François Truffaut
Une BD de Noël Simsolo et Marek chez Glénat (9 1/2) - 2020
04/2020 (19 aout 2020) 168 pages 9782344027059 Autre format 401136
L’homme qui aimait les films. Paris, 31 janvier 1981, 6e cérémonie des César. François Truffaut rafle la quasi-totalité des trophées de la soirée pour son chef-d’œuvre Le Dernier métro. Comme un symbole, le film qui se déroule pendant l’Occupation renvoie à cette période tourmentée pendant laquelle le jeune Truffaut s’est justement pris de passion pour le cinéma, passion qui le fera progressivement entrer dans ce monde... Protégé d’Henri Langlois puis secrétaire particulier d’André Bazin, il entre en effet dès le début des années 1950 comme critique... Lire la suite
Pour moi, il y a biographie et biographie. Certaines sont intéressantes car originales et d'autres sont barbantes à souhait. Celle consacrée à l'illustre cinéaste français François Truffaut ferait plutôt partie de la seconde catégorie dans mon classement tout à fait personnel.
La façon dont sont amenées les choses ne m'ont pas paru très naturelle de même que les dialogues dans les différentes situations qui ne sont pas crédibles. Il y a un forçage que j'ai tout de suite senti et qui m'a un peu déstabilisé. La lecture n'a pas été très agréable et c'est plutôt long.
Sur le personnage lui-même, il y a toute une glorification qui est faite parce que c'était un homme à femme qui collectionnait les conquêtes les plus prestigieuses en n'étant pas très fidèle à son épouse. Je suis désolé mais je n'aime pas trop ce genre de personne sans vouloir porter un jugement sévère. Le pire, c'est cette espèce de glorification qui me fait penser à toutes ces malheureuses victimes de l'amour. Des gens de pouvoir utilisent parfois leur notoriété et se croît tout permis en la matière. Je n'adhère pas, désolé.
Certes, il y aura une insistance sur son apport au cinéma français à commencer par la nouvelle vague et sa rivalité légendaire avec Jean-Luc Godard. Il y aura également les rencontres assez intéressantes notamment avec Alfred Hitchcock ou encore Steven Spielberg où il aura un rôle dans « rencontre du troisième type ». Mais bon, son rôle de contributeur sera affirmé sans en faire la démonstration manifeste. Cela ne saute pas aux yeux.
Après, il y a tout de même un parcours très intéressant : enfant non désiré, décrochage scolaire et école buissonnière, misère et prison, asocial dans le milieu du cinéma puis reconstruction chez les Bazin avant de conquérir le cinéma français jusqu'à son ultime consécration avec le film « le dernier métro « qui rafle tous les césars en 1981.
Son apport au cinéma est incontestable mais cette biographie n'est point à la hauteur.