L'Étoile du désert
1. L'étoile du désert 1
Une BD de Stephen Desberg et Enrico Marini chez Dargaud - 1996
05/1996 (04 mai 1996) 52 pages 2882570325 Grand format 30 à 50 euros 866
Tout débute en 1870 à Washington. Matt Montgomery occupe un poste important au ministère de l'intérieur: une petite vie routinière de haut fonctionnaire, sans éclat. Mais cet équilibre rassurant éclatera un soir où il rentre chez lui : sa femme gît sur les marches de leur maison, tuée de façon épouvantable. Comble de l'horreur, leur fille a subi le même sort. Qui a commis un tel crime et surtout , pourquoi ? Matt Montgomery se lance alors dans l'Ouest profond, à la recherche de l'assassin...
Encore une fois, je vais partager l’avis de Rody Sansei mais aller totalement à l’encontre de celui d’Erik67 (décidément je ne suis jamais en accord avec ses avis, c’est assez dingue).
Ce diptyque est d’une platitude sans nom, le scénario n’a rien d’original, nous avons droit à du vu et revu (le riche officiel du Nord-Est des États-Unis participant à l’essor de la civilisation et notamment du rail et du train se retrouve opposé à de farouches partisans de l’Ouest sauvage, des rustres sans foi ni loi).
L’intrigue est inexistante à partir du moment où, dans le tome 1, il nous est révélé que le personnage principal avait pour travail de signer des décrets dans des bureaux à Washington, et qu’en ce moment il s’agissait justement de signer un document sur l’extension du rail vers la frontière Sud du pays.
Dés ce moment-là j’ai su que les morts de sa femme et de sa fille étaient liées à son poste et à son pouvoir décisionnel.
Tout le reste du tome 1 et l’intégralité du tome 2 devient alors un enchaînement de séquences classiques de l’Ouest (ville bordélique, saloon mal-famé, ouvriers avinés, prostituées aguicheuses, patron magouilleur, hommes de mains moches et sales, etc.), avec peu de dialogues et beaucoup de textes narratifs alourdissant le propos, en nous rappelant toutes les 5 minutes que le héros se demande bien ce qu’il a pu faire pour que sa femme et sa fille soit tuée…
Un héros qui bosse au Ministère de La Défense à un poste important et qui à AUCUN moment ne se dit que c’est justement pour cela que sa famille a péri…
Beaucoup de scènes de sexe et de violence gratuites par ailleurs, qui sont assez détestables.
Au final le récit est affligeant, Desberg nous a habitué à beaucoup mieux (421 notamment). Quant à Marini, je ne suis définitivement pas fan de ses graphismes, même s’ils sont qualitatifs je le reconnais.
Un peu trop vulgaire, trop de scènes voyeuristes pour satisfaire les mâles (mais inutiles pour l'intrigue). Heureusement qu'il y a le dessin de Marine, parce que le scénario est plus que quelconques (et ça se confirme dans le tome 2, malgré la petite surprise de fin de cycle). Tout ça pour ça, me suis-je dit...
Je rajoute le max d'étoiles pour ce chef d'œuvre de la BD, pas la peine d'ajouter d'éloges sur cette bd.
Lue en quelques dizaines de minutes, j'ai recommencé immédiatement afin de comprendre les rouages de l'oeuvre. C'est pour un cinéaste, le story board idéal !
A lire absolument
Matthew, un homme solide, rangé et respectable, fonctionnaire de son état, a le grand déplaisir de trouver des policiers devant sa maison le soir en rentrant du bureau. Ce déplaisir se change en douleur quand il comprend que les policiers sont là pour enquêter sur le meurtre de sa femme et de sa fille.
Il n'a désormais qu'un seul but en tête les venger. Son enquête va l'amener dans l'ouest américain, là où s'arrête le chemin de fer encore en construction.
Un scénario solide, sans surprise et surtout un dessin remarquable, extraordinaire, les qualificatifs finissent par manquer.
Dans une ambiance de western, on suit Matt Montgomery qui se lance à la recherche de l'assassin de sa femme et de sa fille. Le scénario est bien mené et on lit ce tome de bout en bout sans décrocher, quand bien meme il n'y a pas énormément d'action. Une intrigue a priori classique, mais bien menée, et surtout desservie par un bon dessin de Marini et des couleurs qui collent bien à l'histoire.
Matthew va découvrir que c’est souvent une fois privé d’une chose que l’on se rend compte de sa vraie valeur. Etant un homme vivant selon une logique implacable sans place pour l’aléatoire, il ne pourra croire que le meurtre violent de sa femme et de sa fille est dû au hasard. Cette étoile gravée au couteau sur le corps violé de sa fille doit avoir un sens et, tout comme le lecteur, Matthew fera tout pour vite apprendre la vérité.
Le scénario, mélange entre polar sombre et western violent, est excellent, les dialogues habiles et la voix off suit à la perfection la logique et le raisonnement calculé de notre héros, qui ressemble étrangement à Sean Connery. Le dessin de Marini est fabuleux et nous plonge au milieu de cette ville du fin fond de l’Amérique du XIXième siècle, là où les pires énergumènes du Far West font la loi.