La fleur dans l'atelier de Mondrian
Une BD de Jean-Philippe Peyraud et Antonio Lapone chez Glénat ([treize étrange]) - 2017
11/2017 (29 novembre 2017) 88 pages 9782344008256 Format normal 314983
Une évocation sublime d'une figure majeure de l'art abstrait À l’origine, il y avait cette même photo que Jean-Philippe Peyraud et Antonio Lapone avaient au-dessus de leur table à dessin. Celle d’une fleur en plastique dans l’atelier de Mondrian, seul rappel du végétal dans l’univers à la géométrie implacable du peintre. C’est l’histoire de cette fleur que les auteurs ont décidé d'imaginer pour raconter Mondrian, figure majeure de l’art abstrait, dont on connaît peu de choses, si ce n’est qu’il vivait au cœur du Montparnasse des années folles et... Lire la suite
J’ai acheté cet album surtout pour le dessin d’Antonio Lapone et un peu pour Mondrian. J’avais gardé un tellement bon souvenir de Greenwich Village. Le dessin est élégant, subtil, vif, plein de vie, en adéquation parfaite avec l’époque dans laquelle se déroule l’histoire (Les années 30). Et les couleurs ? Celles utilisées par Mondrian dans ses tableaux les plus célèbres ! Passé cette envie de me replonger dans un album dessiné par Lapone, j’ai eu un moindre plaisir à découvrir le scénario. L’intérêt c’est qu’on y découvre une vie intime de Mondrian, ses questions sur l’amour et l’attachement, la peur de s’engager auprès d’une femme… Si on cherche une biographie détaillée de cette figure majeure de l’art abstrait, on sera sans doute déçu. Si on se laisse porter par l’album, ça fonctionne… L’ensemble est léger, la lecture est agréable, mais il m’a manqué quelque chose… Plus d’art sans doute. Dommage, le grand format de l’album donne de l’ampleur au récit. On se sent comme dans un atelier d’artiste à haut plafond.
Une narration plutôt originale pour un récit biographique. Jean-Philippe Peyraud, nous raconte ici une partie de la vie de Pierre Mondrian, ou plutôt de Pieter Mondriaan. On y retrouve ses passions et ses démons mêlées à une histoire d'amour. Tout ça est assorti d’une certaine forme de poésie mêlée à la mélancolie.
On peu noter que le récit est un peu court.
Le trait d’Antonio Lapone est un des plus originaux dans la bande dessinée actuelle. Il accompagne parfaitement ce récit tant il symbolise l’époque à laquelle se déroule le récit et l’artiste dont on nous compte les aventures. La mise en couleur est différente des autres œuvres de Lapone que j’ai pu lire mais les gammes de couleurs de cet album assorties aux cadrages sont vraiment réussis notamment dans les scènes montrant l’atelier de Mondrian.
Cette romance manquée entre Mondrian et une jolie inconnue est bien imaginée; elle se laisse lire agréablement, bien qu'elle soit malheureusement un peu courte. On en apprend toutefois suffisamment sur Mondrian, son amour pour la peinture, son obsession pour les formes et les couleurs, sa passion pour le charleston, son goût pour les prostituées, ses angoisses et ses difficultés pour avoir des relations normales avec son entourage.
Une histoire très plaisante au final, servie par un dessin épuré et malicieux tout à fait délicieux.