La fille de l'Exposition Universelle
1. Paris 1855
Une BD de Jack Manini et Étienne Willem chez Bamboo Édition (Grand Angle) - 2018
06/2018 (13 juin 2018) 55 pages 9782818945209 Grand format 334827
Mai 1855 – Alors que Napoléon III va inaugurer à Paris l'Exposition universelle, sa maîtresse Maria Zambelli est retrouvée pendue au pont de l’Alma. Elle a refusé d’empoisonner l’empereur et l’a payé de sa vie. Malgré sa mort, les complotistes ne désarment pas et jettent leur dévolu sur un autre proche de l’empereur : le colonel Ferrand. Ils enlèvent sa femme, une princesse algérienne, pour le forcer à accomplir le régicide. Le colonel va alors faire appel à Julie Petit Clou. Elle a 12 ans et a des dons de divination. Ils ont peu de temps pour... Lire la suite
Du plaisir à la lecture dans ce récit enlevé où on est entraîné dans la première exposition universelle parisienne de 1855 où Napoléon III cherche à "vendre" son régime et ses ambitions.
L'histoire est très plaisante entre une jeune fille voyante et un colonel qui recherche sa femme enlevée par un commando qui cherche à faire un attentat sur Napoléon III.
Des rebondissements dans l'intrigue, de beaux dessins dans un style ligne claire, une mise en planche réussie.
Cela me donne envie de lire les 2 autres livres de la série.
C'est une aventure qui se passe durant l'une des premières expositions universelles à Paris en 1855 organisée par l'Empereur Napoléon III. Il y a de réelles références historiques assez intéressantes. Cette exposition devait être la vitrine d'une société inventive en pleine révolution industrielle.
Cependant, c'est surtout une histoire d'une jeune fille de romanichelles qui est également une véritable voyante plutôt talentueuse. Elle devra déjouer un attentat organisé contre l'Empereur lui-même sur fond de complots et d'enquêtes policières. Il est également question de la politique de Louis-Napoléon vis à vis des premiers colons en Algérie qui est devenue française en 1830. Visiblement, Napoléon voulait rendre les terres volées aux autochtones arabes ce qui ne lui a pas valu que des amis.
J'ai failli baisser ma note à 3 étoiles à cause d'une fin d'intrigue qui fait dans la surenchère au coupable. Pour autant, je me suis abstenu de le faire car dans l'ensemble, c'est très bien dessiné et très bien réalisé. A noter un dossier technique en fin d'ouvrage pour compléter nos connaissances.
Paris, 20 avril 1855.
La très jolie signorina Maria Zambelli quitte un hôtel particulier dans la plus grande discrétion.
Napoléon III règne sur la France. Tout Paris est en chantier. L’exposition universelle de 1855 va se tenir dans la Ville Lumière. L’empereur a commandé la construction du pont de l’Alma. Ce dernier n’est pas achevé, mais il est déjà carrossable. Le cocher qui ramène mademoiselle Zambelli décide de l’emprunter… Mauvaise pioche ! Quatre malfrats l’attendent sur le pont. Le cocher parvient à en abattre un, mais se fait poignarder par un des malfaisants. La signorina est extraite de force, entraînée au bord du pont. Une corde lui est placée autour du cou et…
Critique :
Le Français, Jack Manini, nous offre un scénario se déroulant à une époque mal connue en BD, celle du début du règne de Napoléon III, dit « le petit » d’après un certain Victor Hugo qui ne semblait guère le porter dans son cœur de républicain.
Après Londres en 1851, Paris a sa grande exposition universelle, la deuxième de l’histoire. Les produits de toutes les nations peuvent y être exposés. Les amateurs d’histoire apprécieront ce contexte historique.
Julie Petit-Clou, douze ans est l’héroïne de cette aventure. Julie a un « don » : elle dispose de l’art de la divination. Dit comme cela, on pourrait croire que c’est une aubaine… Ben… D’un côté, cela permet de faire bouillir la marmite, mais d’un autre… la vie de Julie est un cauchemar car, dans ses rêves, elle voit des choses atroces. Sa maman se fait passer pour voyante en exploitant les dons de sa fille. Sa maman qui est une fois de plus enceinte. De qui ? Heu… Vous pouvez répéter la question ? Cette dame ignore qui sont les pères de Julie et de son petit frère, Alphonse. Il est à peu près certain qu’il s’agit de deux hommes différents. Et le polichinelle qu’elle trimbale dans son tiroir est l’œuvre d’un troisième individu. Mais elle est loin d’être une « mauvaise mère ».
De par son art de la divination, Julie va être mêlée à l’enlèvement de l’épouse algérienne d’un brillant colonel, ami intime de Napoléon III, la splendide Fella. Pour la suite de l’histoire, lisez la BD, c’est bien mieux raconté que ce que je pourrais jamais écrire de mieux.
Il est temps de tailler un costume au dessinateur, le Belge Etienne Willem ! Oui, mesdames et messieurs, il faut lui tailler un costume… impérial ! Son trait de crayon enlevé nous offre des personnages aux mines très expressives, des « mouvements » qui transforment une image inerte en un film, le tout dans des décors qui restituent l’ambiance telle qu’elle aurait pu être à l’époque. Certaines vues de Paris sont à couper le souffle. Faut vraiment être très difficile ou de mauvaise foi pour critiquer une telle qualité de dessin !
Et enfin, cette BD ne serait pas aussi aboutie sans la palette de couleurs de l’Allemande Tanja Wenish. La même qui se chargera de la mise en couleurs de l’album « Les Artilleuses », toujours à partir des formidables dessins de Willem. « La fille de l’exposition universelle » raconte des drames, même s’il y a aussi de l’humour, et cela s’en ressent dans le choix des couleurs majoritairement grisâtres, brunes, ocres. Le contraste est saisissant quand on compare son travail avec celui accompli dans « Les Artilleuses » où il y a bien plus d’aventures que de drames, et où les couleurs éclatent (d’ailleurs, il n’y a pas que les couleurs qui éclatent).
J’ai hâte de lire les autres aventures mises en images par Etienne Willem…
Une histoire de tentative d’assassinat de Napoléon 3 par des colons activistes d’Algérie qui reprochent à l’empereur de vouloir redistribuer les terres prises aux indigènes. Tout cela avec en toile de fond l’exposition universelle de 1855. Le scénario est bien huilé et l’histoire agréable à suivre sans pour autant vous transporter. J’ai de plus été déçu par la fin…