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Un diptyque formidable que cette "Geste de Gilles de Chin et du dragon de Mons". Ptiluc nous raconte une histoire avec beaucoup de sensibilité, de mélancolie et d'humour.
Unique et indispensable.
"On croit qu'un être souffre parce que l'être qu'il aime meurt en un jour. Mais sa vraie souffrance est moins futile : c'est de s'apercevoir que le chagrin non plus ne dure pas. Même la douleur est privée de sens".
Albert CAMUS - CALIGULA
Loin des sunlights de la réussite éditoriale, des auteurs de bédé à succés cachent dans leurs placards quelques oeuvres méconnues mais précieuses, sorte de récréations salutaires lorsque l'auteur se sent trop prisonnier de personnages à succés que son éditeur et ses lecteurs réclament à grands cris.
PtiLuc est le papa des rats atteints de "Pacush blues" qui donnent depuis quelques années déjà une vision à peine déformée de notre société occidentale contemporaine à deux pas de l'autoroute, dans les dunes d'une décharge sauvage que d'inconscients rongeurs cherchent parfois désesperement à fuir.
L'obsession de l'évasion qu'on retrouvera plus tard dans "Les mémoires d'un motard" trouve un nouvel éclairage dans "La geste de Gilles de Chin et du dragon de Mons", sorti en 1990.
Comme touché par un syndrôme de Stockholm médieval, le chevalier Gilles de Chin revient à Mons, hanté par les souvenirs de ce qu'il voulait fuir 10 ans auparavant... La vocation religieuse avait alors été le prétexte idéal pour partir en terre sainte massacrer de l'infidèle et laisser libre cour à sa propre barbarie au nom du tombeau du Christ. Parti pour un tombeau, il retrouve un tombeau... et une quête qui mettra à bas ses convictions étroites et rigides dans un périple initiatique jonché de cadavres, de deuils innavoués et hanté par l'humanité qui grouille dans sa fange en se revendiquant création parfaite à l'image de son Dieu créateur.
Fuyant le souvenir de Chloris de Duras qui n'aura pas survécu à son départ, Gilles se retrouve en charge d'une nouvelle croisade qui fera de lui le bras armé de l'obscurantisme religieux enraciné dans l'ignorance du peuple. Pour protéger son pouvoir, l'Église cherche à se débarasser de l'étrange reptile féru de science qui redonne la vue aux malvoyants gràce à d'ingénieuses lentilles de verre, fruits de ses expériences menées en secret dans les brouillards des marais. Lorsque le seul signe que Dieu semble envoyer à Gilles est la compagnie d'un cavalier Maure massacrant allégrement des villages entiers d'humains ne valant guère mieux que de la viande animée d'instincts, Gilles semble enfin sur le chemin de la paix avec lui-même.
Tout le talent de Ptiluc est de soutenir son propos désabusé et morbide en mélant un graphisme plus fouillé qu'à l'ordinaire, une réelle athmosphère mélancolique et de savoureux dialogues anachroniques qui sont autant de bouffées d'oxygène : "Ah, il suffit!! Ce max de railleries commence à sérieusement me gonfler! Que tu te cassâs serait même chose idéale."
Un diptyque formidable que cette "Geste de Gilles de Chin et du dragon de Mons". Ptiluc nous raconte une histoire avec beaucoup de sensibilité, de mélancolie et d'humour.
Unique et indispensable.
"On croit qu'un être souffre parce que l'être qu'il aime meurt en un jour. Mais sa vraie souffrance est moins futile : c'est de s'apercevoir que le chagrin non plus ne dure pas. Même la douleur est privée de sens".
Albert CAMUS - CALIGULA
Loin des sunlights de la réussite éditoriale, des auteurs de bédé à succés cachent dans leurs placards quelques oeuvres méconnues mais précieuses, sorte de récréations salutaires lorsque l'auteur se sent trop prisonnier de personnages à succés que son éditeur et ses lecteurs réclament à grands cris.
PtiLuc est le papa des rats atteints de "Pacush blues" qui donnent depuis quelques années déjà une vision à peine déformée de notre société occidentale contemporaine à deux pas de l'autoroute, dans les dunes d'une décharge sauvage que d'inconscients rongeurs cherchent parfois désesperement à fuir.
L'obsession de l'évasion qu'on retrouvera plus tard dans "Les mémoires d'un motard" trouve un nouvel éclairage dans "La geste de Gilles de Chin et du dragon de Mons", sorti en 1990.
Comme touché par un syndrôme de Stockholm médieval, le chevalier Gilles de Chin revient à Mons, hanté par les souvenirs de ce qu'il voulait fuir 10 ans auparavant... La vocation religieuse avait alors été le prétexte idéal pour partir en terre sainte massacrer de l'infidèle et laisser libre cour à sa propre barbarie au nom du tombeau du Christ. Parti pour un tombeau, il retrouve un tombeau... et une quête qui mettra à bas ses convictions étroites et rigides dans un périple initiatique jonché de cadavres, de deuils innavoués et hanté par l'humanité qui grouille dans sa fange en se revendiquant création parfaite à l'image de son Dieu créateur.
Fuyant le souvenir de Chloris de Duras qui n'aura pas survécu à son départ, Gilles se retrouve en charge d'une nouvelle croisade qui fera de lui le bras armé de l'obscurantisme religieux enraciné dans l'ignorance du peuple. Pour protéger son pouvoir, l'Église cherche à se débarasser de l'étrange reptile féru de science qui redonne la vue aux malvoyants gràce à d'ingénieuses lentilles de verre, fruits de ses expériences menées en secret dans les brouillards des marais. Lorsque le seul signe que Dieu semble envoyer à Gilles est la compagnie d'un cavalier Maure massacrant allégrement des villages entiers d'humains ne valant guère mieux que de la viande animée d'instincts, Gilles semble enfin sur le chemin de la paix avec lui-même.
Tout le talent de Ptiluc est de soutenir son propos désabusé et morbide en mélant un graphisme plus fouillé qu'à l'ordinaire, une réelle athmosphère mélancolique et de savoureux dialogues anachroniques qui sont autant de bouffées d'oxygène : "Ah, il suffit!! Ce max de railleries commence à sérieusement me gonfler! Que tu te cassâs serait même chose idéale."