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3. La comète de Carthage | largowinch11 | Comme neuf | 25.00€ | |
3. La comète de Carthage | charpie | Comme neuf | 15.00€ | |
3. La comète de Carthage | GGDBDC | Très bon état | 15.00€ | |
3. La comète de Carthage | GOYOT JEAN-PAUL | Bon état | 13.00€ | |
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3. La comète de Carthage | kikofoxy | Bon état | 8.00€ | |
3. La comète de Carthage | mtintin | Bon état | 5.00€ |
Info édition : Noté "86.01" au 4e plat.
Info édition : Tirage de luxe, limité à 130 exemplaires numérotés. Ce tirage se présente sous la forme d’un étui grand format, en Wintan Safia (très proche du touché de la peau de Maroquin). Il comporte un marquage à chaud sur le dos, ainsi que la signature d'Yves Chaland sur le devant. L’étui s’ouvre en 2 par le centre. Il contient : •l’album au format 30×40 cm, reprenant la version NetB de cet album mythique. Impression des 46 planches en sérigraphie noir et blanc. •Insertion de 2 sérigraphies couleurs. •Présentation de 7 planches présentant des effets de trame. •Tranchefils ainsi qu’un signet. •2 autres cases seront imprimées en sérigraphie et jointes indépendamment dans le livre La couverture de l'album sera également habillée de Wintan safia. Le titre sera marqué à chaud ainsi que la forme d'une vignette reprenant des éléments de la couverture originale. Cette vignette sera également imprimée en sérigraphies. La reliure est faite de manière artisanale, de la couture à la réalisation de l'étui, chaque exemplaire est du fait un exemplaire unique.
Info édition : Tirage 999 ex n & s + 50 HC.
Troisième album de Freddy Lombard, La comète de Carthage :
Alors là, on change complètement de dimension.
Il n'y a pour ainsi dire pas de récit, pas d'histoire, mais une ambiance, un incroyable ambiance de fin du monde.
Aucun enjeu n'est exposé, ce qui fait qu'on est complètement dérouté au début de l'histoire.
Au début, mais aussi au milieu et à la fin d'ailleurs !
De quel type de récit s'agit-il ?
Je ne saura le dire....
L'intrigue est surréaliste, le récit est très elliptique, notre cerveau devant combler les trous volontairement laissés par les auteurs. Le récit est parsemé de références littéraires, notamment à Salammbô, le roman de Gustave Flaubert.
Citations, mise en abime du récit.
Je citais Woody Allen dans mon analyse du précédent album, mais là, on est plus proche d'un Fellini.
On sent une radicalité dans l'écriture du récit, mais qui s'accompagne en même temps d'un graphisme salvateur.
Je dirais même que le graphisme est aussi clair que l’histoire ne l'est (pas) !
J'ai particulièrement apprécié les grands jeux d'ombres, parfois, souvent même assez angoissantes.
Cette atmosphère de fin du monde tranche d'autant plus qu'elle se déroule à Cassis, qu'on associe bien plus volontiers à des ambiances festives, joyeuses, azurées, ensoleillées et colorées.
Will était le maitre de ce Cassis de rêve.
Chaland sera celui du Cassis cauchemardesque.
Enfin, je rapprochais précédemment frank le gall de Chaland, et cet album confirme à mes yeux cette impression.
Citations d'auteurs classiques, que Le gall a beaucoup utilisé au début de Théodore Poussin, bien moins maintenant à mon grand regret d'ailleurs.
Les couvertures du cimetière des éléphants et de la comète de Carthage, dans leur version actuelle, rappellent d'ailleurs aussi les très belles compositions que Le gall nous offre parfois.
Je ne sais pas si ce rapprochement entre ces deux auteurs a déjà été fait par le passé, mais il me saute aux yeux.
Je rejoins l'avis de Jblanc, ce livre (histoire et dessins) est une œuvre majeur du 9ème Art: elliptique et mystérieuse. Cette comète est dans mon ciel depuis la fin des années 80.
A lire/connaître absolument.
1956. Pendant que les chars Soviétiques investissent Budapest, de dramatiques événements se déroulent près de chez nous. Le cadavre d’une jeune Tunisienne sans vie est retrouvé mort sur la plage de Cassis.
"Quis, quid, ubi, quibus auxillis, cur, quomodo, quando ?" (Qui, pourquoi, comment ? Pour les moins latinistes d'entre nous) s'interroge un Freddy Lombard dubitatif en page 25. L’auteur, les auteurs, puisqu’il faut y ajouter Yann, le régional de l'étape, qui signe de son vrai nom en guise de pseudo, n'ont pas les mêmes préoccupations que leur vagabond de héro et ne s’embarrassent pas avec ce genre de questions. Il faut bien reconnaître que le scénario n’est pas aussi clair que la ligne du dessin et qu'il y a de quoi y perdre son latin pour Freddy (et pour les plus latinistes d’entre nous).
Pour ne rien arranger, La comète de Carthage ne fait pas dans le petit format de hall de gare : Flaubert, Euripide, Jijé… Le moins que l’on puisse dire c’est que les références de références ne manquent pas. Suite improbable de Spirou et les hommes grenouilles, c’est ni plus ni moins que l’album le plus profond de la BD moderne. C'est un peu comme si E.P Jacobs avait dessiné Spirou un soir d’orage en écoutant son subconscient.
Petit problème, comment faire rentrer tout ça dans les 46 pages de l’album ? C’est au lecteur de s’y plonger à son tour afin de boucher les trous d’un découpage, elliptique à souhait, pour ne pas perdre pied et boire la tasse d'eau salée à son tour. Et pour commencer, qui est cette silhouette dans la première case de la page 22 ? Hein ? Mystère et boule de gomme à papier.
Pourtant l’auteur, comme Hergé en son temps, poussera la perfection jusqu’à redessiner plusieurs pages entre la prépublication dans Métal et la sortie de l’album dans un louable souci de lisibilité. Comme pour L’île noire, une troisième version qui ne verra jamais le jour était prévue.
"Il y a quand même des fans de l’album (une minorité puisque la critique nous a éreintés) mais qui n’ont jamais compris le fin mot de l’affaire" raillait Chaland.
Chers amis de la minorité incomprise, ce livre est pour nous.
Véritable chef d’oeuvre, tout en ambiance, magnifiée par les couleurs. Difficile d’en parler, ou de résumer. Mais cet album se savoure comme un grand vin. Chaque instant est magique, et peut se voir de plusieurs façons. Cet album est habité de folie.
"La plage de Cassis. Alors que la tempête se déchaîne, des enfants découvrent le cadavre d'Ava, une jeune tunisienne. C'est alors le début d'une étrange histoire d'amour entre Freddy et Alaïa, la jeune modèle du tyrannique sculpteur Carrier-Deleuze, alias Phidias. Une histoire d'amour marquée par l'atmosphère de fin du monde qui règne sur un Cassis traumatisé par le passage de la comète, et par la légende de Salammbô de Carthage..."
Cette petite BD est une énigme. On est en fait bien loin du Freddy Lombard, mais plus proche d'un FELLINI revu par HERGE. Des fulgurances, des images, une enquête policière, une passion aveugle, un port coupé du monde, une parabole d'après FLAUBERT, et un héros absent, une narration assez déroutante.
J'en garde un très bon souvenir, et chaque relecture m'est agréable.
Je ne voudrais pas qu'on oublie cet auteur qui avait beaucoup de talent.