Gone with the Wind
2. Gone with the Wind 2
Une BD de
Pierre Alary
chez Rue de Sèvres
- 2025
Alary, Pierre
(Scénario)
Alary, Pierre
(Dessin)
Alary, Pierre
(Couleurs)
Ruault, Jean-Luc
(Lettrage)
Mitchell, Margaret
(Adapté de)
01/2025 (08 janvier 2025) 148 pages 9782810202300 Grand format 511728
Suite et fin de la tourbillonnante histoire de Scarlett O'Hara, dont le caractère intrépide et la passion amoureuse avec Rhett Butler auront transporté des millions de lecteurs à travers le monde. Avec ce deuxième volume, Pierre Alary met le point final à une oeuvre prenante permettant de redécouvrir l'oeuvre de Margaret Mitchell sous son plus bel éclat.
Un deuxième tome à la hauteur du premier et même peut-être encore meilleur!
Les personnalités s'affinent, se dévoilent, voire déroutent! C'est prenant de bout en bout avec un dessin qui restitue bien les atmosphères et les émotions des personnages.
Fabuleux!
A noter que BD GEST' indique toujours, malgré la parution de ce second opus, "Série en cours". Mais après ce tome 2, l'histoire est terminée.
Voici la suite tant attendue d'une de mes séries cultes. Le célèbre roman de Margaret Mitchell a donné lieu à l'un de mes films préférés durant ma tendre jeunesse à savoir « Autant en emporte le vent » qui retrace les amours de Scarlett et de Rhett sur fond de guerre de sécession. C'est quand même le plus grand succès de l'histoire du cinéma depuis sa sortie en 1939 et multi-récompensé aux Oscars. J'attendais en effet avec une certaine impatience l'édition sur le format de la BD.
L'auteur Pierre Alary signe une œuvre prenante et magnifie ce récit intemporel. Le second tome est dans la lignée du premier à savoir une réussite totale même au niveau graphique avec une colorisation des plus réussies. J'ai aimé l'enchaînement des scènes qui fait très cinématographique avec des décors à tomber. Même les scènes d'action sont réussies. Bref, le dessin demeure assez chaleureux ce qui rend la lecture des plus agréables !
Je connaissais par cœur le récit de cette fresque intemporelle sur l'amour et la guerre ; ce qui fait que je ne suis guère surpris par la tournure des événements mais le plaisir est tout de même intact. Je trouve que l'auteur a réalisé une magnifique adaptation qu'il arrive à conclure dignement.
Evidemment, Scarlett a tout de l'héroïne qui fait rêver et qui était en avance sur son temps. Même blessée, elle arrive à se relever de toutes les désillusions de la vie avec un courage qui force l'admiration. Oui, il faut parfois apprendre la résilience car on ne peut pas tout avoir dans une vie parfois difficile.
Bon, il faut dire que le début m'a fait rire aux éclats tant Scarlett n'est pas du tout subtile et que Rhett la mène véritablement en bateau. On l'aime malgré tout ses défauts et Dieu sait que beaucoup pourrait fuir en la connaissant vraiment. Sa rivale Mélanie apparaît comme beaucoup plus douce et mesurée et surtout désintéressée par l’appât du gain en aidant véritablement son prochain. Mais bon, il faut avoir connu la misère et la pauvreté pour savoir qu'il ne faut pas cracher sur l'argent.
Il nous ai montré des côtés que le film avait édulcoré comme le racisme de certaines idées comme le fait que nos héros admettent l'utilité de l'esclavage sans remise en question. Il y a également cette conversion d’Ashley Wilkes et de Frank Kennedy à un raid mené par le Ku Klux Klan pour laver l'honneur de Scarlett agressée alors qu'on lui avait maintes fois dit de ne pas se déplacer toute seule. Et surtout cette opinion assez désastreuse de la servante Mummy à l'idée que sa maîtresse Scarlett épouse un homme tel que Rhett Buttler.
Oui, cette nouvelle version en BD nous propose quelque chose d'autre de plus réaliste et plus approfondie. On est loin de la version romantique du Sud et de cette vision très édulcorée de l'esclavage.
En effet, il est reproché au couple Scarlett et Rhett d'avoir vu les avantages qu'offrait une civilisation en ruines et d'en tirer simplement le meilleur parti. Cet enrichissement sur le dos du Sud ne plaisait absolument pas à la bonne société de l'époque qui se remettait asse mal de la défaite. Mais comme dit si bien Rhett, les opportunistes sont ceux qui profitent des opportunités qui s'offrent à eux et ce n'est pas un mal. Certes, c'est surtout mal vu de ceux qui ont eu les mêmes opportunités mais qui n'ont pas su en profiter. Toute l'hypocrisie est là !
Cette œuvre est bien plus profonde que l'on ne le pense au premier abord. Ce n'est pas une simple histoire d'amour mais le tableau d'un monde en décomposition par rapport à un autre qui commence. Scarlett arrivera à se défaire petit à petit de ses préjugés.
Au final, un classique totalement sublime qui est à posséder dans toute bonne bibliothèque qui se respecte. Sinon, autant en emporte le vent !