Gaston (2018)
22. Le retour de Lagaffe
Une BD de Delaf chez Dupuis - 2023
11/2023 (22 novembre 2023) 44 pages 9791034752065 Format normal 483676
Gaston, c'est un des personnages les plus sympathiques de toute la bande dessinée franco-belge. Né il y a 66 ans sous le crayon d'André Franquin, Gaston est au début un antihéros paresseux qui très vite va devenir un personnage à l'imagination et à l'énergie débordantes (tant qu'il ne s'agit pas de travailler). La série comporte une galerie de personnages réjouissante : Moizelle Jeanne, l'amoureuse transie de Gaston (qui ne capte aucun des signaux qu'elle envoie) ; M. De Mesmaecker, l'homme d'affaires irascible qui n'arrive jamais à signer des... Lire la suite
Une des nombreuses gaffes de la maison d'édition Dupuis...
Sortie récemment, 25 ans après la mort de Franquin, cette BD est un triste exemple de reprise... Celle d’un des personnages les plus attachants du 9ème art, Gaston Lagaffe... Alors même que son créateur, André Franquin, avait clairement exprimé son refus à cet égard. Si je peux entendre qu’il y ait des biais contractuels, je trouve tout de même scandaleux de s’assoir ainsi sur les droits des auteurs.
Certes, la BD n’est pas si mauvaise et il y a quelques gags qui m’ont fait marrer... Delaf a un style assez proche de celui de Franquin (jusqu'à faire du copier-coller...) et ses planches sont d’un grand dynamisme, avec de bonnes idées...
Mais, je trouve que Gaston Lagaffe est bien trop désincarné, que Delaf prend le prétexte des gags de son nouveau pantin de papier, pour justifier le « pillage » de l’œuvre originale et que, finalement, c’est la maison Dupuis le sujet central de cette histoire, martyrisée par ce damné « beatnik ».
Alors si, j’aime beaucoup Gaston, mais celui de Franquin - ça vous l’aurez compris - qui y avait mis toutes ses tripes, sa personne et dans un certain contexte, celui d’une forte dépression. En dépit des corps élastiques de Delaf et de la maîtrise de l’univers, quitte à le renouveler intelligemment, je n’ai donc pas adhéré à sa proposition, qui m’apparaît malheureusement trop édulcorée, une sorte de prostitution artistique en somme... Bien inutile pour le créateur des célèbres Nombrils. Mais c’est dans l’air du temps...
D’ailleurs, l’éditeur n’aurait-il pas oublié de renseigner la fille de Franquin sur cette sortie ?
Oups...
Un formidable album, qui trouve le moyen de respecter l'esprit de Franquin tout en mettant les choses au gout du jour. Dessins parfaits, gags hilarants, j'ai rajeuni de 30 ans en lisant (et relisant) cet album. Merci Delaf !
Le meilleur = le copié-collé du dessin et des gags du maitre.
Le pire = le copié-collé du dessin et des gags du maitre.
Des dessins et scénarios de Delaf excellents. Quelle rigolade! A lire et relire . Un bel hommage, un futur classique. Mon album de l'année. J'attends avec impatience le prochain.
Affreux, si il fallait définir cela c'est comme voir une version zombie de ce que Franquin a crée, il n'y a aucune âme dans ces gags c'est juste du copier coller qui produit uniquement des histoires sans aucune saveur, triste à pleurer d'avoir permit la sortie de cet album!!
Incroyable ! Habituellement je ne suis pas fan des bandes dessinées réalisées après la mort d'un auteur, mais là je dit "Oui" ! Les gags sont hilarants, les dessins ressemblants et surtout l'humour de Franquin est vraiment là ! Tout simplement génial !
Reprendre Gaston…
Pourquoi faire ?
Pourquoi en faire ? Un Astérix qui n’aurait ni le crayon d’Uderzo ni la plume de Goscinny, à quoi bon.
Et voilà que l’on me l’offre à Noël…
Mais les BD je préfère les choisir moi-même. J’ai arrêté la BD d’humour franco/belge avec les (pales) copies du Joe Bar Team. La BD, c’est quelque chose de trop sérieux pour être confiée à des personnes incapables de faire la différence entre un ersatz de Franquin et un exemplaire du maître.
Pfffff… pouviez pas m’amener une boite de chocolat comme tout le monde.
Elle est posée sur la table du bureau depuis une semaine. J’hésite à la mettre dans un coin ou sur le bon coin. Mais plus je regarde la couverture, plus je trouve un je-ne-sais-quoi au dessin. Bon on est le jour de l’an, fatigue, pas grand-chose à faire, je vais la lire…
…
Et là, dès les premières pages, j’ai rajeuni de 30 ans.
Félicitations MONSIEUR Delaf.
Fan de Franquin, j'étais très réservé sur cette reprise. Eh bien je n'ai pas été déçu. Je me suis surpris plusieurs fois à m'étouffer de rire face aux délires de Gaston (l'attrape-mouche au plafond! ), aux nouvelles mésaventures de Mr. de Mesmaeker (cloué au mur) et aux désespoirs de Prunelle . Oui, j'avais vraiment l'impression de faire un saut dans le temps.
