Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.
Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.
Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :
de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".
d'acquérir une licence BDGest.
En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.
Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Les cookies sur Bedetheque.com :
Nous respectons votre vie privée, et n'utilisons que des cookies internes indispensables au fonctionnement du site.
En savoir plus Fermer
Le Taniguchi nouveau est arrivé et il a perdu de sa saveur d’antan. Suivre les déambulations d’un homme qui s’émerveille pour tout même si c’est à l’époque des Shogun (petite nouveauté) ne me fait plus d’effet. Taniguchi a usé sa corde. A force de la tendre, elle se casse.
C’est une œuvre contemplative qui se veut poétique et proche de la nature. Point d’action mais du repos pour retrouver une sérénité de l’âme. Furari est un récit typiquement ennuyeux. Les dessins sont par moment magnifiques à l’image de ces cerisiers japonais en fleur. Cela ne suffit pas à faire mon bonheur. C’est que je suis devenu un peu plus exigeant.
La lecture de "Furari" chronique paresseuse d'un arpentage systématique de l'ancienne capitale du Japon, Edo (qui devint Tokyo par la suite), pourra séduire profondément les uns et irriter les autres, tant ses qualités et ses défauts sont intrinsèquement liés, voire confondus. Une lecture superficielle de ces 200 pages, contenant ça et là des dessins magistraux de Taniguchi, donnera le sentiment d'un récit délétère, éparpillé, voire fantaisiste, les pas de l'arpenteur à la retraite l'amenant à croiser des animaux auxquels il s'identifie un instant (aidé en cela par un peu de saké, il faut bien le reconnaître !). C'est pourtant dans cette légèreté - qui dialogue avec la poésie traditionnelle japonaise, mais aussi sans doute avec l'art des estampes - que se niche la beauté la plus précieuse de "Furari" : l'opportunité pour le lecteur de ressentir un émerveillement soudain au détour d'une case plus fine encore ou d'un dialogue charmant (moments délicieux de tête à tête d'un couple à la tendre complicité...). Taniguchi ne raconte rien - le grand défi du voyage à Ezochi étant repoussé à un éventuel autre livre (existe-t-il ?) - et n'a même pas grand chose à nous dire à nous, non Japonais, qui ne pouvons sans doute pas apprécier à sa juste mesure le travail minutieux de reconstitution des us et coutumes de l'époque Edo (avec pas mal d'emphase sur la nourriture et la boisson, on reconnaît bien là Taniguchi !). Alors pourquoi a-t-on régulièrement la gorge serrée, les larmes qui viennent aux yeux en tournant ces pages ? N'est-ce pas là l'effet d'une mélancolie véritablement magique qui se dégage de la description patiente - par un véritable artiste - de moments que nous n'avons pas vécus, mais qui résonnent pourtant profondément en nous ?
Taniguchi continue dans la voie du promeneur pas pressé qui sait regarder ce qu'il y a autour de lui et en découvrir la poésie. Pas d'histoire donc si ce n'est le prétexte de suivre les déambulations d'un géomètre qui mesure le vieux Kyoto pour en faire la carte. C'est ce qui est original ici, on est au XVIIIème siècle et les ambiances sont différentes tout en étant très proches des parcours précédents. Et notre promeneur se vit dans la tête d'un milan, d'une libellule ou d'une fourmi ce qui fournit d'autres points de vue.
Pas de grandes surprises donc, on retrouve la même petite musique qui fait du bien, même si on pourrait espérer qu'un jour Taniguchi nous raconte une vraie histoire.
A lire pour prendre le temps d'une vraie coupure de notre vie stressée.
Le Taniguchi nouveau est arrivé et il a perdu de sa saveur d’antan. Suivre les déambulations d’un homme qui s’émerveille pour tout même si c’est à l’époque des Shogun (petite nouveauté) ne me fait plus d’effet. Taniguchi a usé sa corde. A force de la tendre, elle se casse.
C’est une œuvre contemplative qui se veut poétique et proche de la nature. Point d’action mais du repos pour retrouver une sérénité de l’âme. Furari est un récit typiquement ennuyeux. Les dessins sont par moment magnifiques à l’image de ces cerisiers japonais en fleur. Cela ne suffit pas à faire mon bonheur. C’est que je suis devenu un peu plus exigeant.
La lecture de "Furari" chronique paresseuse d'un arpentage systématique de l'ancienne capitale du Japon, Edo (qui devint Tokyo par la suite), pourra séduire profondément les uns et irriter les autres, tant ses qualités et ses défauts sont intrinsèquement liés, voire confondus. Une lecture superficielle de ces 200 pages, contenant ça et là des dessins magistraux de Taniguchi, donnera le sentiment d'un récit délétère, éparpillé, voire fantaisiste, les pas de l'arpenteur à la retraite l'amenant à croiser des animaux auxquels il s'identifie un instant (aidé en cela par un peu de saké, il faut bien le reconnaître !). C'est pourtant dans cette légèreté - qui dialogue avec la poésie traditionnelle japonaise, mais aussi sans doute avec l'art des estampes - que se niche la beauté la plus précieuse de "Furari" : l'opportunité pour le lecteur de ressentir un émerveillement soudain au détour d'une case plus fine encore ou d'un dialogue charmant (moments délicieux de tête à tête d'un couple à la tendre complicité...). Taniguchi ne raconte rien - le grand défi du voyage à Ezochi étant repoussé à un éventuel autre livre (existe-t-il ?) - et n'a même pas grand chose à nous dire à nous, non Japonais, qui ne pouvons sans doute pas apprécier à sa juste mesure le travail minutieux de reconstitution des us et coutumes de l'époque Edo (avec pas mal d'emphase sur la nourriture et la boisson, on reconnaît bien là Taniguchi !). Alors pourquoi a-t-on régulièrement la gorge serrée, les larmes qui viennent aux yeux en tournant ces pages ? N'est-ce pas là l'effet d'une mélancolie véritablement magique qui se dégage de la description patiente - par un véritable artiste - de moments que nous n'avons pas vécus, mais qui résonnent pourtant profondément en nous ?
Taniguchi continue dans la voie du promeneur pas pressé qui sait regarder ce qu'il y a autour de lui et en découvrir la poésie. Pas d'histoire donc si ce n'est le prétexte de suivre les déambulations d'un géomètre qui mesure le vieux Kyoto pour en faire la carte. C'est ce qui est original ici, on est au XVIIIème siècle et les ambiances sont différentes tout en étant très proches des parcours précédents. Et notre promeneur se vit dans la tête d'un milan, d'une libellule ou d'une fourmi ce qui fournit d'autres points de vue.
Pas de grandes surprises donc, on retrouve la même petite musique qui fait du bien, même si on pourrait espérer qu'un jour Taniguchi nous raconte une vraie histoire.
A lire pour prendre le temps d'une vraie coupure de notre vie stressée.