Les fils d'El Topo
1. Caïn
Une BD de
Alejandro Jodorowsky
et
Ladrönn, José
chez Glénat
- 2016
Jodorowsky, Alejandro
(Scénario)
Ladrönn, José
(Dessin)
Ladrönn, José
(Couleurs)
Facio, Hugo
(Couleurs)
06/2016 (08 juin 2016) 62 pages 9782344004487 Grand format 280653
Dans l’Ouest aride, El Topo fut un bandit qui, ouvrant les portes de son cœur, devint un saint à même d’accomplir de grands miracles. De deux femmes différentes, il eut deux fils. Funeste silhouette de cuir noir arpentant le désert, Caïn le maudit s’est juré de tuer ce père à qui il n’a jamais pardonné. Incapable d’accomplir sa soif de vengeance, il décide alors de jeter son dévolu sur son demi-frère Abel. Et dans cet ouest sauvage empreint de mysticisme, ceux qui croiseront sa route en seront les victimes collatérales...
Je suis plutôt un adepte de la dernière génération d’auteur de bd (c’est-à-dire paru après l’an 2000). Cependant, il m’arrive d’aimer certains auteurs de la vieille école qui ont forcément marqué l’histoire de la bande dessinée.
Évidemment, Jodorowski en fait nettement partie car j’ai toujours aimé sa singularité à ne pas se fondre dans la masse. J’aime beaucoup son style. Il peut être parfois un génie incompris.
Il est vrai que je n’ai pas vu le film datant de 1970 (il ne faut pas trop m’en demander). Il s’agit d’un genre de suite à ce film en se concentrant sur les aventures des deux fils et de la femme du personnage central du film. Cependant, on peut lire cette œuvre sans avoir vu le film.
Nous avons droit à une saga mystique, fantastique et surréaliste sur fond de western. A noter également un dessin véritablement à la hauteur du défi imposé. Il y a incontestablement de la modernité aussi bien dans les plans que dans la mise en scène avec ses références bibliques. L’esthétique nous saute aux yeux avec tous ces petits détails savoureux.
Pour autant, j’avoue nettement avoir préféré Bouncer qui reste l’un de mes westerns préférés. Il manque sans doute un peu de dynamisme par rapport à l’intrigue. C’est tout de même à découvrir pour se faire sa propre idée.
Je ne sais quoi penser de cet album. Est-ce une nouvelle vision de l’histoire d’Abel et Caïn. J’avoue m’être perdu dans cette histoire semblant avoir ni queue ni tête. Cela fait trois ans que j’ai l’album et hier je me suis enfin lancé. Et franchement, bof, bof, bof. Et dire que j’ai acheté le deuxième…
Un Jodorowsky dans la droite ligne de ses films des années 1970, en premier lieu "El Topo" et "la Montagne Sacrée". En comparaison, ce 1ier tome des "Fils d'El Topo" pourrait même paraitre assez sage (pas de charogne, pas de de dépouilles de mouton, peu de sang et de sueur).
On trouve ici un Jodorowsky fantasque, qui semble construire sa trame comme un tireur de carte au tarot, comme un cadavre exquis surréaliste. Il faut se laisser divaguer sur ce scénario mouvant, car peu importe la destination, c'est le voyage qui compte.
J’apprécie ce volume, car son histoire est beaucoup moins prévisible que ses œuvres plus commerciales ("Ogregod", "Métabaron"), et ne se bâtit pas sur le recyclage des mythes classiques.
Le dessin, quant à lui, est tout à fait somptueux. On reconnait parfaitement les traits de Jodorowsky dans le personnage de Caïn.
Jodorowsky restera un auteur qui divise : soit on adore soit on déteste. Il y a des auteurs comme ça... Je me range dans la 2e catégorie, n'ayant aucune sensibilité avec les bouncer et autres. Pour les amateurs voire pour ceux qui ont vu le film avant
Ben moi j'ai encore kiffé ce délire à la Jodorowsky, un univers toujours un peu bizarre mais j'aime vraiment bien. Je suis impatient de voir la suite. Entre western et fantastique c'est assez bizarre mais moi j'adore.
Pour répondre aux avis précédents : franchement, vous avez déjà lu beaucoup de bd comme celle-là ? Le style blasé de vos critiques c'était bon dans les années 80. Pour moi qui connais déjà bien l'univers de Jodo, j'ai pris une claque alors pour ceux qui découvriront ... Profitez-en pour lire ou relire Juan Solo.
Entièrement d accord avec Alice. Du point de vue de l histoire ce scénario est sans intérêt vulgaire et violent. C est terminé pour moi.
Western de l'étrange, très beaux dessins, iconographie religieuse, megamix mystique multinational, présence d'élément maçonniques et cabalistiques, un peu du grand n'importe quoi, sans queue ni tête, comme ma phrase sans verbe.... Mais cette BD est aussi vulgaire et sacrilège, elle ne m'a pas plus du tout... J'alloue 1 étoile pour les dessins et 1 étoile pour le nombre de pages. Je n'achèterai pas la suite...
En complément et en réponse au commentaire de Fried ci- dessus, que je viens de voir, lorsqu'on attribue 5 étoiles à de véritables navets et qu'on se dit connaître Jodorowski uniquement pour sa célébrité, c'est qu'on est très limité. Aussi on ne peut se permettre de qualifier les critiques des autres de style blasé des années 80, parce qu'un critique n'a pas à critiquer le commentaire d'un autre critique. Il peut confirmer des choses et en infirmer d'autres, et cela uniquement selon sa propre opinion.
C'est cela tout l'intérêt d'une critique.
Un monde mystico-religieux bizarroïde, voila ce que je peux dire de cet album... les dessins sont bons avec une mise en page cinématographique...
Il faudra attendre la fin de cette trilogie pour réaliser une critique complète de cette série. Et voir ce qu'elle vaut réellement...
bon, j'avoue que je n'ai pas du tout aimé cet album et c'est un délicat euphémisme.
je ne suis absolument pas sensible à ce genre d'histoire qui a une sérieuse tendance à m'agacer et je suis poli.
cependant, je dois reconnaitre que les dessins et la mise en page sont superbes.
encore un album qui me prouve que tous les gouts sont dans la nature car je pense que cette série trouvera sont publique.
une chose est sur, je n'en ferai pas parti.
Œuvre assez étrange. Peu familier de l'univers de Jodorowsky et n'ayant pas vu le film El Topo, j'ai été un peu décontenancé par cette histoire aux accents mystico-religieux. Il se passe au final assez peu de choses, le rythme est assez lent et contemplatif, avec quelques scènes assez crues et violentes. Côté graphique, le travail réalisé est superbe. Une identité visuelle très forte se dégage de ce dessin et de ce découpage très cinématographique, comme le revendique Jodorowsky dans l'intro. Difficile de se faire un avis au vu de ce premier album.