La graine de folie
4. Le roy sans cœur
Une BD de
Mosdi, Thomas
et
Emmanuel Civiello
chez Delcourt
(Terres de Légendes)
- 2002
Mosdi, Thomas
(Scénario)
Civiello, Emmanuel
(Dessin)
Civiello, Emmanuel
(Couleurs)
Mayer, Jean-Marc
(Lettrage)
10/2002 46 pages 2840556731 Grand format 19701
Au crépuscule de sa vie, Merlin livre une partie d'échecs contre le Chevalier Noir. L'enjeu de cette rencontre est la perpétuation de la croyance en Faërie dans le coeur des hommes. Le Chevalier Noir analyse la stratégie de Merlin et s'interroge : pourquoi échanger une Tour et un Fou contre sa Reine Noire, la Morrydwen ? Pourquoi préserver ce pion blanc ? Ignorant tout des forces à l'oeuvre, Igguk affronte un Géant de pierre. Quel est son rôle sur cet échiquier ?
J'ai trouvé certaines critiques très dures sur cette série HF qui prend tout son sens à la lecture du quatrième et dernier tome. Tout d'abord, les dessins sont superbes. Rien que pour eux, l'histoire mérite d'être lue. Ensuite, Mosdi sauve au final le scénario qui manquait un peu, c'est vrai, de consistance dans les 3 premiers tomes (personnages superficiels, agencement des dessins un peu brouillon, texte et dialogues limités, voire carrément hors sujet et anachroniques > Exemple : la référence aux chiches kebabs sur la planche 21 du tome 2 ! Moyen quand même...). Civiello est un super dessinateur, il avait besoin d'un bon scénariste : il l'a trouvé sur la fin. Conclusion : 4/5. A lire, ou plutôt à regarder...
La première question lorsqu'on découvre cette série c'est "mais de quoi veut nous parler l'auteur ?" Et c'est un peu la sensation des trois premiers tomes : on suit un héros qui lui non plus ne sait pas trop ce qu'il fait là avec des personnages tout aussi déroutés les uns que les autres. Les dessins sont certes beaux (bien que parfois difficiles à comprendre) mais il ne parviennent pas à faire oublier la faiblesse du scénario. Sans compté des doubles-pages où l'auteur à simplement dessiné au centre, et rédigé tout autours...
Seul le tome 4 (où un vrai scénariste s'occupe enfin de l'histoire) relève un peu l'ensemble en donnant enfin une justification à l'ensemble sans parvenir à sauver cette série qui est malheureusement à oublier...
Le moins que l'on puisse dire, c'est merci T. Mosdi !
Alors qu'on ne savait pas du tout où nous emmenaient les 3 premiers tomes (Civiello le savait-il lui-même ?), Mosdi réussit à terminer brillament cette série qui nous a fait parcourir le monde des elfes, fées et autres trolls.
Le dessin de Civiello reste égal à lui-même : féérique (ma préférence allant au T.4). Rien que pour cela, cette série mérite le détour.