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Je ne vais pas revenir sur l'intrigue de Frankenstein, elle est assez connue et cette version bd est fidèle au roman de Mary Shelley.
Là où l'auteur Denis Deprez interpelle et étonne, c'est par son dessin et ses couleurs. Les cases de Frankenstein sont de véritables tableaux, et le choix des couleurs est très important et dénote le parti prix de Deprez: pour lui, le monstre est Victor Frankenstein, représenté en couleurs sombres, des noirs, des rouges sombres, avec des traits flous la plupart du temps, le visage à peine esquissé... la créature est certes monstrueuse et commet meurtre sur meurtre, mais elle garde une pureté et une innocence grâce aux couleurs claires, lumineuses dans lesquelles elle se trouve baignée, à part quand elle se souvient des traitements infligés par le docteur Frankenstein. Son visage lui-même contraste avec le reste par sa couleur claire, une paleur de mort mais en même temps une certaine pureté, une innocence. Deprez a choisi de le faire proche du visage de Boris Karloff, et en même temps assez éloigné pour que ne transparaisse pas le côté stupide de la créature jouée par Karloff. Il s'avère très intelligent et torturé par ses bas instinct qu'il tente de réfréner tout en adorant y succomber.
Frankenstein est responsable des meurtres que sa créature commet, car il lui a refusé le droit d'être humain, il a commis le sacrilège de se prendre pour Dieu mais n'a pas fini son travail. Tout repose la dessus. A mon sens, le fait que Frankenstein refuse à sa créature son alter ego féminin représente une faute plus grave que celle de se prendre pour Dieu.
Au final, Frankenstein est un album sombre, dense, pas forcément facile d'accès, remarquable par ses dessins et ses couleurs, avec un petit bémol technique: avait-on vraiment besoin de faire des bulles carrées à l'ordinateur avec ce type de dessin? Ca jure et fait sortir de l'histoire.
Je ne vais pas revenir sur l'intrigue de Frankenstein, elle est assez connue et cette version bd est fidèle au roman de Mary Shelley.
Là où l'auteur Denis Deprez interpelle et étonne, c'est par son dessin et ses couleurs. Les cases de Frankenstein sont de véritables tableaux, et le choix des couleurs est très important et dénote le parti prix de Deprez: pour lui, le monstre est Victor Frankenstein, représenté en couleurs sombres, des noirs, des rouges sombres, avec des traits flous la plupart du temps, le visage à peine esquissé... la créature est certes monstrueuse et commet meurtre sur meurtre, mais elle garde une pureté et une innocence grâce aux couleurs claires, lumineuses dans lesquelles elle se trouve baignée, à part quand elle se souvient des traitements infligés par le docteur Frankenstein. Son visage lui-même contraste avec le reste par sa couleur claire, une paleur de mort mais en même temps une certaine pureté, une innocence. Deprez a choisi de le faire proche du visage de Boris Karloff, et en même temps assez éloigné pour que ne transparaisse pas le côté stupide de la créature jouée par Karloff. Il s'avère très intelligent et torturé par ses bas instinct qu'il tente de réfréner tout en adorant y succomber.
Frankenstein est responsable des meurtres que sa créature commet, car il lui a refusé le droit d'être humain, il a commis le sacrilège de se prendre pour Dieu mais n'a pas fini son travail. Tout repose la dessus. A mon sens, le fait que Frankenstein refuse à sa créature son alter ego féminin représente une faute plus grave que celle de se prendre pour Dieu.
Au final, Frankenstein est un album sombre, dense, pas forcément facile d'accès, remarquable par ses dessins et ses couleurs, avec un petit bémol technique: avait-on vraiment besoin de faire des bulles carrées à l'ordinateur avec ce type de dessin? Ca jure et fait sortir de l'histoire.