Les futurs de Liu Cixin
6. Proies et prédateurs
Une BD de
Jean-David Morvan
et
Yang WeiLin
chez Delcourt
- 2022
Morvan, Jean-David
(Scénario)
WeiLin, Yang
(Dessin)
Ooshima, Hiroyuki
(Couleurs)
Steren, Juliette
(Couleurs)
Ribeiro, Raphael
(Couleurs)
Studio Charon
(Lettrage)
Liu, Cixin
(Adapté de)
10/2022 (05 octobre 2022) 103 pages 9782413030157 Format normal 456220
15 récits de l'écrivain de SF Liu Cixin adaptés en BD par des auteurs de tous pays ; 15 voyages quantiques à la croisée de dimensions scientifiques, géopolitiques et humanistes, pour y découvrir les futurs de l'humanité.Un surprenant émissaire informe l'ONU que des extraterrestres sont en route sur leur planète-vaisseau en forme de tore, le Dévoreur. Ceinturant notre planète, ils en absorberont la moindre ressource, puis la recracheront comme on le fait d'un noyau. Notre fin est inéluctable : leur supériorité technologique ne laisse aucun doute.... Lire la suite
Continuant à alterner auteurs européens confirmés et fine fleur de la BD chinoise, la collection des Futurs de Liu Cixin parvient à construire une anthologie SF d’une qualité assez remarquable. A la fois modeste par l’adaptation de nouvelles nécessairement condensées dans leur développement et ambitieux par les thèmes abordés par le maître de la SF chinois, ces albums ont le mérite de nous ouvrir à d’autres modes de narration et installent les obsessions et techniques narratives de l’auteur: un déroulé sur un temps très long (plusieurs siècles ici), un traitement hard-science très intéressant, la destruction de la Terre et de l’humanité.
L’adaptation par le chevronné JD Morvan est perturbante en ce que sur cent pages il arrive à installer cette chronique de l’apocalypse sur un temps très long tout en brusquant le récit par des sauts brutaux. Problématique des adaptation, on ne sera pas si c’est la source qui pose problème ou son adaptation (mais le fait que la nouvelle soit plus courte que la BD laisse une idée…). Ce qui est intéressant c’est que les auteurs nous plongent immédiatement dans un récit d’anticipation où l’humanité dispose déjà de vaisseaux spatiaux capables de la projeter dans le système solaire mais se retrouve confrontée à un adversaire dont la taille semble rendre vain tout espoir. Sur la partie la plus intéressante on nous relate le modus operandi des dévoreurs basé sur des explications scientifiques de ce qu’il se produirait sur le plan astro-physique si un corps de taille équivalente à la Terre venait se positionner tout proche. Très vite pourtant débarque sans avertissement cet émissaire d’aspect saurien, parlant la langue universelle et étonnamment kitsch, nous faisant passer en quelques pages de hard-science à un space-opera pulp nihiliste. Morvan n’aide pas beaucoup à ce stade, sur des dialogues parfois très primaires qui nous sortent là aussi du réalisme recherché.[...]
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Dans la nature, il y a la proie et le prédateur, le gibier et le chasseur, le winner et le looser. Au niveau cosmique, c'est également vrai entre les humains et une race supérieur d'extra-terrestres dévoreurs de monde.
J'ai trouvé le dessin un peu moins bon que dans les autres opus de la série. Je tiens à le souligner afin d'être parfaitement honnête avec le lectorat sensible à la qualité graphique. Cependant, on ne peut pas dire que c'est mauvais non plus. Je pense que cela pêche dans la précision du trait.
J'ai également pensé que le récit prenait un caractère plutôt naïf avec cette présentation assez grotesque du reptile extra-terrestre qui se permet de goûter un responsable des autorités devant un parterre de militaires sur-armés qui assistent à la scène sans tirer le moindre coup de feu.
Il y a néanmoins de bonnes idées qui sont exploitées même si les explications paraissent impossibles à se réaliser dans la réalité. On trouvera d'ailleurs le même genre de trouvailles dans « la terre vagabonde » qui a inauguré cette collection sur les futurs de Liu Cixin. Et puis, cette histoire de dinosaures intelligents revenant au bercail est assez incroyable.
Le manque de crédibilité affecte un peu ce récit qui demeure assez moyen dans l'ensemble. Pour autant, cela se laisse lire toujours aussi agréablement car il y a des éléments assez intéressants. C'est au final le moins bon de cette collection.
Déçu par le traitement graphique, trop approximatif à mon goût. Et le scénario est vraiment trop capillotracté pour moi.
Un récit de SF à l'ambiance anxiogène et effrayante particulièrement réussie. Sans être fan du dessin (bourré d'approximations), j'ai passé un bon moment de lecture; j'ai notamment bien apprécié toute la théorie comme quoi les dinos seraient en fait les responsables directs de l'évolution de l'Humanité. Divertissant.