
15. Géricault
Une BD de Frank Giroud et Gilles Mezzomo chez Glénat - 2016
06/2016 (15 juin 2016) 46 pages 9782344005996 Grand format 282373
En juillet 1816, la frégate française Méduse fait naufrage au large des côtes mauritaniennes. Pour préserver le confort du gouverneur et du capitaine à bord, les canots de sauvetage ne sont remplis qu'à moitié, si bien que l'essentiel de l'équipage doit quitter le navire à bord d'un radeau de fortune. Très vite, la promiscuité et le manque de vivre poussent les hommes à la sauvagerie... Les bonapartistes s'emparent de cette tragédie pour en faire le symbole de leur opposition au pouvoir royal. Le peintre Géricault s'apprête même à en faire le sujet... Lire la suite
J'ai un avis très partagé sur cet album.
C'est le seul de la collection en ma possession, je l'ai acquis car j'apprécie grandement le travail de Gilles Mezzomo.
La BD est agréable à lire, s'il l'on parvient à passer le monologue long et assez mal amené concernant la politique de l'époque (qui tient quand même sur quatre planches).
J'ai du les relire à plusieurs reprises, il m'a fallu faire quelques simples recherches pour me faire comprendre une situation, ce que le scénariste n'a pas réussi.
C'est une BD sur l'histoire, et s'il y a bien quelque chose que je n'accepte pas c'est que l'auteur ne prenne pas le temps en annexe (BD ou roman) d'indiquer ce qui est fictif.
C'était le cas des romans de "l'egyptoloque" Christian Jacq (Que j'ai mis entre Guillemets pour cette raison).
Ici, c'est le personnage feminin qui est totalement foctif, si j'ai bien compris en cherchant sur le net.
En ce qui concerne le dessin, rien à dire, je suis de toutes façons un grand amateur des dessins de Gilles Mezzomo, un brin imparfaits mais toujours bien documentés.
La coloriste Celine Labriet a comme toujours fait un travail remarquable.
Elle a une capacité à travailler sur des BD historiques sans tomber dans la monochromie et surtout sans que l'aspect "numérique" soit dominant.
Regardez cette couverture, n'est-elle pas splendide ?
Dans la collection « Les Grands Peintres », la BD "Géricault "(2016-ed. Glénat) du scénariste feu Frank Giroud et du dessinateur Gilles Mezzomo, que l’on peut trouver à la librairie du Musée du Louvre, nous présente, en ouverture, l’épisode horrible de l’histoire de la Marine, le radeau de la Méduse, avec un capitaine incompétent et des scènes de cannibalisme et de morts jusqu’à l’arrivée d’un bateau sauveur, en 1816.
En 1819, Géricault veut faire une toile immense de cet épisode mais cela contrarie le pouvoir en place de Louis XVIII.
Alors, pour la BD, une jolie espionne anglaise va essayer de discréditer le peintre sur son amour secret et incestueux, tout en tombant amoureuse de lui. La vérité les séparera.
Ce n’est qu’en Angleterre, que Géricault, pré-romantique, décrié par la critique française, va connaître le succès, « entre la puissance d’un Michel-Ange et les ténèbres d’un Caravage », peignant d’après modèle la décomposition des cadavres, puis mourra prématurément.
Les dessins de l’ouvrage sont beaux et classiques.
À lire.
Derrière une toile très célèbre peut se cacher toute une histoire ayant de multiples ramifications. C'est ainsi du naufrage de la Méduse qui préfigurait celle de la royauté. J'ai bien aimé ce récit autour du peintre Géricault et de cette femme qui va tomber amoureuse de lui alors qu'elle avait été embauché pour le discréditer. Il est vrai que c'était un passionné qui voulait peindre au plus près de toutes les émotions et même de la mort.
Nous avons sans doute là l'un des portraits les plus réussis de la collection sur les grands peintres. C'est surtout la mise en scène qui est très efficace entre l'Histoire et la fiction. Une oeuvre très intéressante à découvrir. Cela donne envie également de faire un tour dans les musées pour admirer ses tableaux.