Fatale (Brubaker/Phillips)
3. À l'ouest de l'Enfer
Une BD de
Ed Brubaker
et
Sean Phillips
chez Delcourt
(Contrebande)
- 2014
Brubaker, Ed
(Scénario)
Phillips, Sean
(Dessin)
Stewart, Dave
(Couleurs)
Breitweiser, Bettie
(Couleurs)
Moscow☆Eye
(Lettrage)
Phillips, Sean
(Couverture)
Capuron, Anne
(Traduction)
05/2014 (21 mai 2014) 102 pages 9782756060347 Format comics 215614
Les jours noirs de la Grande Dépression, les secrets du Moyen-Âge, les plaines hantées du Far West, et les ruines de la Seconde Guerre mondiale... Ce troisième tome regroupe quatre récits d'horreur qui, liés telles les pièces d'un puzzle, reconstituent le mystère de la Femme fatale. Du grand polar noir et terrifiant par deux génies du crime : Phillips & Brubaker.
Ce troisième tome de Fatale constitue davantage un hors-série, ou un tome de transition avant le début de la seconde saison, qu’une suite au T2 car, en effet, il s’agit d’un recueil de quatre histoires indépendantes les unes des autres. Ou presque, puisque le résumé nous assure qu’elles "s’entremêlent" (Fatale 2012, #11-14).
Des chevaliers aux nazis en passant par les cow-boys, du Texas à la Roumanie en passant par la France, ce volume balaye les époques et les destinations en nouant de très très minces liens entre elles. L’objectif (hormis de nous faire voir du pays) ? Montrer que Josephine, la femme "fatale" dont on suit les sanglantes aventures depuis le premier tome, est victime d’une malédiction qui prend sa source des siècles auparavant et que d’autres femmes l’ont précédée. Mais c’en est à se demander, à voir leur personnalité et leur physique à peu près semblables, s’il ne s’agit en réalité pas de la même femme tout du long...
Malheureusement, il n’y a rien de très original ni de très palpitant dans ces quatre histoires plus ou moins imbriquées – on pourrait même les trouver un brin clichées par moment – et, à défaut de faire progresser l’intrigue, elles ont le mérite de renforcer le background du personnage principal. Toujours scénarisées par Ed Brubaker, elles sont également toujours illustrées par Sean Phillips et, si l’on quitte temporairement le registre du polar pour celui du voyage, le dessin est encore fort bon.