Une palme spéciale aux fantasmes de M'oiselle Jeanne face à la candeur (réelle ? simulée ?) de Gaston : "calme-toi, ma fille, tu vas t'évanouir".
Avons-nous assisté à un feu de paille ou à l'éclosion d'un vrai talent ? J'attends avec curiosité le prochain album.
on y retrouve tout l'humour à une sauce 21eme matinée année 60.
c'est un bon début! certes Franquin reste irremplaçable mais pour une reprise je me suis bien marré à chaque page.
Je retrouve ici un album un peu "stressé" par l'enjeu. Comme le premier Blake & Mortimer après E.P. Jacobs. Mais je suis persuadé (ou, à tout le moins, j'espère) que ce retour du personnage donnera lieu à d'autres initiatives qui, petit à petit, vont se "décomplexer". Les héros ne sont pas faits pour mourir et disparaître. S'il a;lu le livre, Franquin doit (au moins un peu) rigoler dans sa tombe. A suivre !
J'étais plutôt réticent et inquiet à l'idée d'une reprise d'une série que je considérais comme définitivement terminée. Pour cette raison, j'avais décidé de ne pas acheter l'album mais je l'ai feuilleté en librairie et ai été bluffé par le dessin en tout point similaire à celui du maître. J'ai lu les premières pages et ai été également convaincu car l'esprit est tout à fait conforme à la BD originale. Bref, j'ai passé un agréable moment avec ce Gaston de Delaf qui rejoindra les autres tomes dans ma bibliothèque. Par contre carton rouge à l'éditeur pour cette idée saugrenue de le numéroter 22 !!!
Delaf a mis plusieurs années à savoir dessiner comme le maestro. Bon, dessiner comme le King belge, c'est pas possible. Il faut dire que Franquin dessinait surtout avec violence, fébrilité et mal être aussi. Voila pourquoi chacun de coups de crayon était des vrais "coups" de crayons. Delaf, lui, va bien et c'est tant mieux. Car Delaf fait un magnifique faussaire avec un trait rien qu'à lui aussi. Delaf s'est approprié la patte, l'a mâchouillé jusqu'en extraire la substantifique moelle, le même ancrage et onomatopée, les mêmes mouvements et la même énergie. Et puis il y a (un peu) de Delaf aussi. Un peu par ci et peu par là. Ce n'est donc pas un simple faussaire génial mais un artiste incroyable qui a bosser comme un dingue pour être à la hauteur d'une reprise. Et il l'est grave à la hauteur.
Parce que du côté scénario c'est tout pareil. et c'est même par là qu'il a su moderniser le propos. D'abord, non, les histoires ont belles et bien lieu durant les années 80. Le téléphone "portable", et le vélo à batterie le prouvent. Et c'est drôle. Franchement drôle. J'espère juste que la jeune génération comprendront.
Et puis les jeux de mots qui s'allient aux mouvements sont aussi parfaits que ce du maitre, L'humour passant par les onomatopées (encore) sont franchement hilarant.
Mais, là, ou Delaf m'a réjouit se trouve dans la résolution finale qui se clôture en une longue histoire qui reprend un grand nombre de chutes sur les blagues d'une ou deux planches. Le tout peaufiné par le drame psychologique du Burn-out, du harcèlement moral car si on réfléchit bien c'est bien cela qui subit Fantasio et Prunelle. Delaf va au bout du bout de la démarche jusqu'à satiété (la psychologie est une thématique bien moderne) et ça marche bougrement. Les craquages en règle de tous les collègues de travail de Gaston? On rit bien de ce drame qu'est le harcèlement (Gaston ne le fait pas exprès mais il est fautif). Spirou et Fantasio vivant ensemble avec une case qui possède tous les symboles du couple mariés des années 70 (tel chez Boule et Bill)? J'ai hurlé de rire.
Maintenant espérons que la ligne éditoriale ne sera pas de publier un album par an pour éponger le talent de Delaf. Car la reprise est une réussite. Et le prochain sera meilleure encore s'il ose d'avantage.
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L'imitation est presque parfaite, que ce soit au niveau du dessin, des gags ou des dialogues. Le seul bémol : des références au monde actuel.
Pour ce qui est du débat sur le fait que quelqu'un reprenne Gaston, je rappelle que Franquin a fait ses débuts en reprenant Spirou et Fantasio.
Échaudé par certaines reprises et notamment Astérix dont les différents albums parus depuis le retrait (et le décès) d'Uderzo sont malheureusement d'un niveau très inégal, j'ai agréablement été surpris par cette reprise de Gaston. Dessins et gags sont du niveau du Gaston original, mêmes si toutes les histoires ne sont pas hilarantes (mais même chez Franquin, il y a des hauts et des bas!). Cependant l'esprit est là et on a plaisir à retrouver notre bon vieux Gaston toujours aussi décalé.
