Georges Frog
INT. Le Petit rêve de Georges Frog
Une BD de Phicil chez Soleil Productions (Métamorphose) - 2017
05/2017 (14 juin 2017) 184 pages 9782302063235 Grand format 305626
Une histoire, haute en couleurs, autour d’une passion pour le jazz, d’amours contrariées et de goût pour la liberté. États-Unis, années 30. Georges Rainette, une grenouille au teint clair, rêve de devenir un grand jazzman. Son nom d’artiste… GEORGES FROG. Composer implique de longs tête-à-tête avec son piano, mais tout finit pars’accorder en lui lorsque son regard croise, un jour, celui de sa nouvellevoisine, Cora,la fille de M. Cat. Malheureusement, ce dernier – hostile à cette idylle – décidede déménager… Soutenu par ses amis, Georges reprend,peu... Lire la suite
J'aimerais vraiment pouvoir vous dire que Georges Frog est une petite pépite de la BD, à découvrir d'urgence!
Malheureusement, il n'en est rien.
Dessin -- J'ai toujours aimé les histoires avec animaux anthropomorphes, alors Georges Frog m'a parlé tout de suite. Le dessin est assez sympathique, et j'avoue que c'est ce qui m'a poussé à entamer cette BD. Mais il est simple et, à part pour le style facilement reconnaissable, il n'est pas particulièrement remarquable non plus. C'est mignon, sans plus.
Scénario -- Georges (une grenouille) veut devenir joueur de jazz connu que tout le monde adule! Sur fond d'Amérique en dépression pendant les années 30, c'était une bonne idée. Malheureusement, il ne se passe pas grand-chose. Pauvreté, amours, racisme -- nos personnages déambulent dans cet univers et vivent leur vie, sans que rien ne se produise vraiment. Il manque un accroc pour accrocher le lecteur. Je crois que le quatrième tome est le meilleur par rapport à ça, parce qu'il se passe enfin quelque chose (Georges se trouve un travail et s'éloigne de lui-même et de ses amis). Certains personnages ne me convainquent pas, comme Cora. Au départ, elle approuve la musique de Georges. À la fin, elle la désapprouve. Le changement de perception du personnage n'est pas très bien expliqué. On a l'impression que c'est un raccourci pris par l'auteur pour ramener Georges à Rose. Phicil pousse aussi beaucoup sur le contexte raciste de l'époque, mais en faisant cela il crée des personnages très manichéens, sans réelle profondeur ni complexité. Seul M. Cat, peut-être, échappe à cette règle, mais pour d'autres raisons.
Texte -- Basique. Si au moins il y avait quelque chose d’évocateur, de puissant, de poétique ou de recherché à en retirer, mais non. Rien. Nos personnages conversent entre eux ou avec des instruments de musique, et il n'y a rien de particulièrement frappant dans leurs dialogues. Je trouve même que c'est parfois enfantin. Mais bon, à l'occasion, ça fait sourire.
Conclusion? Le Petit rêve de Georges Frog sera en effet demeuré trop petit. Cet hommage rendu au jazz, qui aurait pu être inspirant, peine à nous faire swinguer. On passera peut-être un moment de lecture agréable, mais on n'aura pas envie de s'y replonger une deuxième fois.
Un trait volontairement naïf, plein de douceur et de tendresse, et une histoire simple mais bien racontée, font de cette bande-dessinée un vrai petit rayon de soleil !
Un récit sympathique qui propose de suivre, dans le New-York des années 30, les péripéties d'une petite grenouille (française, forcément !) partagée entre sa passion pour le jazz et le swing, ses amours compliquées, ses amis plein de solidarité et les difficultés et les affres de la vie pendant la Grande Dépression ...
Le personnage principal de Georges Rainette est plutôt rigolo (en tout cas, on s'y attache très vite), et les autres personnages qui composent ce récit animalier sont tous très attachants. Et outre les rebondissements amusants du scénario, on pourra apprécier quelques trouvailles malicieuses, comme par exemple les discussions entre Georges et son piano, qui m'ont beaucoup fait sourire.