a2012. Gemma Bovery | breub | Très bon état | 4.00€ |
Info édition : Avec jaquette illustrée.
Info édition : Edition spéciale pour la sortie du film. Contient des sketchbooks en couleurs inédits et une préface d'Anne Fontaine.
Info édition : Contient, comme le a14, un sketchbook d'images en couleurs, mais pas la préface d'Anne Fontaine. 4e de couverture identique à celui de l'a12.
Amoureux de la littérature, vous aurez sûrement reconnu dans ce titre un petit rappel d'un grand classique de la littérature française, Emma Bovary de Gustave Flaubert. Mon amour pour ce roman est tout simplement immense et c'est avec beaucoup de curiosité, que je me suis plongée dans la lecture de cette réécriture.
Alors...Je ne sais pas vraiment ce que j'attendais avec cette BD mais...la désillusion fut rude. Je ne vais pas tourner trente ans autour du pot et créer un suspens inutile, j'ai tout simplement détesté!
En ce qui concerne l'histoire, nous retrouvons Gemma une pauvre Donzelle qui se fait lourder par Patrick et se console dans les bras de Charlie. Ce dernier bonne pâte, est un divorcé dont l'ex femme lui mène la vie dure. D'emblée, rien que de vous résumer l'intrigue, mes poils se hérissent d'horreur. Je n'ai pas du tout accroché à l'histoire que j'ai trouvé ennuyeuse. Les personnages sont antipathiques. Charlie est un benêt qui se laisse manipuler par n'importe qui et Gemma est un véritable monstre d'égoïsme.
Je comprends bien que cette BD est une réécriture et que par conséquent, tout ne peut pas coller parfaitement (sinon ce n'est plus une réécriture). Ce qui m'a le plus dérangé dans tout cela je pense que c'est la forme plus que le fond. Les pages sont remplies d'écriture! La typographie est petite et serrée donnant un effet de densité à la page. Les dessins sont peu présents et ne font qu'agrémenter les pages. Rares sont les planches entières. Pourtant, l'esthétique que j'ai pu entrapercevoir me plaît bien. Les traits plutôt fins, les visages simples et les dégradés de gris auraient pu me séduire si ils n'étaient pas noyés parmi tout ce récit. Et si encore le récit était bien écrit! J'ai trouvé le style fade, brouillon et sans réel attrait.
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Quelques années avant la réussite absolue que constitue "Tamara Drewe", Posy Simmonds avait expérimenté son concept génial de mash-up littérature classique et BD avec ce fascinant "Gemma Bovery", qui ajoute en plus un degré de mise en abyme en offrant un scénario actualisant / reflétant de nos jours le classique absolu qu'est la "Madame Bovary" de Flaubert. Tout cela est tellement brillant d'ailleurs que c'en est presque trop - et cet excès de sens et d'intelligence devenait clairement un problème dans l'adaptation cinématographique maladroite récente d'Anne Fontaine... Offrant donc une chronique assez réjouissante des déviances bobos aussi bien britanniques que françaises, Posy Simmonds nous propose un long jeu de piste à la recherche de la vérité sur la mort tragique (accident ? crime ? destin ? hasard ?) d'une jeune Anglaise dans la campagne normande : à travers la lecture du journal intime de la jeune femme, aussi bien que les souvenirs d'un boulanger voyeur et manipulateur, nous voilà happés par les mystères de vies pourtant bien ordinaires - entre ragots, pression sociale, tentations adultères, lâcheté et conformisme. Les révélations finales, bien amenées, achèvent habilement de ridiculiser les discours prétentieux de l'intellectuel français , et de confirmer toute la trivialité de l'histoire que Posy Simmonds nous a conté. "Gemma Bovery" est donc un ouvrage passionnant autant qu'original de par ses différents degrés de lecture (oui, oui, on peut aussi le lire comme une nouvelle version de "Madame Bovary"...) ; par contre, il n'attend pas la perfection absolue de "Tamara Drewe" parce que Simmonds ne maîtrise pas encore complètement l'équilibre magique entre mots et images, et que la partie "littéraire" est par instants trop envahissante vis à vis de la partie "dessinée", créant ça et là une impression de tunnel narratif. Un petit bémol seulement pour un livre absolument recommandable.