Pas d'accord avec Minot qui regrette que les dernières volontés de Franquin n'est pas été respectées. Que seraient devenus les Pieds Nickelés sans la reprise des personnages par Pellos ? Sans doute oubliés aujourd'hui! Et que dire de Blake et Mortimer dont les derniers albums par Jacobs sont loin de faire l'unanimité, même si là encore, les repreneurs ne sont pas tous au même niveau. Si l'on raisonne ainsi, alors il faut arrêter de jouer du Molière ou du Racine au théâtre, interdire les concerts de Mozart ou de Bach !!! Sans public, sans acheteurs, les personnages de BD ou de romans ne sont rien et s'ils finissent par leur "appartenir", c''est la loi de la notoriété. Même Hergé finira par être repris lorsque Tintin tombera dans le domaine public. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut faire n'importe quoi : Respect de l'esprit, du graphisme et de l'univers des personnages sont les bases d'une reprise réussie.
Par contre, je suis de l'avis d'Hervé26 : Pourquoi avoir numéroté cet album 22. Il eut été plus judicieux de lui attribuer le numéro 16, suite logique de la série Gaston. Marketing oblige sans doute!
Gaston Lagaffe fait son grand retour après 27 ans d'absence sous la plume de Delaf. Un pari osé qui a nécessité plusieurs années de travail au dessinateur et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a réussi son coup. Difficile de ne pas être admiratif devant la qualité des dessins qui n'ont rien à envier à ceux du maître.
Les gags sont également d'un très haut niveau et particulièrement hilarants avec une multitude de petits détails irrésistibles.
En conclusion, un album qui respecte avec brio l'esprit de la série et qui est vraiment la très bonne surprise de cette fin d'année.
Quelle splendide contrefaçon ! Delaf fait un magnifique travail de faussaire, en reproduisant à l'identique le trait de Franquin. Et comme les gags sont parfaitement dans l'esprit de la série, on a à faire à une reprise des plus convaincantes. Si les gags ne font pas tous mouche, certains sont vraiment très drôles. A ce sujet, mention spéciale pour la plupart des gags mettant en scène Mam'zelle Jeanne (le gag du camping et celui du départ de Gaston du Journal m'ont fait exploser de rire). Soyons honnêtes : cet album est une vraie réussite; amusant, bien dessiné et parfaitement dans l'esprit de la série d'origine.
Dommage toutefois que les éditions Dupuis n'aient pas eu l'élégance de respecter les dernières volontés de leur auteur historique défunt; Franquin n'ayant jamais voulu que GASTON LAGAFFE lui survive. Un manque de classe seulement motivé par l'appât du gain qui m'empêche d'apprécier cet album, pourtant intrinsèquement très bon.
Dessin impeccable, hommages reussis (on y trouve meme Franquin! ca divisera les opinions a coup sur), et pourtant la repetition fatigue et il y a des gags qui ne font meme pas sourire. Le scenariste Delaf a encore beaucoup de travail a faire.
Annoncé par surprise lors du dernier festival d'Angoulême,en janvier 2022, sort enfin le Gaston Lagaffe signé Delaf. Je passe sous silence les aventures éditoriales et procès, dont j'avoue ne pas avoir compris grand chose, et la controverse sur la reprise par Delaf, dans mon avis, pour ne retenir que l'album à proprement dit.
Et bien, je dois dire que j'ai été assez bluffé par ces nouvelles aventures de Gaston. On retrouve évidement le style de Franquin (et pour cause ajouteraient certains...), et l'effet madeleine de Proust joue à plein dans cette reprise.
Nous retrouvons ici l'ensemble des personnages de la rédaction de Spirou : Mlle Jeanne, M.Boulier, Prunelle évidemment toujours tendu comme la ficelle d'un string, mais aussi M. de Mesmaeker, Longtarin et Ducran et Lapoigne.
J'avais le regret au fil des pages de ne pas revoir Fantasio, mais Delaf le fait apparaitre sur plusieurs pages, ce qui m'a ravi.
Certains gags sont très bien amenés, d'autres plus faibles et on peut regretter peut-être l'abondance de jeux de mots un peu forcés.
Mais je dois avouer avoir bien ri plus d'une fois en lisant cet album.
J'ai juste été surpris par les dernières planches qui forment une petite aventure de Gaston, sur une dizaine de pages, un format dont nous n'avions pas l'habitude de lire pour cette série.
N'en plaise aux gardiens du temple de Franquin et de Gaston, cette reprise est une réussite et atteint parfaitement son but, celui de divertir et de retrouver un personnage qui m' a accompagné depuis que j'achetais le journal Spirou lorsque j'avais à peine 10 ans, soit plus de 40 ans !
Par contre, n'aurait-il pas fallu faire l'impasse sur la numérotation (n°22) ? En effet, vu la pagaille dans la numérotation des éditions et rééditions des Gaston Lagaffe, je ne connais pas un lecteur qui posséderait la série dans cet ordre.
Le débat quant à l'idée de cette reprise ne cessera sans doute jamais. Mais à l'heure de juger l'album, il apparait clairement que l'hommage passionné l'emporte sur le projet mercantile. Gags inspirés, dessins et couleurs impeccables, et tous les personnages emblématiques réunis, sans oublier une mise en abyme plutôt maline.