Le fils de l'ours
Une BD de
Jean-Claude Servais
chez Dupuis
(Aire Libre)
- 2019
Servais, Jean-Claude
(Scénario)
Servais, Jean-Claude
(Dessin)
Raives
(Couleurs)
Duvivier de Fortemps, Jean-Luc
(Autres)
Servais, Jean-Claude
(Préface)
10/2019 (17 octobre 2019) 60 pages 9791034737246 Grand format 376028
1760. Au cœur de la vallée de Munster, un village festoie autour de la dépouille d'un ours. Matthis, le fils du plus important fermier de la région, ne laisse pas insensibles, les cœurs des jumelles Eva et Maria. Las, le père du garçon lui interdit de les fréquenter - on les dit filles de sorcière. Mais, à 18 ans, les interdits sont faits pour être bravés et les amours pour être consommés... Cependant, avec des jumelles, est-on jamais certain de tenir entre ses bras celle que l'on croit ? qui de Maria ou Eva portera l'enfant de Mathis ? Qui sera... Lire la suite
Attention, le fils de l'ours n'est pas nécessairement un ourson. Cela peut être un humain comme vous et moi. En effet, certaines damoiselles du Moyen-Age étaient véritablement attirées par la puissance sexuelle de cet animal fort et majestueux pourtant décrié comme le diable par les habitants. Moi, je ne porterai aucun jugement même si je pense que cela ne serait pas ma tasse de thé. Mais bon, soyons tolérant !
Cela faisait longtemps que je n'avais pas acheté une BD de Servais. Au fil des années, ces histoires simples ayant pour cadre la nature s'étaient un peu perdu dans la masse de la production actuelle sans doute plus en phase avec l'attente du public. Je dois dire que j’adore toujours son trait graphique qui est l'un des plus beaux qui existent. Au niveau scénario, certes, il faudra s'accrocher. Il se justifie en indiquant qu'il s'est inspiré des contes et du folklore local. Soit.
J'ai surtout acquis cette BD car cela se situe dans les Vosges et en Alsace plus particulièrement dans ma région natale. Les maisons qui sont dessinés sont similaires à celles qu'on peut visiter à l’Écomusée d'Ungersheim où j'ai passé deux jours sur place. L'action se situe d'ailleurs au cœur de la belle vallée de Münster.
Un bémol pour dire qu'il y a une faute de frappe au début de cette œuvre sur le prénom de l'auteur où la lettre l à été oublié à Claude. Je suis intraitable sur ce genre de chose qui ne devrait pas être quand il y a une vente auprès du public. Cela ne fait pas sérieux surtout pour une collection comme Aire libre.
Sur le fond comme la forme, ma lecture a été plutôt agréable entre mysticisme et réalisme. J'étais sans doute plus sensible sur le fait que cela se passe dans des lieux que je connais. C'est toute la coutume alsacienne qui est à découvrir. Bref, un bel album !
Un album de Servais, ça s'achète sans même le regarder!
Oui, mais ça ... c'était avant!
Comme toujours avec cet auteur, les dessins sont léchés, détaillés. On pourrait-être dans un recueil naturaliste.
Oui, mais ça ne suffit pas à faire une BD!
Le scénario est quelconque, prévisible, inintéressant. A la fin je ne regardais plus que les images! Jamais je n'ai été porté par la moindre émotion dans cet opus.
La fin est, oserais-je dire ... ridicule ?
Je mets 2 sur 5 "Pour l'encre", comme on disait au lycée. Bien sûr, pour les dessins aussi (même si l'ours à parfois des pauses nunuches). Mais quelle déception :(((
A noter qu'il me semble qu'on est plus sur un "One shot" que sur une "Série en cours" comme l'indique BDgest.
Servais nous offre un conte digne de l'enfant sauvage, même si celui-ci est accompagné d'une mère humaine.
En partant de faits historico-religieux et réels, l'auteur crée une fable dans les Vosges du XVIIIème siècle marqués par les préjugés et la bigoterie.
Un moment de lecture agréable rafraîchissant.
Une belle histoire servie par des dessins d’une grande pureté comme toujours avec Jean-Claude Servais. Des amours déconfites, des tromperies, des illusions et des vérités assassines voilà l’âme de cet album ornementé de fraîcheur, de douceur mais aussi de cruauté et d’une part d’égoïsme. Un livre à savourer sans modération.