Garulfo
6. La Belle et les Bêtes
Une BD de Alain Ayroles et Bruno Maïorana chez Delcourt (Terres de Légendes) - 2002
06/2002 48 pages 2840555794 Grand format 17163
Garulfo et Romuald participent à un tournoi qui doit leur permettre enfin, en cas de victoire, d'obtenir un baiser de la princesse. Vainqueur, Garulfo refuse pourtant d'achever son adversaire. Entretemps, la princesse a fui la tribune du tournoi pour rejoindre son ami l'ogre, que les chevaliers et les villageois ont décidé de tuer. Mais l'ogre, qui se sent bafoué par la princesse et la méchanceté humaine, cède à un accès de folie et séquestre la jeune fille...
Les aventures de la grenouilles "Garulfo" sous forme de multiples contes connus et revisités ; des dessins colorés et réussis avec un travail sur les actions et la perspective qu'il est notable de souligner, notamment sur les premiers tomes. Tout comme la prose qui nous rappelle un temps révolu mais qu'il est toujours agréable à lire. Le tome 1 est de loin le plus surprenant, prémisse d'une histoire en devenir. Au fil des tomes, "Garulfo' sait re-bondir et proposer de belles mises en situation, notamment avec un T3 audacieux. Je trouve qu'on perd une partie de la poésie à partir du tome 4 : les dialogues sont moins soutenus, l’intérêt pour la série s'essouffle quelque peu. C'est justement le T5 et T6 qui me plairont le moins car trop vu et revu, avec une fin très classique du genre. Malgré ce défaut, les dernières pages permettent de réaliser une outro en douceur sur plusieurs planches. En résumé, c'est une série sympatique avec un humour et des dialogues réussis, mais un peu plus de recherche et de folie sur la seconde partie de la série lui aurait permis de décoller.
Une fin bien construite, même si les plus critiques diront que les auteurs trempent au final dans la mièvrerie qu'ils se sont plus à moquer durant toute la série. Une fin qui était prévue, depuis le premier tome de ce second cycle, si on en croit tous les "fusils de Tchekhov" qui ont été dispersés le long de tous ces tomes.
Une fois de plus, on prend beaucoup de plaisir en lisant la caricature de ce monde chevaleresque.
Graphiquement je tenais à souligner le travaille remarquable de Maïorana sur la page d'introduction. Mis en page qu'il applique depuis le premier tome.
Une série, qui sans se prendre au sérieux, joue des clichés de contes pour enfants pour nous servir une vision satirique de l'humanité et de ses grandes contradictions.
A suivre Garulfo et Romuald, on a l’impression de revivre les péripéties de Louis de Funès et de Bourvil ou de Don Salluste et de Blaze. Quel Scénario ! Quelle mise en scène ! Plus on avance dans les volumes, plus on tombe amoureux de tous ces personnages et de cette histoire. C’est drôle, intelligent et parfois émouvant. J’ai lu les 4 derniers volumes d’une traite. Comme dirait Patrick Sébastien : C’est génial !
Quelle mise en scène, quelle prose!!! Le talent immense d'Ayrolles est ici mis au grand jour. Jouant comme à son habitude avec les traditions, et contes populaires, il habille, comme dans "De capes et de crocs" l'imaginaire collectif de sa touche personnelle hilarante et poétique.
Le dessin, dynamique, expressif et léger, très mis en valeur par cette mise en scène exceptionnelle est parfaitement adapté au scénariste, il me semble même plus que le dessin de Masbou.
Alors pourquoi pas 10/10? Uniquement parce qu'il manque les vers avec lesquels Ayrolles nous a habitué à la perfection...
Cet album est pour moi le meilleur des six et constitue l’apothéose de ce conte de fée satirique. Etant probablement le seul conte où le prince charmant aspire à devenir batracien pour finalement vivre heureux et faire beaucoup de têtards, cet album s’amuse à regrouper tous les acteurs de cette pièce de théâtre aux dialogues fabuleux, tout en faisant un clin d’œil aux autres contes populaires (la belle et la bête, le chat botté, le petit poucet, la belle au bois dormant, etc.).
Ce mélange d’aventure, de dérision, de satyre, de poésie, de tendresse, de philosophie et de magie se termine comme tout conte de fée qui se respecte et de la même manière que le premier cycle, avec cette petite différence que cette fois, on a l’impression que Romuald a bien compris la leçon. Parfait !
Ayroles est à placer au rang des Goscinny et autre Frankin, vraiment génial. Une panoplie de contes est revisitée de façon originale, c'est tout cool et tout marrant!
Indispensable.
Une serie bourrée d'humour, de second degré, de derision des contes de fées. Un peu à la shrek, en quinze fois mieux, quinze fois plus marrant, quinze fois moins hollywoodien. Arretons les comparaisons qui n'ont pas lieu d'être.
On rigole, on est emu, impressioné par la qualité des dialogues tres bien ecrits, melant toujours humour et poesie. Une revisite des contes de fée plein de critiques sur la nature humaine, mais avec beaucoup d'intelligence et d'humour.
A ne pas rater donc.
Une fin qui parachève en beauté toute cette sublime et amusante série, riche en rebondissements et en clins d'oeil multiples aux contes de fées de notre enfance. Un véritable délice tant dans les dialoques que dans les dessins. Et comme dans les contes de fées, chacun retrouve sa chacune ; on ne peut qu'aimer.