La fille du professeur
Une BD de Joann Sfar et Emmanuel Guibert chez Dupuis (Humour Libre) - 1997
10/1997 60 pages 2800124814 Format normal 20 à 25 euros 32211
Trente siècles les séparent... et pourtant, ils s'aiment. Londres, fin du XIXe siècle. Imhotep aimerait bien épouser Liliane, la fille du professeur. Seul inconvénient : Imhotep n'est pas un prétendant comme les autres. C'est une momie. Un ancien prince d'Egypte, vieux de trois mille ans, qui se promène enveloppé de bandelettes dans le Londres victorien. Le père de Liliane, homme très "comme il faut", trouve que tout ça fait un peu désordre. Après tout, Imhotep est une antiquité : sa place est donc au British Museum...
Un superbe moment de bonheur au rayon BD ....
Trente siècles les séparent... et pourtant, ils s'aiment. Londres, fin du XIXe siècle.
Un archéologue découvre la tombe et la momie du Pharaon Imhotep IV. Jusque cela, cela va.
Mais notre brave Imhotep, bien que mort il y a plus de 3000 ans est aussi sain de corps et d'esprit que vous et moi et se conduit en parfait gentleman.
Et paf, la fille du professeur en tombe amoureuse. Lui également aimerait bien épouser Liliane, mais, seul inconvénient : Imhotep n'est pas un prétendant comme les autres. C'est une momie qui se promène enveloppé de bandelettes dans le Londres victorien.
Le père de Liliane, homme très "comme il faut", trouve que tout ça fait un peu désordre. De même que le papa d'Imhotep qui s'en mêle également ...
Légalement parlant, Imhotep est une antiquité : sa place est donc au British Museum...
Mais quand l'Amour prend les rênes, cela dérape facile ...
Bref, un trèèèès grand moment de lecture.
Un flot de récompenses pour cette bd : Prix René Goscinny en 1997, Alph'art à Angoulême en 1998. De très bonnes critiques également...
Pourtant, cette bd ne m'a pas paru si exceptionnelle que cela ! Je peux même dire que les auteurs Sfar et Guibert ont fait beaucoup mieux depuis. Les olives noires m'ont beaucoup plus attiré pour leur portée philosophique.
Je n'ai tout simplement pas cru à cette histoire d'amour entre un Pharaon momifié et la fille d'un éminent archéologue dans le Londres de l'ère Victoria. Que Dieu sauve la Reine !
Pourtant, la lecture de la fille du Professeur a été agréable car ponctuée de dialogues avec une légère pointe d'humour so british. Et puis, beaucoup d'originalité, ce qui n'est pas pour déplaire !
Quand un prince d'Egypte transformé en momie depuis 3000 ans débarque à Londres à la fin du XIXème siècle, il arrive qu'il tombe amoureux d'une jeune Anglaise de la bonne société ...
La douceur du trait d'Emmanuel Guibert conjuguée à la fantaisie et la poésie de Joann Sfar. Inutile d'argumenter cent sept ans : cet album est une pure merveille, et un excellent exemple du talent des deux auteurs, qui auront chacun fait du chemin depuis.
LA FILLE DU PROFESSEUR, ou la rencontre inattendue entre Mary Poppins et Conan Doyle ...
Ce que j'en pense:
Liliane Bowell est amoureuse d'Imhotep IV que son père archéologue a retrouvé. La momie est vivante. Lors d'une absence du professeur, un malheur se produit. Liliane empoisonne malencontreusement un policier et un gentleman. Suite à cet événement, les situations rocambolesques vont se succéder. Le scénario est loufoque et très comique, bien du genre de Sfar.
Le personnage de Liliane est rebelle mais peu attachante par son côté bourgeoise et demoiselle en détresse.
Imhotep IV est un peu atypique avec le caractère d'un héros romantique avec un petit côté Égypte Antique que j'apprécie.
L'esthétique de l'ensemble est troublante. Les personnages semblent se mouvoir derrière un écran de fumée. Les dessins sont sympathiques et j'aime beaucoup les couleurs et l'atmosphère générale qui se dégage de la BD. Néanmoins, je trouve que l'esthétique un peu sérieuse et brumeuse et en décalage avec le ton très humoristique du scénario.
Bref:
Une BD décalée.
Pour plus d'avis: http://aufildesplumesblog.wordpress.com
Surprenante cette histoire. Je dirais même plus : complètement surréaliste ! Et ce, dès les premières cases. Pensez donc : une histoire d'amour entre un pharaon momifié depuis trente siècles et la fille d'un professeur en archéologie. Globalement, le récit est plaisant à suivre. J'ai bien aimé le père d'Imhotep : il est terrible ; et sa rencontre avec la reine Victoria vaut de l'or. Graphiquement, ça sort de l'ordinaire et c'est très beau.
Cependant, il m'a manqué quelque chose, je ne sais pas dire quoi, pour rendre cette bd incontournable. C'est étonnant et amusant mais pas prenant ni émouvant.
Un pur chef d'oeuvre!!
Un scénario délirant et très drôle, un dessin sublime, comme Guibert nous en a donné l'habitude (magnifiques aquarelles).
La grande force de cette BD, c'est qu'elle plait à tout le monde: j'ai prêté la mienne à pas mal de monde (avec les risques que cela comporte!!) pour leur montrer autre chose que Tintin et Astérix, et tous ont adoré!! Y compris des gens qui n'aiment pas la BD...
C'est pour moi la meilleur BD des dix dernières années, et peut-être la meilleur que j'ai lue!!
Sur l’album, on peut lire : "Trente siècles les séparent....et pourtant, ils s'aiment ". A travers cette phrase, on comprends vite que le thème de cette bd ne passe pas inaperçu.
Le scénario de Sfar est, en effet, très original et un soupçon déroutant. Oui je m'explique : dans le récit, les gens n'ont pas l'air étonné de voir des momies se balader dans les rues de Londres. Euh.... ! ( ??? )
A part ce détail un peu surprenant, nous avons droit, ici, à une histoire au ton frais où il s'y dégage beaucoup de poésie. Les personnages sont présentés avec ironie et dérision. Certains d'entre eux sont vraiment craquants. (J’ai beaucoup aimé la reine Victoria qui est vraiment hilarante )
Le récit nous parle d'une histoire d’amour, théoriquement, improbable. Sous ces apparences tragiques, il se dégage de cette bd un humour subtil et très british.
Au niveau du dessin, Emmanuel Guibert développe un trait tout à fait raffiné. Une finesse qui donne beaucoup d'éclat à cet album. (Liliane , l'héroïne , est superbe ( page 33 , case 4 ) )
Les couleurs sont évidemment très belles également. Les tons pastels et parfois jaunit accentuent encore plus l'ambiance " Victorienne " de cette bd.
En résumé, si je devais qualifier cet album, je dirais qu'il est poétiquement surréaliste.
Je vous le conseille si vous voulez goûter d'autres saveurs !