Fatale (Brubaker/Phillips)
5. La malédiction du démon
Une BD de
Ed Brubaker
et
Sean Phillips
chez Delcourt
(Contrebande)
- 2015
Brubaker, Ed
(Scénario)
Phillips, Sean
(Dessin)
Breitweiser, Bettie
(Couleurs)
Moscow☆Eye
(Lettrage)
Phillips, Sean
(Couverture)
Capuron, Anne
(Traduction)
06/2015 (17 juin 2015) 158 pages 9782756067933 Format comics 244324
Nicholas Lash est plongé dans les ennuis jusqu'au cou. et une seule personne peut venir à son secours. Malheureusement, elle est également synonyme d'ennuis. Joséphine et Nicholas se retrouvent enfin. mais lorsque le chasseur devient chassé, il comprend que tout ce qu'il croyait savoir à son sujet est faux. Les derniers secrets de Joséphine sont dévoilés, et l'ordre des choses risque d'en être bouleversé !
Ce cinquième tome vient conclure l’histoire de Josephine et de Nicolas Lash et apporte autant de réponses qu’il fait naitre de nouvelles interrogations et de frustrations (Fatale 2012, #20-24).
Nous sommes désormais en Californie du Nord en 2014, c’est-à-dire à l’époque contemporaine lors de la publication de ces cinq derniers épisodes. C’est le temps des révélations et Ed Brubaker fait enfin avancer son intrigue ; on en apprend donc beaucoup sur le passé de la protagoniste principale, sur ses liens et son histoire d’amour avec Nicolas Lash, sur l’origine de sa malédiction ou encore sur l’histoire de son adversaire à la tête de poulpe et de sa secte.
Comme lors de la première saison, l’intrigue se résout dans un bain de sang très graphique sans toutefois apporter de réponses à toutes les questions que l’on se pose. Le rôle de Jo restera ainsi en grande partie très mystérieux, de même que les motivations qui l’ont conduites à entrainer dans son sillage ces dizaines hommes vers la mort ou la folie... Bref, si le personnage d’une femme "fatale" était intéressant à développer et si l’aspect polar teinté d’horreur devenait agréable à suivre, il est fort dommage d’avoir eu à ce point recours à la solution fantastico-ésotérique pour conclure l’histoire. Mais il faudrait cependant relire d’une traite les tomes 1, 2, 4 et 5 pour se faire une idée meilleure idée de l’ensemble.
On peut tout de même souligner l’unité graphique remarquable du dessin de Sean Phillips sur ces vingt-quatre épisodes. Si j’étais initialement un peu réticent à l’aspect mal fini de son trait, on finit par s’y habituer et à rentrer dans l’univers.